Préface
----------La
première notice sur le pèlerinage de Notre-Dame d'Afrique a été
écrite par le R.P. Michel, des Pères Blancs, sous la direction et
avec les conseils de l'immortel Cardinal Lavigerie, notre vénéré
et bien-aimé Père, et recommandée aux lecteurs par lui-même,
le 12 avril 1885. ----------Le
4 mai 1923, à l'occasion du cinquantenaire de la translation, à
la Basilique, de la statue miraculeuse de la chapelle provisoire, j'avais la joie
d'en donner une seconde édition, puis une troisième, augmentée
et ornée d'illustrations, le 3 mai 1939, à l'ouverture du Congrès
Eucharistique National d'Alger. ----------Et
voici que le R. P. Cajaunau, recteur de la Basilique, a eu l'heureuse idée
d'abréger cette notice, de la réduire à une petite plaquette
; ainsi elle sera plus facilement lue et emportée par les très nombreux
pèlerins d'Alger, de l'Afrique du Nord et de la mère- patrie.(note
du site : devenue l'amère patrie!) ----------C'est
donc avec plaisir que je bénis ce modeste travail, entrepris pour mieux
faire connaître le pèlerinage et pour faire aimer, toujours plus,
la Très Sainte Vierge Marie que, du haut de sa croix, Notre-Seigneur Jésus-Christ
nous a donnée pour Mère. ----------Je
désire que ma bénédiction paternelle accompagne, maintenant
et dans l'avenir, tous ses pieux lecteurs, notre chère patrie la France,
l'Algérie, tous les peuples qui vivent sous les plis de notre glorieux
drapeau et l'Afrique toute entière. ----------Alger,
le mai 1948. Augustin-Fernand
Archevêque d'Alger et de Julio Césarée. La
basilique de Notre Dame d'Afrique
L'initiative de deux
prédestinées.
----------Du
paquebot qui l'amène à Alger, le voyageur aperçoit
à l'ouest de la ville, une église surmontée d'une
statue dorée que font étinceler les rayons du soleil :
c'est la Basilique de Notre-Dame d'Afrique, lieu de pèlerinages
des plus fréquentés.
----------Monsieur
l'abbé Pavy, vicaire à Lyon, puis professeur et doyen
de la Faculté de théologie (1830-1846), dirigeait dans
les voies du Seigneur deux pauvres ouvrières qui lui vouaient
une vénération toute filiale, Marguerite Berger et Anna
Cinquin. http:/alger-roi.fr .Marguerite avait une âme de feu,
une persévérance opiniâtre que rien ne décourageait,
une foi à transporter les montagnes. Anna, fleur de modestie,
trouvait naturel d'être toujours au service de tous.
----------Apprenant
que M. l'abbé Pavy était appelé au siège
épiscopal d'Alger, elles s'offrirent à l'accompagner eu
Afrique pour servir là où il les jugerait utiles, ne demandant,
en retour, que la nourriture et le vêtement.
----------Le
nouvel Évêque projeta la fondation d'un Séminaire
et décida d'en confier l'infirmerie à l'une de ces précieuses
auxiliaires ; la lingerie, à la seconde.
----------Elles
étaient à leur poste, quand les premiers séminaristes
s'installèrent dans l'ancien consulat de France, à Fahs
Zghara, au-dessus de Saint-Eugène, le 24 novembre 1846.
Notre-Dame du Ravin.
Chapelle Notre Dame du Ravin
|
----------Pour
les deux Lyonnaises, Alger n'avait malheureusement pas l'équivalent
de Notre-Dame de Fourvières. Elles en souffraient et allaient
volontiers cacher leur religieuse tristesse dans une retraite plutôt
sauvage, appelée le Ravin.
----------Marguerite
eût l'idée d'y placer, dans le tronc d'un vieil olivier,
une statue de la Vierge, comme pour l'établir gardienne de ce
séjour. Mais elle rêvait d'une, église dominant
Alger, où les foules viendraient invoquer la Reine du ciel.
