LE PORT
D'ALGER
UNE TEMPÊTE EFFROYABLE DANS LA BAIE D'ALGER
Sous la violence des vagues, les blocs des jetées
sont arrachés comme des fétus de paille
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Les courriers sont retardés Les navires devant relâcher
reprennent le large. Des chalands partent à la dérive
et sont
perdus avec leur chargement
La tempête qui dure en mer depuis quatre
jours et qui sévit depuis quarante heures sur Alger. est
la plus furibonde et aussi la plus grandiose que l'on ait jamais
vue. Sous le vent du nord-ouest qui cingle par rafales, charge de
pluie, de grêle et d'ululements, la mer court et déferle
à l'assaut de la côte, hissant à vingt mètres
de haut ses lames monstrueuses et ramenant inlassablement la cavalerie
furieuse de ses masses d'eau, par la violence du choc vaporisées
en fumées d'embrun. Par-dessus la jetée nord, autrefois
bâtie selon la courbe des incertitudes, c'est un déchaînement
sans arrêt et l'arrivée constante de paquets d'eau
qui balayent, et broient, écrasent et retombent dans le port
devenu aussi peu sûr et secoué du même désordre
dont s'échevèle la grande eau du large. Des blocs
de cinquante tonnes sont déplacés comme fétus,
culbutés et précipités ; les barques qui se
croyaient à ...
(suite dans l'article.)
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1.-extraits
de l'Echo d'Alger du 11-12-1931 - Adressés par Francis Rambert
sur site oct.2021
2.-extraits de l'Echo d'Alger du 13-12-1931 et 15-12-1931 - Adressés
par Francis Rambert
sur site nov. 2014
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