OUARGLA, oasis de plus d'un million de palmiers (1956)
OUARGLA
extrait des guides bleus Hachette,1955


mise sur site : avril 2012

55 Ko
retour
 
Note du Déjanté: Guerlain en a pris pour moins que ça (voir "histoire")
DE TOUGGOURT à OURGLA.-
1 70 k. OUARGLA, siège du Territoire militaire des Oasis sahariennes et ch.-l. d'une commune indigène peuplée de 28.700 hab., Il à 129 m d'alt.

La ville moderne, aux avenues bien tracées, fut créée depuis 1928 par le colonel Carbillet (décédé 1940), disciple de Lyautey, qui en 10 ans réalisa son oeuvre.

A la suite d'une campagne antipaludique entreprise par le Gouvernement général de l'Algérie en 1950, et poursuivie en 1951 et 1952 , le moustique anophèle, vecteur de la maladie, a été pratiquent exterminé et le paludisme a totalement disparu de l'oasis.

Aèrodrome : - à 9 k. S.-E., près de la piste de Touggourt. Service d'Air France venant d'Alger, deux fois par semaine (sauf l'été).
Route - Alger, 843 k. ; - Biskra, 371 km - Constantine, 626 k. ; - El Goléa, 329 k. ; - Ghardaïa, 208 k. ; - NTouggourt , 170 k.
Services automobiles - pour Blidet Amor, Temacine et Touggourt, trois fois semaine par la C. S. A. ; - pour Ghardaia , deux fois par semaine par la S.A.T. T.
Hôtels:
- Transatlantique (11 ch. rest. ; bar ; tél. 0-18 ; fermé du le, juin au ler oct.). - Du Sahara. - De la Croix-du-Sud. - Du Chameaudrome
Garages : - à la Société Africaine de Transports Tropicaux (S. A. T. T.) et à la Compagnie Saharienne Automobile (C. S. A.).
Artisanat : - tapis, tentures et dentelles à l'ouvroir des Soeurs Blanches; école de formation professionnelle des Pères Blancs.


HISTOIRE

- Lorsque le dernier rostémide, Yakoud, fut forcé de quitter Tiaret, c'est au pays d'Ouargla qu'il s'enfuit (909). Il y fut bien reçu et ainsi Ouargla devint la première station de l'exode ibadite. Les Berbères hérétiques y fondèrent des villes qui ont laissé des ruines assez considérables, notamment à Sedrata (excursion d'une demi-journée), au S.-0. d'Ouargla ; bientôt réduits à fuir de nouveau, ils abandonnèrent ce pays relativement favorisé par l'âpre M'zab (p. 476) et furent remplacés par des nègres, qui y eurent leurs rois.

L'actuel Ouargla fut bâti postérieurement. Salan Reïs y poussa une pointe en 1552. Trois cents ans plus tard (déc. 1853), Si Hamza, des Ouled Sidi Cheikh, l'occupa en notre nom. Après des éclipses passagères, notre autorité y fut définitivement établie en 1872. A la faveur de la paix française, les Mozabites revinrent à Ouargla pour commercer ; peu à peu, ils acquirent les propriétés, et les nègres, moins laborieux et moins tenaces, devinrent leurs métayers au cinquième (khammès).

Bordj Lutaud, siège militaire et administratif du commandant du Territoire des Oasis, est composé d'un bâtiment divisé en trois parties et constitue le Poste de Commandement.

La partie centrale est réservée aux bureaux du commandant militaires et les ailes servent respectivement d'hôtels au colonel commandant militaire du Territoire et au chef de l'annexe d'Ouargla.
Musée saharien, construit en 1937 (note du site: voir la suite plus loin)

Du bordj Lutaud part l'avenue Laperrine, bordée de constructions modernes qui s'inspirent de l'architecture locale ; un peu en arrière sont les hôpitaux, le stade et les piscines, le champ de courses, des écoles et l'église (1934). L'avenue aboutit sur une vaste place limitée par trois portiques et sur laquelle ont été érigés plusieurs monuments : monument Foureau-Lamy, sorte de lanterne des morts de style soudanais, portant un double médaillon représentant les deux explorateurs (sculpt. Reysse), en souvenir de la mission saharienne de 1898-1900, inauguré en 1930 ; monument au général Laperrine et au P. de Foucauld, avec haut-relief (par Bouffez, 1935), et monument à la mémoire de Lechatelier, qui fut le premier chef d'annexe d'Ouargla (même sculpt.).