----------Il
ne se passait pas de jour qu'elle ne suppliât Monseigneur Pavy
d'édifier un temple en l'honneur de Marie : " Vous
verrez qu'il faudra que je cède ", disait aimablement
le bon Évêque. Il céda, en effet, et de bon cur.
----------"
La vallée des Consuls, écrit
Mgr Ribolet se termine du coté d'Alger par une sorte de promontoire
qui domine presque perpendiculairement la haute mer et le vaste horizon
clos par les cimes du Djurjura. Au sud, le plateau s'incline en pente
douce vers la ville. Cette situation exceptionnelle séduisit
l'Évêque. Impossible de trouver mieux pour un pèlerinage.
Une église, établie là, dominerait la cité
et, à travers les espaces infinis, ferait face à Notre-Dame
de la Garde, enveloppant ainsi la mer de la protection de Marie. "
----------Le
terrain coûta 10.000 fr., ce qui était excessif; mais,
à cette époque, nul autre emplacement ne pouvait mieux
convenir. http:/alger-roi.fr .Un architecte de renom, M. Fromageau dressa
les plans. Mais, en attendant et pour habituer les foules à ce
lieu de pèlerinage, on construisit une chapelle provisoire, afin
d'inaugurer, là, le culte de Marie (2 juillet 1857).
L'histoire d'une statue.
----------Au
sanctuaire nouveau, il fallait une statue. Où la trouver ?...
Le 5 mai 1840, passant à Lyon, Mgr Dupuch, premier évêque
d'Alger, s'était arrêté chez les Dames du Sacré-Cur.
En entrant dans la salle de réunion, il vit, étalés,
divers objets de prix, destinés à son diocèse et,
dominant le tout, une Vierge en bronze que les élèves
du pensionnat lui offraient, pour qu'elle fût placée au
sommet de la Cathédrale d'Alger.
----------Dès
son retour en Afrique, il voulut ériger la statue, non sur la
cathédrale qui n'était pas encore terminée, mais
sur le minaret d'une ancienne mosquée, transformée en
église, dans le haut de la ville sous le nom de Sainte-Croix.
La prudence le fit renoncer à son dessein. Déposée,
un instant, sur la terrasse de l'évêché, la statue
fut transportée à la Trappe de
Staouéli . Les Religieux la placèrent sur la
porte de leur monastère, en 1843, et gravèrent au-dessous
: " Posuerunt me custodem ". (Ils m'ont établie
leur gardienne).
----------Mgr
Pavy ignorait ces faits. Souvent il passa devant la statue, sans que
personne lui en révélât l'origine ou la destination,
Une lettre de Lyon, en 1855, vint l'en instruire.
----------Les
Dames du Sacré-Cur, apprenant que l'Évêque
se proposait d'élever un sanctuaire en l'honneur de Marie, lui
dirent combien elles seraient heureuses d'y voir honorée la Vierge
offerte à son prédécesseur.
----------Monseigneur
se rendit à la Trappe
----------"
Vous avez fait de cette Madone la gardienne
de votre maison, c'est bien, dit-il aux Religieux, mais aujourd'hui
je viens la demander pour en faire la Reine de l'Afrique."
----------Les
Pères répondirent à Monseigneur que la statue lui
appartenait, en effet, mais ils déclarèrent qu'ils ne
feraient pas à leur Mère l'injure de descendre eux-mêmes
son image de la place où ils l'avaient mise. Mgr Pavy se chargea
de l'opération et, le lendemain, un chariot amenait la statue
à la Vallée des Consuls.
----------Le
20 septembre 1857, fête de Notre-Dame des Sept Douleurs, la chapelle
provisoire étant achevée, Monseigneur vint célébrer
la première messe du pèlerinage et installer, sur un piédestal
de marbre, la statue de la Vierge-Fidèle.
