Alger : le port
ABORDÉ A LA PASSE PAR LE « DJOLIBA »”
Le « Furet-II » coule dans le port d'Alger

Echo du 13-12-1953 - Transmis par Francis Rambert

ABORDÉ A LA PASSE PAR LE « DJOLIBA »”
Le « Furet-II » coule dans le port d'Alger

Le chef mécanicien et un chauffeur du remorqueur ont péri

Un drame de la mer, brutal, imprévisible, est venu endeuiller hier matin le monde maritime algérois : le cargo-bananier « Djoliba », de la compagnie Fraissinet-Fabre, peu après avoir doublé la passe de l’arrière-port de l’Agha, a heurté de son étrave le « travers » du remorqueur « Furet-II », du service d’acconage et de remorquage du port, qui avait été demandé par son commandant, e|t l’a couché sur son flanc tribord en provoquant son naufrage immédiat.

Deux membres de l’équipage du « Furet-II » ont péri dans cet accident. Ce sont MM. François Llopis, chef mécanicien du bord, 59 ans, marin depuis 35 ans et père de trois enfants, demeurant 22, boulevard de Provence, et Messaoud Ahmed, 35 ans, chauffeur, au service de l’acconage depuis six ans, également père de trois enfants, demeurant 4, rue des Marseillais.

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Article de l'Echo du 15-12-1953 - Transmis par Francis Rambert

Le « Furet II » sera renfloué demain au plus tard
LES SCAPHANDRIERS ONT DISPOSE HIER LE SYSTÈME DE RELEVAGE
Le corps de M. MESSAOUD n'a pu être dégagé

Malgré les efforts déployés par les services intéressés, le remorqueur Furet-II, coulé dimanche matin dans notre port par le cargo Djoliba, n’a pu encore être remis à flot et le corps du chauffeur, M. Messaoud Ahmed, reste coincé dans la salle des machines.

Cependant, le travail effectué au cours de la journée d’hier par les trois scaphandriers de l’E.R.S.A. et des établissements Picone, n’a pas été vain : tout d’abord, ils ont pu constater que le « Furet II », reposant sur un fond de 16 mètres, légèrement penché sur tribord et son arrière enfoncé dans la vase, n’a qu’une légère trace de choc sur bâbord arrière : ce qui paraît corroborer la relation de l’accident de l’officier « de la manœuvre avant » du m/s « Djoliba », que nous avons donnée hier.
Ensuite, ils se sont employés à disposer le système d’élingues aux fins de renflouement, composé de deux « câbles de ceinture » autour de la coque et de nombreuses attaches secondaires destinées à « régler » les élingues ou à les empêcher de glisser.

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Article de l'Echo du 20-12-1953 - Transmis par Francis Rambert

Le « Furet-II » a été renfloué
AU COURS D'UNE DÉLICATE OPÉRATION
SUIVIE HIER PAR DES CENTAINES D'ALGÉROIS
M. MESSAOUD, dont le corps a été dégagé est mort courageusement à son poste

Tout ayant été « paré » dès samedi, les techniciens chargés du renflouement du remorqueur Furet-II ont mis à profit la journée dominicale - le dimanche, le trafic du port est en effet toujours moins intense - pour mener définitivement à bien leur délicate entreprise.

Une semaine exactement après son naufrage, le remorqueur a donc pu être remis à flot et le corps du malheureux chauffeur Messaoud dégagé de la chambre des machines où il était resté bloqué.

Au sujet de ce dernier, un des experts maritimes chargés de l’enquête, le commandant Carabin, nous a précisé « qu’il était manifestement mort à son poste, et en brave ; lorsque nous l’avons découvert, hier, à 13 heures, il étreignait encore un levier de commande de son moteur, comme s’il venait d’obéir à un ordre lancé du poste de timonerie. La mort est venue le surprendre en plein travail ».
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janvier 2025

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ABORDÉ A LA PASSE PAR LE « DJOLIBA »”
Le FURET II