A u-delà de la place, une avenue, qui passe devant l'hôtel Transatlantique, conduit au ksar ceint de murailles, divisé en quartiers distincts : Beni Sissine, Beni Ouaggine et Beni Brahim. On y arrive sur une place où une pyramide commémore la mission Flatters ; de là une petite rue bordée de boutiques conduit à la place du marché pittoresque et animée, entourée d'arcades. Du haut du minaret pyramidal de la mosquée de Latta Aza, belle vue sur les oasis avoisinantes. 1111

Un peu plus loin se trouve l'école de formation professionnelle dirigée par les Pères blancs.


Musée saharien, construit en 1937 par ordre du colonel Carbillet pour honorer le souvenir de tous ceux qui furent les pionniers le la pénétration française de l'Atlas saharien aux rives du Niger a été inauguré la même année par le gouverneur général Le Beau.
Visite : Jeudi, dim. et jours fériés, de 14 à 18 h.

Le musée comprend trois salles précédées d'un vestibule. A l'entrée, stèle qui réunit deux grandes figures sahariennes, le général Laperrine mort des suites de ses blessures en 1920, et le P. de Foucauld, asm en 1916. Sur ce bronze se lit tout le symbole saharien "Héros et martyr ". La stèle est encadrée de fanions ayant appartenu à des unités sahariennes dissoutes, montés sur lances touareg et des faisceaux d'armes. Au-dessus, inscription d'un proverbe arabe, dont la traduction est la suivante : « Inscrit sur le sable les faits sans importance, mais incruste en lettres d'or sur le marbre ceux dont tu veux perpétuer le souvenir ". Au-dessous, takoubas et un poignard targui entrelacés.

VESTIBULE. - Photographies des différents commandants du Territoire des Oasis, de chefs d'annexes, d'officiers des A. I. qui ont

---------------------------------------------- ci-dessous, non retouché, non corrigé...
pur lièrement oeuvré au Sahara ou sont tombés au champ d'honneur. I trouve également des croquis d'Ouargla en 1885, établis par le catit Cauvet, des photographies d'Ouargla et de ses environs (prises à des I différentes, montrant son évolution).
GRANDE SALLE. - Faisant face au bronze du général Laperrine
P. de Foucauld déjà cités plus haut, nous trouvons à droite sur le plan les photographies des différents postes et la carte du Territo Oasis ; àgauche, les grands explorateurs René Caillé, Duveyrie et la carte du Sahara. Sur le mur de droite, photographies de la P tion routière saharienne (diligences, automobiles). Sur le mur de g
,
photographies de la pénétration aérienne saharienne et explor bouclier et lance touareg. Dans les vitrines sont placés certains sou et différents livres traitant du Sahara. .
Enfin, sur les panneaux situés à droite et à gauche de l'entrée face A h stèle, des prises de guerre et des photographies de la cérémonie Amglilet 1945(
réunion des Touareg) à Rhat, photographies de prises d'arum fil photographies alpines (Hoggar).
SALLE DE GAUCHE. - Réservée à la préhistoire et au folklore : IN
vures rupestres, aérolithe tombé au Sahara en 1944 ; pierres diverse'', alp
SALLE DE DROITE. - Souvenirs sahariens : Panneau du général Lamé
rine : photographies diverses. - Panneau du P. de Foucauld : pholoe phies relatant son existence saharienne, son exhumation ; en v11 clitb, manuscrits du P. de Foucauld. - Panneau de la mission Foureau-1.mill photographies diverses ; en vitrines, manuscrits du commandant Logi lettres, carnets de route, etc. - Panneaux divers, au nombre de el sur lesquels on trouve des photographies du colonel Pein, ancien to mandant du Territoire ; du général Gouraud ; de la prise d'In Salat' il 4 colonel Flatters ; du lieutenant Largeau ; du colonel Colonna d'O4sinlitt i capitaine Debenne, etc. ; en vitrine, souvenirs du marquis de Mt4lill assassiné au cours d'une mission. De chaque côté du panneau du génOtt1 Laperrine, deux grandes vitrines verticales : l'une renferme les souveolft du général Nieger, du général Gouraud, le compte rendu de l'assaledmil du P. de Foucauld, le livre relatant le procès des assassins du mortioft de Morès, etc. ; l'autre renferme des souvenirs du colonnel Colon d'Ornano, du capitaine Debenne, tué près de Colomb-Béchar ; du ose taine Michel, tué au cours de la guerre de 1939-1945 ; du caplloi 0 Legendre, ancien chef d'annexe de Tamanrasset, et une collcolltili d'insignes, don du lieutenant-colonel Duprez, ancien commandaul 119 territoire.
Enfin, dans deux des angles de cette salle, le drapeau turc moi' le mil lance targuie et pris par le capitaine Nieger au combat de Djancl, i une flamme aux couleurs françaises, au milieu de laquelle se trouve s croix de Lorraine, qui a flotté sur le fort de Sebha (Sahara