LE PORT D'ALGER est en cours de construction
Les travaux d'agrandissement du port d'Alger
Le Gouverneur Général les visite le 2 Août 1920

 

Nous avons donné dans notre numéro du 3 août dernier, deux vues du port d'Alger, prises respectivement en 1895 et en 1929. Elles sont à retenir pour que, à titre de haute curiosité, on puisse les rapprocher, un jour, de celle dont le tableau se prépare pour 1932.

C'est à ce rapprochement virtuel qu'a procédé, le 2 août dernier, M. le Gouverneur général, en effectuant la visite des travaux poursuivis par la Société Schneider et Cie, pour la construction du bassin de Mustapha, nouvelle étape des travaux d'agrandissement projetés, en vue de doter l'Algérie d'un port digne de sa prospérité et de ses destinées.

Les dépenses engagées atteindront 200 millions ; elles correspondent à la construction des éléments énumérés ci-après :

Un terre-plein de raccordement avec ceux du bassin de l'Agha avec une bordure de quai de 350 mètres ;

Une digne de 1.200 mètres, orientée de la jetée de l'Agha vers l'Est ;

Un môle et des terre-pleins ayant 1.280 mètres de quai ;

Une digue de 840 mètres, protégeant le bassin vers l'Est.

En général, la construction d'un port constitue un travail aride, qui ne commence à intéresser que lorsqu'il est terminé. Aussi pourrait-on s'en tenir à la mention d'un simple fait divers, si, dans l'effort prodigieux fait à côté de nous, par un monde de collaborateurs acharnés à la poursuite du but, il n'y avait lieu de relever certaines manifestations du génie français, qui méritent de retenir l'attention.

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Afrique illustrée du 10-8-1920 - Adressé par Francis Rambert
sur site avril 2021

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Les travaux d'agrandissement du port d'Alger

Les travaux d'agrandissement du port d'Alger
Le Gouverneur Général les visite le 2 Août

Nous avons donné dans notre numéro du 3 août dernier, deux vues du port d'Alger, prises respectivement en 1895 et en 1929. Elles sont à retenir pour que, à titre de haute curiosité, on puisse les rapprocher, un jour, de celle dont le tableau se prépare pour 1932.

C'est à ce rapprochement virtuel qu'a procédé, le 2 août dernier, M. le Gouverneur général, en effectuant la visite des travaux poursuivis par la Société Schneider et Cie, pour la construction du bassin de Mustapha, nouvelle étape des travaux d'agrandissement projetés, en vue de doter l'Algérie d'un port digne de sa prospérité et de ses destinées.

Les dépenses engagées atteindront 200 millions ; elles correspondent à la construction des éléments énumérés ci-après :

Un terre-plein de raccordement avec ceux du bassin de l'Agha avec une bordure de quai de 350 mètres ;

Une digne de 1.200 mètres, orientée de la jetée de l'Agha vers l'Est ;

Un môle et des terre-pleins ayant 1.280 mètres de quai ;

Une digue de 840 mètres, protégeant le bassin vers l'Est.

En général, la construction d'un port constitue un travail aride, qui ne commence à intéresser que lorsqu'il est terminé. Aussi pourrait-on s'en tenir à la mention d'un simple fait divers, si, dans l'effort prodigieux fait à côté de nous, par un monde de collaborateurs acharnés à la poursuite du but, il n'y avait lieu de relever certaines manifestations du génie français, qui méritent de retenir l'attention.

Trois faits sont à signaler, dans cet ordre d'idées :

Pour obtenir les matériaux nécessaires, la Société a dû créer, à l'Ouest du Cap Matifou. une importante exploitation qui a entraîné la construction d'un quai imposant et d'un tunnel de 460 mètres de longueur.

Si l'extraction et le transport des matériaux destinés à être utilisés à terre ne présentent aucun caractère à retenir, il n'en est pas de même de la méthode employée pour constituer les enrochements devant servir de bases aux digues ; celle opération échappe à la banalité : un navire Le Morse, convenablement chargé, vient stationner au point désigné pour recevoir sa cargaison et, sur un signal, en quelques secondes, les 800 tonnes qu'il contient vont prendre leur place au fond de la mer.

Le 2ème point qui fixe l'attention est la méthode employée pour transporter du chantier au poste d'embarquement, les blocs de 450 tonnes, destinés à former la superstructure des digues Ce transport s'effectue par un " bardeur " électrique dont l'utilisation est indiquée par la photo ci-contre. Lorsque le bloc est mis en suspension. un " transbordeur électrique " recueille l'ensemble (900 tonnes) et le mène à proximité d'un chaland sur lequel le bloc est déposé.
Enfin, lorsque le chaland a reçu son chargement, il est remorqué jusqu'au " portique flottant " dont on voit la photo ci-contre et qui, avec la même aisance laisse négligemment tomber son fardeau au point précis qui lui est affecté.

Ces photos sont dues à notre très obligeant confrère Les Chantiers.

carte du port agrandie