ABORDÉ A LA PASSE PAR LE « DJOLIBA »” ABORDÉ A LA PASSE PAR LE « DJOLIBA »”
ABORDÉ A LA PASSE PAR LE « DJOLIBA »”
Le « Furet-II » coule dans le port d'Alger

Le chef mécanicien et un chauffeur du remorqueur ont péri

Un drame de la mer, brutal, imprévisible, est venu endeuiller hier matin le monde maritime algérois : le cargo-bananier « Djoliba », de la compagnie Fraissinet-Fabre, peu après avoir doublé la passe de l’arrière-port de l’Agha, a heurté de son étrave le « travers » du remorqueur « Furet-II », du service d’acconage et de remorquage du port, qui avait été demandé par son commandant, e|t l’a couché sur son flanc tribord en provoquant son naufrage immédiat.

Deux membres de l’équipage du « Furet-II » ont péri dans cet accident. Ce sont MM. François Llopis, chef mécanicien du bord, 59 ans, marin depuis 35 ans et père de trois enfants, demeurant 22, boulevard de Provence, et Messaoud Ahmed, 35 ans, chauffeur, au service de l’acconage depuis six ans, également père de trois enfants, demeurant 4, rue des Marseillais.

Le patron du remorqueur, M. Balzano, qui a vingt-huit ans de commandement, les deux matelots de pont et une des victimes, M. François Llopis, ont pu être recueilli presque aussitôt par la vedette du pilotage qui évoluait à proximité du « navire à entrer ».

Malheureusement le chef mécanicien devait décéder peu après, des suites d’une congestion, à l'infirmerie du poste Morard où il avait été transporté par les pompiers aux fins de respiration artificielle.

Quant au corps de M. Messaoud Ahmed, bloqué dans les machines, il ne pourra être dégagé qu’au moment du renflouement dont l’opération délicate sera entreprise dès aujourd’hui.

Les survivants, dont l’état est sans gravité, ont pu regagner leur domicile.

Que s'est-il passé ?

Il est encore très difficile de le dire. D’autant que le patron du remorqueur, un des témoins les plus autorisés de l’accident, n’a encore fait aucune déposition officielle. C’est du moins ce que l’on nous a affirmé au service d’acconage où nous sommes allés nous renseigner.

Il est évident que seule une enquête approfondie pourra faire la part de malchance ou définir les
responsabilités de chacun.

Toutefois, voici l’accident tel que l’a vu « l’officier de la manœuvre avant », du m/s « Djoliba », qui, beaucoup plus que l’état-major et le pilote de la timonerie, était en mesure, de par sa position, de donner des précisions sur la collision : « 5 h. 40, le remorqueur se trouve sur bâbord avant, et, sur sa demande, le m/s « Djoliba » lui envoie une « touline », ou câble permettant de tracter le navire à entrer.

Le remorqueur vient alors « tribord en grand » et « passe sur l’avant » du cargo en marche, ou double son étrave à quelques mètres (manœuvre certes dangereuse mais fréquemment exécutée par les acconeurs). Jusque-là donc rien de plus normal. Mais brusquement, et pour une raison encore inconnue, le remorqueur, après s’être « rangé sur tribord », « remet bâbord », revient sur l’avant et c’est la collision. »
- Le choc fut-il violent ?
- Non, et n eût été l’étrave arrondie (étrave Maïer) du m/s « Djoliba », le « Furet-II » aurait été simplement poussé de quelques mètres, ce qui aurait été absolument sans gravité, étant donné la petite vitesse du cargo et les pneus protecteurs qui entourent le remorqueur.
- En quoi l’étrave arrondie a-t-elle provoqué la catastrophe ?
- Celle-ci, de par sa rotondité, au lieu de donner une « franche poussée », a soulevé le remorqueur
par son flanc bâbord et l’a fait chavirer dans les flots.
- On a prétendu que la machine du remorqueur n’aurait pas répondu aux ordres. Est-ce exact ? avons-nous demandé au service du remorquage.
- Nous croyons que c’est là une mauvaise interprétation d’une réflexion faite par le patron du « Furet-II », nous fut-il répondu. Ce dernier, en effet, aurait assuré « que la timonerie n’avait plus répondu », c’est-à-dire que le gouvernail n’avait plus agi sur la route à suivre, quand se voyant sur le point de chavirer, le patron avait essayé de se dégager.

