Ayant joint le nouveau directeur
de Dôtre scène, nous lui posons cette çuestion
:
Quelles raisons vous ont pcnisse a briguer la direction de l'Opéra
d'Alger ?
Mon amour du théâtre, .nous répond-il
simplement.
Cet aveu nous rassure. Ainsi notre théâtre et M. Portelli
font un mariage d'amour. Le fait est assez rare pour mériter
d'être souligné.
Très modeste d'ailleurs, M. Portelii ajoute : « J'aurai
d'excellents collabo:ateurs. M. Leclezio-Dau- lec sera chargé
de la direction artistique et M. Dieudonné de la mise en
scène.
Et à l'orchestre ?
Je compte sur le concours de M. Boissard, celui de M. Riva
m'est assuré.
Quels sont vos projets ?
Etoffer les choeurs et le corps de ballet.
J'espère encore que la libération de la France me
permettra de vous faire entendre José Lucioni, José
Janson, Genin, Nougaro, Deldi... Mmes Marthe Lucioni, Spostiello,
Denat..., .etc.
Et M. Portelli éprouve une certaine coquetterie à
nous donner encore quelques détails.
On sent qu'il ne cherche paa la bonne affaire, mais la belle saison...
Pourquoi ne réussirait-il pas ?
Portelli est un sportif, il a du sportif l'audace, les initiatives
et le disintéressement Il est confiseur ? Mais Rouché
qui fut un des plus brillants directeurs de l'Opéra de Paris,
n'était-il pas parfumeur ?
Nous avons trop connu de directeur qui n'ont été que
des"épiciers ", pour que nous n'éprouvions
pas le désir de changer de... crémerie.
COURET-JARDIN
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