Dans dix ans, peut-être
moins, vous ne reconnaitrez plus la plaine du Cheliff... Ce sera
une nouvelle Mitidja ", nous a déclaré un technicien
de l'Hydraulique et de la Colonisation.
Ceux qui connaissent le Chéliff réputé pour
sa chaleur torride, souriront..: sans doute. C'est pourtant plus
qu'un espoir.
Ce miracle, dû à l'irrigation, est d'ailleurs en
voie de réalisation. Nous voulons
parler du périmètre irrigable d'Orléansville
- Oued-Fodda qui comprend deux régions distinctes :
- la vallée de l'oued Fodda, c'est- à-dire de Lamartine
Jusqu'à Saint Cyprien-les-Attafs, sur la rive gauche du
Cheliff. Elle a une superficie de 5.800 hectares et reçoit
l'eau du barrage Steeg, plus connu sous le nom de
barrage d'Oued-Fodda.
- La seconde s'étend dans la vallée du Chéliff,
entre Ponteba et Charron. Elle couvre 13.000 hectares environ.
Pour irriguer ces deux zones, le service de l'hydraulique et de
la colonisation a dû établir, vu la topographie du
terrain, un ensemble varié de conduites d'une longueur
totale de 430 kilomètres.
L'exploitation d'un tel réseau a posé d'innombrables
problèmes. Celui de l'entretien en particulier. Tous les
ans, de décembre à janvier, le système des
canaux est donc entièrement nettoyé, visité,
remis en état ainsi que l'appareillage électrique
et mécanique.
L'utilisation rationnelle de l'eau
L'eau d'irrigation, avant de parvenir aux colons et fellahs du
périmètre, subit diverses "manutentions »
qui en permettent une utilisation maximum.
Le barrage Steeg, magnifique ouvrage dont la réalisation
coùta 150 millions en 1932, a une capacité totale
de 225 millions de metres cubes et a un débit certain de
75 millions de mètres cubes.
Pendant trois mois, juillet, août et septembre, il est tiré
par semaine, de la réserve du barrage un million 800.000
mètres cubes.
Actuellement, en plus du périmètre Oued-Fodda/Orléansville,
il constitue un apport à la région d'Inkermann.
(suite dans les articles.)
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barrages.
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