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site le 02/01/2002
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------II
y a cinquante ans disparaissait ce maréchal de France, commandant
en chef des armées alliées d' Orient lors de la Grande Guerre,
et grand africain. Portrait d'une gloire militaire méconnue. ------Le 26 mai 1856, le capitaine de Chasseurs d' Afrique Louis Franchet d'Espérey se présente devant M. Jules Bollard, premier adjoint au Maire de Mostaganem, ville de garnison, pour déclarer la naissance de son fils Louis, Félix, Marie, François Franchet d'Espérey, à la date du 25 mai 1856, à huit heures et demie du soir, en sa demeure rue Porte - Neuve. En cette modeste ville de Mostaganem, un grand soldat vient de naître. Algérien, Franchet d'Espérey le restera toute sa vie. ------Préparé par les Pères Jésuites, il entre à SaintCyr en 1874, soit à l'âge de 18 ans, un an après Hubert Lyautey (promotion dénommée "Grande Promotion"). Sorti, en 1876, major de l' école de tir de Blida, il est déjà noté "valeur hors ligne". Après une campagne avec Lyautey contre les Khroumirs venus de Tunisie, il entre à l'Ecole de Guerre. Capitaine à 29 ans, l'année 1885 le voit arriver au Tonkin où il gagne sa Légion d'Honneur. En 1892, il épouse Mlle Dumaine de la Josserie, qui saura être, avec le tact d'une grande dame, la compagne d'un grand homme. ------Pendant toute son existence militaire, il ne peut tenir en place. Partout où la France se bat, il réclame sa part. Ainsi compte - t - il des campagnes en Algérie, en Tunisie, au Tonkin, en Chine et au Maroc. Pendant la Grande Guerre, en tant que général, il commande dans l'armée Lanrezac qui entre en Belgique, à la rencontre des Allemands et qui essuie la défaite de Charleroi. Son action lors de la retraite lui vaut le commandement de la Ve Armée pendant la bataille de la Marne, celle qui reçoit le choc le plus violent avec l'armée Foch. En 1918, le général Franchet d'Espérey est appelé au commandement en chef des armées alliées en Orient où il prend l'offensive jusqu'à l'armistice de Salonique, en Septembre, présage d'un proche dénouement. ------La dignité du Maréchal lui est conférée le 19 février 1921, en même temps qu'à Lyautey. Il convient de souligner la profonde affection qu'il manifesta toujours à l'Armée d'Afrique qui fut son berceau. Inspecteur des Troupes d'Afrique, il ne s'embarrassa pas, à l'image de Lyautey, de filières administratives, de formules et d'action à l'efficacité douteuse, en saisissant à bras le corps la réalité et en mettant tout le poids de son autorité dans les demandes pour l'Afrique du Nord qu'il estimait nécessaires d'adresser en haut lieu. Voulant continuer à servir ce qui avait été l'idéal de sa vie, il créa le Comité des Amitiés Africaines où, au nom de l'estime et de la confiance nées sur le champ de bataille, tous, chefs et soldats de l'Armée d'Afrique devaient se retrouver, s'entr'aider dans leurs difficultés morales et matérielles et, unis dans une amitié solide, conserver le culte de la France.Attirés par les services qui leur étaient rendus, séduits plus encore par l'amitié qui leur était témoignée, les anciens militaires, indigènes principalement, vinrent de plus en plus nombreux. |
Il décida donc de créer des salles de réunion
où pouvaient se retrouver tous les anciens soldats. Ainsi débutèrent
les Maisons du Combattant, en arabe "Dar
el Askri", qui furent reconnues d'utilité publique
le 24 mai 1938, En 1947, 128 Maisons du Combattant comptaient 146 000
adhérents, ce qui ne représentait encore qu'une assez faible
proportion des anciens militaires musulmans. J.G. (Bibliographie établie d'après des textes parus dans le numéro spécial Cahiers Charles de Foucauld, n° 41 1956, consacré au Maréchal Franchet d'Espérey). |