----------À
partir de ce jour, Marguerite quitta le Séminaire pour se vouer
au service de sa Céleste patronne. Elle devint la sacristine
de la Chapelle, prêchant à tous l'amour de Marie et la
confiance en sa maternelle protection
----------Elle
s'était fait aménager une sorte de guérite en planches
qui lui servait de magasin pour la vente d'objets de piété
dont le profit était destiné à la construction
de la future église. Les ressources venant trop lentement à
son gré, elle invoqua Saint Joseph, le pourvoyeur de la Sainte
Famille, lui demandant de l'aider. http:/alger-roi.fr .Bientôt
les bénéfices de ses ventes et les dons produisirent une
somme relativement importante : " Voilà
pour la première pierre, " disait-elle à
Monseigneur. Commencez le monument, il faudra
bien que Saint Joseph fournisse de quoi l'achever. "
Construction de l'église définitive.
----------L'Evêque
se décida à compléter son uvre , le plan
était prêt. La prévision des dépenses s'élevait
à 5000.000 fr. et le diocèse n'avait pas de ressources.
----------Dans
une brochure intitulée :-" Appel
en faveur de NotreDame d'Afrique ", l'Évêque
s'adressa aux chrétiens du monde entier. Les dons commencèrent
à arriver : obole du pauvre, offrande du riche. Mgr Pavy prit
le bâton du quêteur: Toutes les paroisses du diocèse
furent sollicitées et la plupart des diocèses de France
entendirent sa voix. Le résultat de ces quêtes permit de
commencer les travaux. La pose de la première pierre eut lieu
le 14 octobre 1855.
----------Le
2 février 1858, les petits séminaristes, évêque
en tête, commencèrent les fondations. Le 25 mai suivant,
la maçonnerie était à fleur de sol. De belles pierres
de taille, tirées des carrières de Kouba,
formèrent les premières assises de l'édifice. L'uvre
était en train et, bien que Mgr Pavy ne reçut aucun subside
de l'État, les travaux ne subirent aucun arrêt.
----------Une
cloche et une croix, ramenées de Sébastopol et offertes
par le Maréchal Pélissier, étaient déjà
placées, l'une à l'intérieur, l'autre sur le faîte
du campanile. Mais la croix principale, celle qui devait surmonter la
grande coupole et couronner l'édifice, manquait encore. Pressentant
sa fin prochaine, le vénéré prélat, malade,
avait hâte de la poser.
Monseigneur Pavy inaugure la grande croix.
----------La
grande croix dont il s'agit est d'un magnifique travail en fer forgé,
haute de cinq mètres. À sa base, jaillit une gerbe de
lys surmontée d'une couronne royale ; la partie supérieure,
comprenant les bras, étale un bouquet de roses à six pétales
avec un gros bouton de cristal au fond de la corolle ; le nombre des
lys est de douze, celui des roses de vingt-huit. Elle était entièrement
dorée et toute à jour, afin de ne pas donner prise au
vent. http://alger-roi.fr .Dès que cette merveille de ferronnerie
fut terminée, Monseigneur en fixa la mise en place au jeudi 31
mai 1866, jour de la Fête-Dieu, et clôture du mois de Marie.
(Cette croix rongée par l'air
salin a été remplacée en 1953 par une nouvelle
croix de même grandeur. Elle a été bénite
par S. E. Mgr Leynaud le 2 Juillet 1953. Un mais plus tard le Vénéré
Prélat qui aimait tant ce sanctuaire était rappelé
à Dieu à l'âge de 88 ans)
----------La
population d'Alger couvrait l'esplanade. Ce fut au milieu d'un enthousiasme général
que l'on vit s'élever dans les airs le signe de la Rédemption du
monde. Monseigneur contempla longtemps son uvre presque achevée,
mais une voix intérieure lui répétait qu'il ne verrait pas
la fin de son entreprise. Il mourut, le 16 novembre 1866. Son corps repose dans
le chur de la Basilique, près de l'autel de Celle à qui il
avait voué toute sa vie. Monseigneur
Lavigerie consacre la basilique. ----------En
héritant de la charge épiscopale de Mgr Pavy, Mgr Lavigerie hérita
de son amour pour le pèlerinage de Notre-Dame d'Afrique. Son premier acte,
après la prise de possession de son siège, fut de s'y rendre, pour
mettre son épiscopat et sa personne sous la protection de Marie. ----------Sous
l'impulsion de l'Archevêque, les travaux furent poursuivis avec célérité.Grâce
à un labeur ininterrompu de cinq années, tout se trouva prêt
pour la consécration de l'édifice, fixée au 2 juillet 1872.
