Alger, Pointe-Pescade

A Pointe-Pescade,
« DYNAMITÉRO » DE LA CHANSON FRANÇAISE
Gilbert BÉCAUD est arrivé hier à Alger

Gilbert Bécaud est dans une super-forme : Il a cassé trois pianos à Nice, cette semaine...

La performance a simultanément comblé d’aise et plongé dans l’embarras la direction du Casino de la Corniche qui vient d'engager, pour un week-end, l’explosif chanteur : MM. Nusa et Azzopardi ont eu, hier, toutes les peines du monde à trouver ... un piano blindé l
Gilbert Bécaud, pourtant, aurait bien voulu leur éviter la location d’un tel engin. Il ne dynamite pas les pianos par sadisme ou même par snobisme. Comme on brise des chaises et des assiettes dans les caves de Saint-Germain.

Gilbert adore les pianos. Mais devant un clavier, il n’est plus ce garçon doux et souriant qui descendait hier matin du Bréguet « Air France » : il éclate. De personnalité. D’enthousiasme. De classe. Et l’instrument saute avec lui.

Gilbert Bécaud n’avait pas douze ans que déjà les pianos ne résistaient plus à sa passion de la musique. Il se mit en effet à composer très jeune. Il composait pour lui. Jusqu’au jour où la nécessité de gagner sa vie l’obligea à composer pour les autres.

« A midi sur les Champs-Élysées » fit connaître au grand public ce dynamique musicien qui avait un nom de bonbon fondant... Et le fit apprécier de Jacques Pils qui l’emmena avec lui pour une tournée d’un an et demi en Amérique du Sud.

Gilbert créa de nouvelles chansons.

A son retour en France, il décida de « s’essayer » au « Fidélio », un petit cabaret parisien. Ce fut un succès. Un succès qui arriva aux oreilles de Jean Nohain. C’était en 19S3.

Jaboune organisait justement une tournée en Afrique du Nord. Gilbert Bécaud se retrouva un soir sur l’immense scène du Majestic. Au festival de la chanson. Alger devait lui servir de tremplin...

« Viens, viens, viens », « Mes mains », « Quand tu danses », « Passe, passe ton chemin », sont sur toutes les lèvres. Gilbert Bécaud revient aujourd’hui avec ses succès. Mais entre temps, il a franchi la distance qui le séparait des grandes vedettes de la chanson.

Echo d'Alger du12-6-1954 - Adressé par Francis Rambert
mise sur sitemai 2025

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