Palais de Justice
rue Colonna d'Ornano
LE PALAIS DE JUSTICE
est aujourd'hui trop petit

Echo du 13 -9-1951 - Transmis par Francis Rambert

LE PALAIS DE JUSTICE
est aujourd'hui trop petit

A l'époque de son inauguration, le nouveau palais de justice d'Alger était considéré comme un des plus beaux bâtiments de la cité.
M. Gion, architecte de talent, avait donné à cet édifice un style néo grec.

Ainsi la façade de la rue Colonna-d'Ornano présentait dans son avant-corps et sa partie centrale une grande pureté de lignes. Le bâtisseur s'était attaché a l'élégance du vestibule et de 1'entrée des magistrats et avait donné un ordre dorique a la salle des pas perdus du rez-de-chaussée. L'escalier qui conduit au premier étage avec ses murailles en stuc et ses belles balustrades ajourées, les colonnes et les pilastres, les riches ornements des plafonds dont quelques-uns ornés de caissons octogones, tout cela était accueilli par des critiques favorables.


N.B : CTRL + molette souris = page plus ou moins grande
TEXTE COMPLET SOUS L'IMAGE.



mise sur site : mars 2022

250 Ko - 1,8
retour
 



LE PALAIS DE JUSTICE
LE PALAIS DE JUSTICE
est aujourd'hui trop petit

A l'époque de son inauguration, le nouveau palais de justice d'Alger était considéré comme un des plus beaux bâtiments de la cité.
M. Gion, architecte de talent, avait donné à cet édifice un style néo grec.
Ainsi la façade de la rue Colonna-d'Ornano présentait dans son avant-corps et sa partie centrale une
grande pureté de lignes. Le bâtisseur s'était attaché a l'élégance du vestibule et de 1'entrée des magistrats et avait donné un ordre dorique a la salle des pas perdus du rez-de-chaussée. L'escalier qui conduit au premier étage avec ses murailles en stuc et ses belles balustrades ajourées, les colonnes et les pilastres, les riches ornements des plafonds dont quelques-uns ornés de caissons octogones, tout cela était accueilli par des critiques favorables.
Cependant déjà, des restrictions avaient été imposées. L'édifice avait été élevé sur un emplacement
moins vaste que celui primitivement choisi, et pendant que M. Gion était ainsi contraint de réduire les proportions de son œuvre, de nouveaux services s'ajoutaient à ceux prévus.
Le personnel de la cour s'augmentait d'un président de chambre, d'un avocat général, d'un substitut, d'un interprète et d'auxiliaires ; celui du tribunal d'un juge d'instruction et de deux suppléants.
Il fallait trouver dans le monument restreint des installations plus nombreuses.
Ce problème, jugé d'abord impossible, était résolu par MM. Derotrie, ingénieur en chef des Ponts
et Chaussées, et Rattier, architecte chargés des détails d'exécution.
Ainsi, une partie des sous-sols était utilisée, une des ailes du deuxième étage entièrement transformée.
Les besoins de l'administration judiciaire de l'époque étaient satisfaits non sans mal.

La décoration et l'ameublement

La décoration et l'ameublement retenaient l'attention des réalisateurs.
Ils s'inspiraient pour cela des travaux exécutés à l'époque au tribunal de la Seine et s'efforçaient de
doter le nouveau palais d'accessoires en parfaite harmonie avec le caractère de l'édifice. Deux magistrats contribuaient dans une large mesure à l'installation des services et apportaient le concours de leur expérience.
M. Puech, président de chambre à la cour, secondait puissamment MM. Derotrie et Rattier dans l'aménagement et la décoration du palais, et dans l'ameublement de la cour, M. de Maisonseul juge de première instance, avait une action décisive sur tout ce qui concernait le mobilier.

Le nouveau palais devient trop petit

En peu de temps le nouveau palais devenait trop petit pour tous les services qu'il abritait et actuellement nos magistrats souhaitent qu'un édifice plus vaste et mieux doté soit érigé. Cependant ne faut-il pas voir dans cette courte histoire du palais de justice, que nous avons succinctement évoquée ici, toute l'évolution des institutions françaises en Algérie ?
Ce qui hier paraissait grand et suffisamment. vaste pour durer des siècles, est devenu désuet. Les hommes de bonne volonté qui ont posé la première pierre ne s'en doutaient certainement pas.