Une circonstance touchante marqua la fin de la cérémonie. Monseigneur
reçut des mains d'un ecclésiastiques deux épées de
combat. C'était un double ex-voto que deux chrétiennes, veuves de
deux généraux illustres, faisaient déposer aux pieds de Marie.
L'une de ces épées était celle du Maréchal Pélissier,
duc de Malakoff; l'autre, celle du général Yusuf. Ces deux épées
furent déposées au-dessous de la statue où elles se trouvent
encore. http:/alger-roi.fr .Plus tard, la canne légendaire du général
de Lamoricière fut, à son tour, placée sur le pilastre, à
droite de l'autel. Un autre souvenir de la conquête se trouve sur le pilastre
de gauche dans un cadre : c'est une petite médaille miraculeuse de la Très
Sainte Vierge que le Maréchal Bugeaud porta à son cou, pendant tout
le temps des guerres africaines. ----------À
droite, face au cadre du Maréchal Bugeaud, un cadre semblable renferme
la croix d'officier de la Légion d'honneur du Général de
Sonis. Transfert de la statue.
----------Mgr Lavigerie
attendait une occasion solennelle pour mettre la statue de Notre-Dame d'Afrique
en possession de son nouveau sanctuaire. Elle se présenta, l'année
suivante, à l'ouverture du premier Concile tenu, en terre d'Afrique, après
une interruption de douze siècles. ----------C'est
le 4 mai 1873, premier dimanche du mois de Marie, qu'eut lieu cette imposante
cérémonie. L'Archevêque d'Alger et son auxiliaire, les Évêques
de Constantine et d'Oran, les R Rmes Pères Abbés d'Aiguebelle et
de Staouéli, le Chapitre métropolitain, les élèves
des Séminaires, les communautés religieuses y assistaient. La procession
se dirigea vers la chapelle provisoire pour y prendre la statue. La procession
se rangea à droite et à gauche du petit sanctuaire et les prélats
seuls y pénétrèrent accompagnés de douze vigoureux
marins, tout habillés de blanc. ----------Monseigneur
l'Archevêque mit le premier la main sur la statue, déposée
sur un brancard recouvert de drap d'or et de fleurs. Les marins la soulevèrent
et les Évêques la précédant sortirent du sanctuaire.
----------Lorsqu'elle
parut sur le seuil, ce fut une acclamation de foi et de piété. L'Archevêque
entonna d'une voix forte l'Ave Maris Stella
qui fut continué avec enthousiasme par le clergé et la foule
des fidèles. ----------C'est
au milieu des chants sacrés que la statue, dominant toutes les têtes,
parvint au sanctuaire. Lorsqu'elle fut déposée sur son trône,
Mgr l'Archevêque l'encensa solennellement et s'agenouillant ensuite devant
elle, il entonna la pieuse antienne " Sancta
Maria succurre miseris ". " Sainte Marie secourez les
malheureux ". ----------Marie,
était ainsi désormais en possession de son église définitive
dans laquelle elle devait répandre tant de faveurs maternelles.
Couronnement de la statue.
----------Le vénéré prélat demanda
à Pie IX la faveur du couronnement pour la statue de Notre-Dame d'Afrique
et l'élection de l'Église en Basilique. Le Saint Père agréa
sa requête et la cérémonie fut fixée au 30 avril 1876.
Les pèlerins affluèrent par milliers, heureux de témoigner
leur joie, leur reconnaissance et leur amour à la Mère de Dieu.
