Une
heureuse initiative de la Chambre de Commerce
La défense du port d'Alger contre l'incendie.
Il nous est agréable
de signaler l'heureuse initiative prise par la Chambre de Commerce d'Alger,
en collaboration avec la Municipalité et, en particulier, avec
le distingué commandant du Bataillon des Sapeurs-Pompiers, M.
Farnet, dans le but d'assurer la défense contre l'incendie des
bâtiments du port et des marchandises entreposées sur les
quais.
Les sinistres que nous avons eu à déplorer en 1927, sinistres
qui détruisirent en partie les entrepôts Perrillat et Warot,
attirèrent l'attention de l'Assemblée consulaire sur l'insuffisance
des moyens de défense contre l'incendie, que possédaient
les quais.
La Chambre de Commerce estima qu'il convenait d'étudier les moyens
de doter les terre-pleins du port d'un matériel susceptible d'assurer
les premiers secours, en attendant l'arrivée des pompes de la
ville.
A la suite de cette intervention, la Chambre de Commerce d'Alger, s'inspirant,
en la circonstance, de nombreux exemples donnés par certaines
Chambres de Commerce de la Métropole, décidait, dans sa
séance du 14 février 1928, tenue sous la présidence
de M. le Président Louis Billiard, après lecture d'un
rapport circonstancié de M. Félix Robert, de demander
l'agrément de l'Administration supérieure, pour l'acquisition,
qu'elle était disposée à faire, d'un matériel
d'incendie suffisamment important pour combattre les sinistres qui pourraient
se produire.
L'autorisation nécessaire ayant été accordée
et une entente étant intervenue entre la Chambre de Commerce
et la Ville pour son utilisation, le matériel nécessaire
a été acquis.
Nous avons eu l'occasion de visiter le hangar qui a été
spécialement construit pour abriter ce matériel. Ce bâtiment,
véritable garage facilement accessible, couvre une superficie
de 150 mètres carrés. Situé entre l'École
Supérieure de Commerce et les escaliers de la rampe Chasseriau,
il comprend aussi les locaux - atelier, bureau, dortoir, lavabos, douche,
w.-c. - nécessaires au logement de deux sapeurs chargés
de l'entretien du matériel et de l'application des consignes
en cas d'incendie.
La photographie, qui accompagne ces lignes, démontre, mieux que
toute description, l'importance d'un matériel qui, grâce
à la Chambre de Commerce, permet à notre Corps des Pompiers
de combattre, à leur début, les sinistres toujours à
craindre dans une agglomération de l'importance du port d'Alger,
aussi ne saurions-nous jamais trop louer l'Assemblée consulaire
algérienne d'avoir pris l'initiative d'une création qui
s'imposait.