LA PLAINE DE LA MITIDJA
AVANT 1962
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Ko
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OUED-EL-ALLEUG
Origine du nom : arabe. Nom parfois orthographié Oued-el-Alleig jadis. Origine du centre : française et assez tardive car jusqu'à la soumission des Hadjoutes en 1842 la région était trop dangereuse pour que des colons s'y installent. En effet, contrairement à Boufarik tout proche où un camp français avait été installé dès 1835, il n'existait pas d'implantation militaire dans cette région. La raison en est que Boufarik était sur la grande route Alger-Blida et que la zone du futur village d'Oued-el-Alleug était à l'écart des zones sécurisées par les garnisons françaises. On se souvient du drame du 21 novembre 1839 : une unité française durant la période du djihad lancé par Abd el-Kader, était tombée dans une embuscade et avait perdu 105 hommes. Les Hadjoutes avaient emporté 98 têtes. Le premier français à se risquer là est un dénommé Lescanne qui y avait acheté des terres aux indigènes en 1846. Il y avait créé un vaste domaine consacré à l'élevage de bufs et de moutons grâce aux fourrages naturels de ces terres humides. Ces bêtes étaient vendues sur les marchés de Boufarik, Blida et Mouzaïaville. En 1850 un Inspecteur de la colonisation était
venu en tournée d'inspection et avait visité le domaine.
Il avait été si satisfait de ce qu'il avait vu qu'il jugea
opportun de créer en ce lieu, un village à mi-chemin entre
Blida et Koléa. Ses démarches à Paris aboutirent
en décembre 1851 quand Louis Napoléon signa le décret
de création, dans le cadre de la commune de Blida. Aucune route majeure ne traverse la commune, mais six routes secondaires se croisent au village d'Oued-el-Alleug ; à savoir les routes de Blida à Koléa (RD 10), de Boufarik à Mouzaïaville (RN 4A) et de Beni-Mered à Attatba (RD 60). Les activités étaient purement agricoles ; avec la même évolution qu'à Boufarik : fourrages pour les chevaux de l'armée, puis blé et orge, puis vignobles et tabac, puis agrumes, et tout à la fin quelques rizières dans la zone restée très humide au nord. Avant 1900 on avait aussi essayé le lin et le maïs. Un seul centre : le village d'Oued-el-Alleug, inscrit dans le carré parfait des fortifications d'origine démantelées après 1914. Comme il n'y avait pas de pierres à proximité, les premières maisons furent des sortes de grands gourbis en torchis, puis des bâtiments plus classiques en briques. Les rues furent ombragées dès le début ou presque ; mais les arbres ont pu changer : micocouliers, faux poivriers, eucalyptus ou platanes. Le village n'était desservi que par les autobus de la société des Transports Mory. Particularité :
les puits artésiens. Population en 1954
: 8 829 dont 767 non musulmans (soit 8,69%). |