LE PORT
D'ALGER
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| Un fort vent du Nord souffle depuis deux jours sur
notre rade, causant des avaries aux navires amarrés dans nos
bassins et au matériel flottant de notre port. Dans la nuit de dimanche à lundi, le vent, devenant plus violent, soulevant une véritable bourrasque, obligea les commandants à larguer les amarres retenant leurs navires à quai et à les maintenir au gré de la rafale, par le seul moyen des ancres. Vers 3 heures du matin, le paquebot « Duc-d'Aumale », de la Compagnie Générale Transatlantique, ayant eu ses aussières brisées, le commandant ordonna aux mécaniciens de faire machine en avant, de façon à mouiller son navire dans le milieu du bassin, où il serait en sécurité. Le ressac, très violent dans cette partie de la darse de l'Amirauté, loin de faciliter la manoeuvre du navire, lui fit aborder le ponton de la Compagnie. Le choc fit crever les tambours flottants qui maintenaient ce ponton en surface, les hélices s'enchevêtrèrent alors dans des débris de ferrailles et de cordes et restèrent immobilisés. (suite dans l'article.) |
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