La position exacte du « FURET II » n'a été définie que vers 15 heures

Les efforts des scaphandriers de l’entreprise Zagamé, pour définir le point de chute du « Furet-II », n’ont été coutonnés de succès qu'à 15 h., soit près de dix heures après le naufrage.

La raison de la longueur de ces recherches est que, après avoir disparu de la surface, le remorqueur, au lieu de couler à pic, a dû continuer sa course, en oblique, entre deux eaux, jusqu’à l'arrêt complet de son hélice.

Car, étant donné la « douceur » du choc, tout porte à croire que le remorqueur renversé, puis immergé, n’a nullement été atteint dans ses parties vives et que, peu après son renflouement, il pourra de nouveau reprendre son service.
Dès que l’épave fut repérée, un chaland fut « embossé » dessus.

Elle se trouve couchée sur tribord par 16 mètres ae fond, légèrement en dedans de la passe de l’arrière-port, l’arrière tourné vers le feu vert, l’avant vers le feu rouge, mais plus près du feu vert, 180 à 200 mètres séparant son avant du feu plein large. La passe ayant une largeur de 225 mètres et 9 mètres 20 d’eau se trouvant au-dessus de la partie la plus haute de l’épave, la navigation n’est donc pas entravée.

Caractéristiques du « FURET II »

Le « Furet II » est un remorqueur de port de 700 CV ; par ordre de puissance, il vient immédiatement après le « Saint-Louis ». Il a une longueur hors-tout de 24 m 36 et a été lancé en 1932.

Quant au « Djoliba », élégant bananier de la compagnie Fralssinet, il n’a été que très légèrement éraflé en la partie médiane de son étrave, ce qui prouverait bien que le choc n’a pas été violent.

Arrivant de métropole, cet accident ne l’a nullement retardé puisqu'il est reparti en fin de matinée pour Konakry, via Dakar.

MM. Jacques Chevallier, député-maire d’Alger; Laurent Schiaffino, président de la Région écoomique et directeur du Service d'acconage, ainsi que de nombreuses personnalités du monde maritime, sont allés s’incliner devant le corps de M. François Llonis, déposé dans un local de la caserne Morard, transformé en chapelle ardente. En fin de matinée, la dépouille mortelle était remise à la famille.

Nous présentons nos plus sincères condoléances aux familles touchées par le décès de ces deux marins.

 



Le « Furet II » sera renfloué demain au plus tard


Le « Furet II » sera renfloué demain au plus tard
LES SCAPHANDRIERS ONT DISPOSE HIER LE SYSTÈME DE RELEVAGE
Le corps de M. MESSAOUD n'a pu être dégagé

Malgré les efforts déployés par les services intéressés, le remorqueur Furet-II, coulé dimanche matin dans notre port par le cargo Djoliba, n’a pu encore être remis à flot et le corps du chauffeur, M. Messaoud Ahmed, reste coincé dans la salle des machines.

Cependant, le travail effectué au cours de la journée d’hier par les trois scaphandriers de l’E.R.S.A. et des établissements Picone, n’a pas été vain : tout d’abord, ils ont pu constater que le « Furet II », reposant sur un fond de 16 mètres, légèrement penché sur tribord et son arrière enfoncé dans la vase, n’a qu’une légère trace de choc sur bâbord arrière : ce qui paraît corroborer la relation de l’accident de l’officier « de la manœuvre avant » du m/s « Djoliba », que nous avons donnée hier.
Ensuite, ils se sont employés à disposer le système d’élingues aux fins de renflouement, composé de deux « câbles de ceinture » autour de la coque et de nombreuses attaches secondaires destinées à « régler » les élingues ou à les empêcher de glisser.

Ce travail préparatoire, particulièrement délicat, car le succès du renflouement en dépend entièrement, n 'était pas terminé hier à la tombée de la nuit.

