PALIKAO, CACHEROUInauguration à Cacherou la stèle
d'ABD EL-KADER
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« Si les musulmans et les
chrétiens me prêtaient l'oreille, je ferais cesser
leurs divergences et ils deviendraient frères à l'intérieur
et à l'extérieur ». Ce souhait de l'émir Abd el-Kader est inscrit en. lettres d'or sur la stèle élevée par l'Algérie française à la mémoire de celui qui fut pour la France le plus valeureux et loyal des adversaires. L'émir Abd el-Kader a certainement entendu les discours prononcés samedi à Cacherou, dans la région de Mascara, par l'émir Sehel, son petit fils, Raymond d'Ortès, petit-neveu du maréchal Bugeaud, Georges Duhamel, de l'Académie française, et M. le ministre Naegelen. L'émir Abd ol-Kader est certainement satisfait. Son désir exprimé à la fin du siècle dernier est devenu aujourd'hui une réalité : les musulmans-Français se sont intégrés à la nation française. La stèle d'Abd el-Kader Sur l'éminence de Cacherou, qui commande les plaines et les coteaux fertiles de Mascara, ce fut un instant noble quand le drapeau tricolore, gardé par deux tirailleurs descendit lentement pour découvrir le monument dressé par l'Algérie et la France à la gloire et au souvenir de l'émir Abd el-Kader, apôtre de l'union des Français et des musulmans: La stèle d'Abd el-Kader pique un carré de gravier gris soutaché de terre rouge; elle a la couleur des champs de blé mûr; elle s'inscrit dans un paysage pastoral où l'olivier de paix voisine avec le peuplier du souvenir,. pour composer un haut-lieu propice à la méditation et à la contemplation. Samedi, dans ce site fleuri de tricolore, seul le hennissement d'un cheval troublait le silence, cependant que mille cavaliers montés sur des chevaux arabes pointaient les canons de leurs fusils de parade, dans un azur où fuyaient six avions pacifiques.. SUITE PAGE 2 |
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Le
gouverneur général va faire tomber le grand voile tricolore
qui recouvre la plaque commémorative
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