| Cette 
              nouvelle nous a enchantés. Elle ne nous a pas surpris.
 L'expérience de la saison qui vient de s'achever est concluante. 
              L'affluence du public autant que ses réactions sympathiques 
              pourraient nous faire écrire que M. Portelli a été 
              plébiscité.
 
 Dans des circonstances si difficiles qu'elles auraient désenchanté 
              les plus enthousiastes, M. Portelli a réussi.
 
 Ce dont nous devons lui étre surtout reconnaissants, c'est 
              d'avoir fait une oeuvre de décentralisation. Il a produit, 
              mis en lumière et lancé des artistes algériens, 
              qui, peut-être, sans lui, eussent piétiné dans 
              des rôles de second plan.
 
 Il a fait honneur à l'Algérie. Et quand on fait honneur 
              à l'Algérie, on fait honneur à la France.
 
 Sans doute ne lui fut-il pas permis d'étoffer ses choeurs 
              et son orchestre comme il l'eût désiré. Nous 
              étions coupés de la métropole et tout ne se 
              recrute pas sur place.
 
 Mais les possibilités nouvelles vont ouvrir le champ à 
              ses initiatives.
 
 Nous sommes tranquilles.
 
 En briguant la direction de notre Opéra, aux heures les moins 
              propices à une telle tentative, M. Portelli a fait confiance 
              aux Algérois.
 
 Aujourd'hui, les Algérois lui font confiance.
 A. E
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