Il reprendra aujourd’hui dès l’aube et, si de nouvelles difficultés ne surgissent pas au dernier moment, les techniciens pensent pouvoir amener dès ce soir le ponton-grue « Atlas » à pied-’œuvre, ou demain matin au plus tard.

Hier matin, la vedette « Ombrine », de l’Inscription maritime, s’est rendue sur le lieu du naufrage, délimité, comme l’on sait, par un chaland « embossé », pour procéder à la surveillance « des travaux de fond ».

A son bord se trouvaient MM. Caillebotte et Auffrey, respectivement, chef de quartier de l’Inscription maritime, et Inspecteur de navigation, qui, avec le capitaine au long cours Lucas, directeur de la Cie Venture-Weir, sont chargés de l’enquête.



Article de l'Echo du 15-12-1953 - Transmis par Francis Rambert



Le « Furet-II » a été renfloué
AU COURS D'UNE DÉLICATE OPÉRATION
SUIVIE HIER PAR DES CENTAINES D'ALGÉROIS
M. MESSAOUD, dont le corps a été dégagé est mort courageusement à son poste

Tout ayant été « paré » dès samedi, les techniciens chargés du renflouement du remorqueur Furet-II ont mis à profit la journée dominicale - le dimanche, le trafic du port est en effet toujours moins intense - pour mener définitivement à bien leur délicate entreprise.

Une semaine exactement après son naufrage, le remorqueur a donc pu être remis à flot et le corps du malheureux chauffeur Messaoud dégagé de la chambre des machines où il était resté bloqué.

Au sujet de ce dernier, un des experts maritimes chargés de l’enquête, le commandant Carabin, nous a précisé « qu’il était manifestement mort à son poste, et en brave ; lorsque nous l’avons découvert, hier, à 13 heures, il étreignait encore un levier de commande de son moteur, comme s’il venait d’obéir à un ordre lancé du poste de timonerie. La mort est venue le surprendre en plein travail ».

Également interrogé sur l’état du remorqueur après sa remise à flot, cette personnalité maritime nous a répondu :
« Comme vous l’avez dit dans vos colonnes du 15 décembre, où vous aviez reproduit une déclaration d’un des scaphandriers, le « Furet-II » ne porte une trace de choc que sur bâbord arrière. Il n’est nullement atteint dans ses parties vives.
- La relation de l’accident que nous a fait « l’officier de la manœuvre avant » du « Djoliba » le jour de l’accident, et selon laquelle l’étrave arrondie du cargo aurait « noyé » le remorqueur imprudemment « posté sur son parcours », s’avérerait donc tout à fait exacte ?
- Il appartient à l’enquête de le définir, celle-ci vient à peine de commencer, et en tant que tiers
expert je ne puis me permettre de vous donner une opinion qui ne pourrait être, pour le moment, que personnelle... » Les diverses phases du renflouement du « FURET-II »

A 6 heures, alors qu’aucun « profane » ne s’y attendait, l’imposant ponton-grue « Atlas » quittait « subrepticement » le quai de Bonifacio où il est habituellement amarré, et tiré par le remorqueur « Furet-II » se dirigeait vers le lieu du naufrage. à l'entrée de la passe de l’arrlère-port. Il était escorté du remorqueur de haute mer « Saint Louis» de l’E.R.S.A.. et du remorqueur-atelier « Atlante ». des établissements Schneider. Sur son avant trapu, outre les autorités du port, les techniciens et les ouvriers chargés du renflouement, on distinguait les trois experts nommés aux fins d’inspection du bâtiment accidenté MM. Sorba, Lego et Carabin, ainsi que M. l'inspecteur de navigation Auffrey.

Arrivé à proximité du chaland « embossé », qui indiquait la position du « Furet-II » par 18 mètres de fond, le ponton-grue stoppa : la première phase du renflouement commençait.

De notre vedette, qui suivait la « formation » à distance réglementaire, nous allions pouvoir suivre les moindres détails d’une entreprise particulièrement rare dans le port d’Alger.

