Police
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Nous sommes au seuil d'une salle
d'études. A première vue, rien ne semble anormal.
On distingueles classiques tableaux noirs dressés sur leur
chevalet, une armoire-bibliothèque, une immense carte urbaine
qui recouvre tout un panneau de la classe. Il y a aussi" l'indispensable
estrade sur laquelle est placé le bureau du professeur... Devant lui, deux rangées de pupitres. * En y regaruant ce plus près, cependant, 1'oeil non averti s'étonne. Sur les portemanteaux, courant le long des murs, sont accrochés des ceinturons neufs d'où pendent des étuis à revolvers !.. Drôle de classe ! Quant aux élèves... ils sont déjà d'une bonne taille qui ne rappelle en rien celle des adolescents... Ils sont vêtus de la tunique noire, neuve elle aussi, sur laquelle billlent de tout leur éclat des boutons argentés. Nous entrons. Un commandement retentit : « Fixe ». Les « écoliers » se lèvent de leurs bancs et se figent dans un garde à vous très militaire !.. La classe que nous venons de découvrir, c'est simplement le cours de perfectionnement des gardiens de la paix. Le but recherché A la différence de la métropole, du Maroc et de la Tunisie, l'Algérie ne possède pas d'école régionale des gardiens de la paix. Les chefs des circonscriptions de la police d'Etat doivent donc assurer par leurs propres moyens l'instruction de leur personnel. A Alger, des stages ont lieu en permanence, d'une durée, actuelle de quarante-cinq jours. Pendant ce cours, le but recherché consiste à guider le jeune G.F, lui donner ues conseils pratiques pour procéder aux diverses constatations qu'il peut être appelé à faire; à lui indiquer la manière d'opérer dans des cas difficiles lorsqu'il est de service sur la voie publique, abandonné à sa propre initiative, ou lorsqu'il est requis par un particulier. En résumé, le G.P. y apprend à s'acquitter intelligemment de sa tâche, et à être confiant en lui-même. (suite dans l'article.) |
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