Paul CABANEL
(1891 - 1958 )

Artiste lyrique (baryton)

Comme Joséphine Baker, Paul Cabanel a deux amours : son pays et Paris.

Son pays c'est Oran, où il naquit en 1891. Son père, chef de gare à Oran avait été séduit par la jeunesse gracieuse d'une institutrice. .

C'est sur les bancs de l'école communale, dont son grand-père Karguendah est le fondateur, qu'il usa ses premiers fonds de culotte. Il poursuivit ses études au lycée d'Oran. Le chant cependant, comme il l'explique, exerçait sur lui son attrait irrésistible. Il se découvrit, très jeune, l'oreille musicale. Et dès qu'il avait quelque argent il s'offrait une place, plus souvent debout qu'assis-se, aux manifestations artistiques. Un jour, il essaya d'imiter ceux qu'il admirait tant. Peut-être fut-ce par gloriole enfantine ou par désir d'égaler ces grands personnages de la scène, peut-être aussi parce qu'un instinct, plus fort que tout, le lui commandait. Cabanel ne parvient pas à se souvenir si le premier essai fut fructueux. Ce que nous sommes en mesure de préciser, c'est qu'il prit des leçons de chant, que ses professeurs l'encouragèrent à persévérer et qu'en 1911 il fut admis au Conservatoire de Toulouse.
.......................................
(suite dans l'article.)

PLUS
https://odb-opera.com/joomfinal/index.php/les-dossiers/48-les-chanteurs/311-paul-cabanel-1891-1958
A sa mort, on pouvait lire dans le journal Combat du 6 novembre 1958, (…) Doté d’une très belle voix de basse, d’une excellente articulation, il avait une science parfaite du théâtre. C’était un artiste complet, adoré de ses élèves, et qui ne comptait que des amis. »

Citons enfin une critique du compositeur américain Virgil Thomson qui écrivait dans ses colonnes du New York Herald Tribune, le 16 juin 1946, « Paul Cabanel qui chantait le rôle d’Athanael aux côtés de la Thaïs de Mademoiselle Boué, possède une formidable et grande voix, une diction parfaite, un art du chant empreint de noblesse et de remarquables qualités d’acteur. ».

On ne peut que souscrire aussi à ce jugement de Jean-Louis Dutronc (in Chorégies d’Orange (1896-1988), Avant-Scène Opéra n° 111.) : « Avec près d’un millier de Méphisto, Paul Cabanel s’est à coup sûr taillé une fabuleuse réputation de basse chantante. Son Arkel (avec Desormière) est un modèle de beau chant avec tout ce que ce terme sous-entend de style, d’intelligence, de naturel dans l’émission d’une voix de haute qualité. (…) Soyons francs : on ne lui a pas trouvé de réel successeur. »

Héroïque lors des deux guerres mondiales, au front puis dans la Résistance, il a su l’être aussi dans la vraie vie de la scène.

Écouter, entendre...
https://www.youtube.com/watch?v=TE2f9UM_Yu4

Echo du 1-2-1938 - Transmis par Francis Rambert


sur site : mai 2020

700 Ko

retour
 
MP4 THAIS " Voilà donc la terrible cité"

Paul CABANEL