L' OUARSENIS
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Orléansville, 8 août.
(De notre envoyé spécial.) Dans toute la plaine
du Chéliff une accablante chaleur règne depuis quelques
jours. L'opinion publique l'attribue, à juste titre, aux formidables
incendies qui dévorent impitoyablement la belle forêt
de pins et de chênes lièges de l'Ouarsenis. Dans le ciel
lourd flottent des nuages sombres formés de fumée. La
chaleur est plus étouffante encore la nuit. Des lueurs fantastiques
erubrasent le firmament et prennent une importance de plus en plus
grande. Nous avons voulu par nous-même nous rendre compte des progrès du feu. De Beni-Hindel à Souk-el-Haad De Beni-Hindel, où nous sommes arrivé hier, malgré l'éloignement, il est possible de constater l'importance du fléau. Le front de feu, long de plus de 60 kilomètres, s'étend à l'horizon, signalé à notre attention par un écran de fumée qui monte droit ,dans le ciel. Peu d'indigènes autour de nous. Réquisitionnés par les autorités administratives, ils sont en train de combattre le fléau pas à pas, essayant d'arrêter sa marche dévastatrice. (suite dans l'article.) |
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