Voici minutées les principales opérations qui, de 6 à 12 heures, se sont déroulées sans le moindre incident. avec une apparence de facilité. comme un mouvement d’ horlogerie bien réglé

La réussite de ce renflouement est tout à l’honneur de ceux qui s’étalent donnés pour mission de l’étudier dans les moindres détails

6 h. 30. Les extrémités des élingues étayant le navire sinistré sont fixées au « grand palonnier » de la grue « Atlas », d’une puissance élévatrice de 450 tonnes... Bien que les câbles sustentateurs plongent dans l’eau glauque, on devine, au long frémissement qui parcourt la grue, que celle-ci vient de décoller « l’épave » par dix-huit mètres de fond...

Et les nerfs des « spectateurs » sont au moins aussi tendus que les câbles.

Puis ies treuils se mettent en marche. les câbles ruisselant s'entourent autour des cabestans : va-t-on voir surgir tout à coup le « Furet-II.» de son linceul liquide, tel un monstre marin bondissant vers la lumière ?

A voir l’effort gigantesque déployé par la grue, on pourrait le croire.

Aussi prépare-t-on fébrilement la caméra ..

6 h. 55. Notre attente est. provisoirement. déçue. Les treuils se sont arrêtés de tourner : le « Furet-II » « nage » entre deux eaux, à douze mètres du niveau, soutenu par les « mains » d'acier, et tiré par la grue, elle-même tractée par le « Furet-III »
A la « formation navale » déjà nommée est venue s’ajouter une vedette de scaphandrier.

7 h. 15. Après avoir un moment longé la partie intérieure de la jetée Sud, i’« Atlas », entouré de sa vigilante escorte, tourne sur tribord pour gagner la partie médiane du plan d’eau, délimité par la jetée, les quais de Fédala et de Fort-de-France.
7 h. 40. Soudain un bout de mât, bientôt suivi du fanal de proue émergent de l’eau... Le « Furet-II » revient lentement à la vie. Pourtant les cabestans sont restés immobiles : ce sont les fonds qui se sont élevés.

8 h. 5. Apparemment, aucun progrès n’a été réalisé. Pourtant on s’affaire sur le ponton. Les ouvriers ont libéré le grand palonnier pour fixer les élingues au « palan de tête de flèche » situé au sommet des superstructures de la grue. Si la puissance est moindre, 150 tonnes au lieu de 450, la course est par contre quatre fols plus grande

8 h. 30. Le treuil géant s'est remis en marche : le bout de la cheminée apparaît.

9 h. 15. L’« Atlas » se dirige vers le quai de Fédala, sur lequel se presse une foule de curieux

9 h. 30, une bouche à air a « rejoint » la cheminée à la surface. Le navire est légèrement penché sur tribord

10 h. 10. Le «Furet-II» est de nouveau échoué sur un fond de 7 m. 50. Les scaphandriers de l’E.R. S.A. plongent pour fixer sous la coque des élingues plus courtes Cette opération se terminera à 11 h. 45.

12 h. 5. Le « corps » du « Furet-II » commence à sortir de l’eau, à quelques mètres du quai de Fédala, où la foule se fait de plus en plus dense.

Pour mener à bien cette dernière phase, les techniciens ont conjugué habilement les efforts du « grand palonnier» et de la «flèche de tête », faisant pratiquement faire â l’« Atlas » l'office de deux grues superposées...

12 h 30. Deux bateaux-pompes vident le bateau naufragé qui reprend peu à peu son aspect habituel.

12 h. 55. Le corps du chauffeur Messaoud et dégagé, mis immédiatement en bière, il est amené a terre à bord d’une vedette, en présence de M. le commissaire Blanchet, du 11e arrondissement

A 14 heures 45, les experts et techniciens quittaient le ponton-grue sur lequel ils étaient restés à leur poste pendant près de dix heures.

L’opération renflouement avait pleinement réussi.

Dans l’après-midl, le « Furet-II », tracté par le « Furet III », était de nouveau amarré à son posta, prés des cales sèches, poste qu'il avait bien failli ne plus revoir