LA PLAINE DE LA MITIDJA
AVANT 1962
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356
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FONDOUK (ou FONDOUCK
ou LE FONDOUK)
La partie sud de la commune est dans la montagne
Origine du nom : arabe. Un fondouk est un établissement qui offrait aux voyageurs le gîte et le couvert pour les gens et leurs montures. On pouvait y trouver aussi une sorte d'entrepôt où abriter pour un temps des marchandises. Origine du centre : française. Mais les implantations françaises, camp militaire en 1835 (qui tint bon en 1839), et village en 1845, ont pris la suite d'un souk du jeudi (khemis) existant avant 1830 et fréquenté surtout par des Kabyles qui venaient y vendre de l'huile d'olive et du petit bétail. Le territoire communal
est à 80% situé en plaine. A cet endroit la Mitidja est
à peu près à l'abri des inondations, sauf le long
de l'oued Hamiz qui traverse la commune en son milieu, et surtout le long
de l'oued Smar à l'ouest du hameau de Hamedi. Cette plaine est
incluse dans le périmètre irrigable grâce aux eaux
du barrage du Hamiz proche. Il y a deux centres de peuplement
européen : Fondouk et Hamedi. Les activités sont essentiellement agricoles. La vigne domine, mais la possibilité d'irriguer (malgré l'inconvénient d'avoir à payer l'eau du barrage) a permis, plus qu'ailleurs, d'étendre les vergers (les pêches de Fondouk étaient réputées) et les cultures de primeurs. Pour autant le blé et l'orge n'avaient pas disparu. Il faut noter que la présence de fermes dans les collines (4 sur la carte) même si, bien évidemment c'est en plaine qu'elles sont les plus nombreuses. Particularité :
Fondouk fut, dans les années de la conquête le principal
verrou interdisant aux Kabyles du Bou Zegza et de la haute vallée
de l'Isser, l'accès à la Mitidja par la vallée du
Hamiz. Outre un camp militaire installé à l'emplacement
du futur village, il y avait deux points fortifiés au sud du village
: le camp militaire de Kara Mustapha
et le blockhaus de la cote 149 un
peu plus au sud. Ce blockhaus domine directement la vallée de l'oued
Arbatache. Ce verrou a tenu bon durant le djihad de 1839 grâce,
il est vrai, à des renforts venus de Maison-Carrée. Population en 1954 :
12 699 dont 1 091 non musulmans (soit 8,59%). Grain de sel de B.Venis : sur ce site, quelques cartes postales d Fondouk : clic
SIDI-SALEM Sidi-Salem est le nom donné à un très grand domaine agricole situé sur les communes de Rivet et de Fondouk, dans la plaine de la Mitidja orientale, au pied de l'Atlas tellien. SA PHOTO D'ABORD
On aperçoit au premier plan les
principaux bâtiments de la ferme qui sont situés au nord
de la RN 29 qui reliait Blida à Palestro. Et au sud de la RN
29 la villa du Directeur Général surnommée pompeusement
" le château ". SA DISPOSITION SUR LA CARTE ENSUITE
On aperçoit sur cet extrait de la carte au 1/50
000 les limites (approximatives) des champs appartenant au domaine de
Sidi-Salem, de part et d'autre de la RN 29. Ces champs sont hachurés
et grisés. La couleur rose indique l'emplacement des vignobles vers 1935. Les deux territoires du domaine étaient séparés
par la propriété Laville. L'oued Barek, qui traverse le domaine, est un affluent de l'oued Smar. Le rond jaune précise l'emplacement du bâtiment en U ; et le demi cercle orange l'emplacement de la villa du Directeur. Le demi cercle jaune est une ferme annexe. UN EXPOSE EXPLICATIF ENFIN. Cette ferme de Sidi-Salem n'est pas du tout représentative de la colonisation de peuplement telle que prévue par le plan Guyot de 1842 qui conseillait la distribution de concessions de 2 à 12 hectares. Ce n'est pas non plus un domaine appartenant à une famille de colons qui aurait réussi à agrandir la concession d'origine ; les héritiers continuant à résider sur ces terres pour exploiter le patrimoine familial. C'est un exemple de colonisation capitaliste stricto sensu, dont les propriétaires, nombreux, ne sont que des actionnaires d'une société agricole. Aucun d'entre eux ne résidait sur le domaine, et sans doute pas davantage dans l'un des villages voisins ; peut-être quelques uns à Alger et la majorité plus vraisemblablement en métropole. Les cadres français présents sur le domaine sont des employés appelés à changer de patron et de résidence un jour ou l'autre. Superficie cultivable :
entre 500 et 600 hectares. Gestion du domaine
par des salariés : Dans les années 1930 le Directeur était Gustave Pélégri, ingénieur agronome de formation.
En 1946 le Directeur s'appelait Gérard d'Ortho.
Il est resté en poste jusqu'à la mise en autogestion du
domaine, au tout début 1964.
En 1945 le domaine utilisait de nombreux chevaux et mulets
pour les travaux de labours et de charrois. En 1962 ces attelages avaient
disparu, remplacés par des tracteurs. La substitution avait été
réalisée progressivement, sans doute favorisée à
partir de 1948 par l'aide du plan Marshall. Les ouvriers saisonniers
étaient nombreux pour les vendanges, les récoltes diverses
et la taille. Il y avait alors entre 300 et 350 ouvriers que l'on payait,
en espèces, chaque samedi. Après 1945 les aliments du cheptel ont été
moins utiles. Et le vignoble, déjà excédentaire avec
les problèmes de surproduction et de mévente dès
les années 1930, a vu ses surfaces régresser. Je dois mentionner aussi du raisin de table livré à la Maison de la datte, rue Charras, à Alger ; et de vastes champs de melons et de pastèques destinés aux marchés de l'Algérois. Et, pour la consommation locale, notamment par le personnel du domaine, des cultures vivrières. Les bâtiments
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