Je vous prie de ne pas parler
de moi en tant que fonctionnaire, m'a tout spécialement recommandé
Martial Douël. Retenez seulement, si vous y tenez, mon passage
à Alger, où je suis resté comme contrôleur
des dépenses engagées, de 1908 à 1922. C'est
à la suite de ce séjour que j'ai écrit, en
me documentant sur place, Un siècle de finances coloniales,
ouvrage qui fut publié par le Gouvernement général
à l'occasion du Centenaire et qui étudie l'histoire
financière complète de l'Algérie de 1830 à
1930.
Nous aurions évidemment mauvaise grâce à solliciter
d'autres détails. Ce n'est certes pas l'envie qui nous en
manque... Mais Martial Douél préfère nous parler
de son ceuvne littéraire. C'est qu'il a fait preuve dans
celle-ci d'une prédilection particulière pour les
régions ensoleillées de la Provence et de l'Afrique
latine.
Né en 1874, il débute dans les Lettres, après
des essais de littérature et de critique artistique et musicale
dans diverses jeunes revues (Nouvelle Revue internationale, 1893
; l'Art et la Vie, 1894-1897 ; la Revue blanche, 1901 ; la Grande
France, 1903 ; la Grande Revue 1904). Il se révèle
encore davantage par un roman historique sur Pétrarque
et l'Avignon des papes au quatorzième siècle (
) qui est honoré par l'Académie d'Aix-en-Provence
d'une mention au premier concours pour le prix Thiers.
Une collaboration suivie à la Grande Revue, de 1904 à
1912, lui donne l'occasion de publier une série d'articles
dans les trois directions qui se partagent désormais la curiosité
de son esprit : tout d'abord la critique musicale, puis les impressions
qu'il rapporte d'un premier séjour en Algérie, bientôt
suivies d'études archéologiques sur les grandes villes
mortes de l'Afrique du Nord, Timgad, Djemila, Tipasa, Cherchell,
Madaure, enfin les oeuvres d'imagination.
L'année 1908, où il s'installe en Alger, ouvre la
seconde période de son activité, période qui
se prolonge jusqu'en 1922 et au cours de laquelle sa production
ne se ralentit pas. En 1911, il publie à Paris, avec une
préface de René Cagnat, de l'Académie des inscriptions,
un volume d'impressions et de notations africaines, Au pays de
Salammbô, suivi, en 1917, de Sept villes mortes,
couronné d'un prix Monthyon par l'Académie française.
En 1921, c'est le Charmeur de serpents, où l'auteur,
reprend trois longues nouvelles antérieurement parues, notamment
dans l'Afrique du Nord illustrée. La même année,
il écrit son second roman, Peter Claes, musicien, biographie
émue d'un compositeur de génie. Il collabore du même
coup à la Revue de l'Afrique du Nord d'Alger.
(suite dans l'article.)
PLUS
https://data.bnf.fr/fr/12731977/martial_douel/
uvres textuelles (15)
L'héroïque misère de Miguel
de Cervantès, esclave barbaresque (1930)
Un siècle de finances coloniales (1930)
Don Quichotte en Alger, 1575-1580 (1930)
L'Algérie
romaine. Forums et Basiliques. Timgad. Djemila. Khemissa. Madaure.
Cherchell. Tipasa (1930)
Le Pèlerinage de Vaucluse (1928)
Peter Claës, musicien (1921)
Au pays de Salammbô (1911)
Au Pays de Salambô (1911)
Au temps de Pétrarque (1904)
Les Survivances (nouvelle) (1904)
Un amour de Beethoven : Adélaïde
UN PDF:http://www.asadlis-amazigh.com/
Forums
et basiliques
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