LE ler août 1914, quand la
guerre éclata, Georges Gaillard dirigeait à Lens une
importante usine de ???erie qui avait appartenu à sa belle-mère.
Parce qu'il avait été sous-préfet et directeur
d'un bureau militaire, il se trouvait classé indisponible.
La mobilisation pouvait le laisser indifférent. Georges Gaillard
ne l'entendait pas de cette oreille. Dès le premier jour,
il se met à la disposition des autorités militaires
avec tous ses ouvriers. Le voilà bombardé caporal
mitrailleur au 2° bataillon du 6° régiment d'infanterie.
Ce régiment participe aussitôt à l'action.
Les aventures auxquelles Georges Gaillard va être mêlé
dureront tout autant que la guerre. Elles se dérouleront
à la manière d'un roman fantastique que l'imagination
la plus audacieuse n'aurait pas osé concevoir, un roman où
les épisodes pathétiques alternent symétriquement
avec les péripéties burlesques. Et le héros
de cette prodigieuse épopée prend figurc, tout au
loAg de ce film, de grand serviteur du pays. Il y a à Paris,
une a rue des QuatreFrères-Peignot ». Il faudra bien
que la capitale et aussi leur ville natale d'Algérie se décident
à rendre hommage aux éminents services des quatre
frères Gaillard. Les frères Peignot sont morts tous
les quatre sous les balles allemandes. Les citations que les quatre
frères Gaillard ont obtenues au cours de la guerre attestent
qu'il n'est guère possible de rendre à son pays services
plus éclatants. Des quatre frère Gaillard, deux sont
morts, Georges était l'aîné.
Le 1er octobre 1914, le caporal George Gaillard se trouve, après
un engagement de son régiment avec l'ennemi, séparé
de son unité dans les faubourgs de Sin-le-Noble, aux abords
de Douai. Seize hommes sont avec lui. De tous les côtés
où elle se dirige, la petite troupe se heurte aux mitrailleuses
allemandes qui réduisent son nombre. Dans la soirée,
les cinq survivants sont cachés dans les buissons et les
massifs du jardin public, car les Allemands qui occupent la ville
fouillent les maisons et les squares. Les voilà qui pénètrent
dans le jardin public. Seul, notre caporal réussit à
échapper à l'ennemi. Le lendemain, il est recueilli
par une brave et courageuse habitante. Le 7 octobre, sous un vêtement
civil, il va essayer de gagner Arras où il sait que se trouvent
des troupes françaises. Il marche, en se dissimulant, au
milieu des lignes - allemandes et mange des betteraves crues. Ce
végétal devait, par la suite, lui servir uniquement
de nourriture pendant des semaines. Cela lui permit de constater
que les betteraves peuvent constituer un aliment complet. Dans la
soirée du 9 octobre, tout près du village de Feuchy,
au moment où il allait atteindre les avant-postes français,
il est arrêté par une patrouille allemande. Conduit
devant l'état-major de la 2° division de cavalerie siégeant
en conseil de guerre, il se voit accuser d'espionnage. On lui annonce
qu'il sera fusillé. Le soir, grande allégresse chez
les Allemands. C'est la nouvelle de la prise d'Anvers qui en est
la cause. A cette occasion, on veut bien faire grâce de la
vie au fantassin français, mais on lui
.......................................
(suite dans l'article.)
PLUS
https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Gaillard
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