La cérémonie se déroula, au milieu d'une pompe incomparable,
et un silence solennel plana sur l'assistance, pendant que le Pontife gravissait
lentement les degrés du trône de Marie et posait le brillant diadème
sur la tête de la statue. À dater de ce jour, l'église de
Notre-Dame d'Afrique prit, grâce à la bienveillance du Pape, le titre
de Basilique. ----------Depuis,
les pèlerinages n'ont cessé de s'intensifier. Des milliers d'ex-voto
couvrent les murs et les fidèles y affluent de toutes parts : ce sont des
curs affligés, se rendant sur la sainte colline, pour y chercher
la consolation ; des malades venant implorer leur guérison ; des exaucés
allant rendre grâces ; des passagers et des marins accomplissant leur vu
fait dans la dernière tempête, et jusqu'à des musulmans et
des musulmanes, adressant des invocations à
Lalla Meriem. ----------Au
mois d'octobre et surtout au mois de mai, la foule envahit le sanctuaire. Les
étrangers de passage à Alger ne quittent pas la ville sans monter
à Notre-Dame d'Afrique. Ils y vont, attirés par le merveilleux panorama
dont on jouit de l'esplanade. Ils y viennent aussi pour y être témoins
d'une cérémonie unique qui s'y déroule chaque dimanche après
les Vêpres : l'absoute sur la mer, pour les malheureux naufragés.
Faveurs obtenues. ----------En
tête des personnes favorisées de la protection de la Sainte Vierge,
il faut placer Marguerite Berger. Le fait que nous allons rapporter, n'est pas,
il est vrai, le premier en date, mais il l'est par l'intérêt spécial
qui s'attache à celle qui en fut l'objet et parce que il s'est passé
dans la chapelle même. ----------Après
quelques jours d'une chaleur étouffante, un mouvement atmosphérique
d'une violence inouïe se manifesta le 10 août 1860 sur la Méditerranée
et vint s'abattre,vers 3 heures de l'après-midi, sur la Vallée des
Consuls. C'était un cyclone, phénomène fréquent dans
les mers des Indes, mais rare dans nos parages. ----------L'ouragan
fut d'une telle violence que le revêtement en pierres de taille énormes,
placé au sommet des constructions du Séminaire, se trouva ébranlé
et enlevé ; des blocs, pesant plusieurs quintaux, furent précipités
du sommet de la toiture sur les terrasses.http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis
. Les oliviers et autres arbres séculaires, qui bordaient le chemin conduisant
à l'église, furent tordus et brisés comme des roseaux.
----------Marguerite
se trouvait à la chapelle. Au bruit terrible de la tempête, elle
se prosterna, frappée d'épouvante, à la place même
où reposent aujourd'hui ses restes : " Oh
! ma bonne Mère, dit-elle, protégez-moi ". Et sans
rien ajouter, elle resta là, comme anéantie ----------L'ouragan
redouble d'intensité. La chapelle en est ébranlée. Bientôt
la toiture tout entière est enlevée d'un seul coup ; une partie
des débris entoure Marguerite, le reste est projeté au loin, sur
les petites qui conduisent à Alger. En même temps, et comme si une
rage intelligente s'acharnait sur les objets pieux de la chapelle, images, crucifix,
ornements du saint Sacrifice, vases sacrés, tout est pris, emporté
dans les airs et lancé à des distances telles, qu'on en retrouva
quelques-uns à plusieurs kilomètres. L'ostensoir fut tordu et brisé
, la partie supérieure fut retrouvée en haut de la Bouzaréa
et le pied, près du cimetière de Saint-Eugène.
----------Marguerite
était restée devant l'image de Marie, la face contre terre. Lorsque
le cyclone fut passé, elle releva la tête. Quel ne fut pas son étonnement
en apercevant seule, dans la chape] le, dépouillée de tout, la statue
de Marie, debout sur son piédestal et qui semblait sourire à son
humble servante. ----------On
imagine aisément les transports de sa reconnaissance. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis
.Elle y vit un nouveau motif de prêcher à tous une confiance filiale
envers Notre-Dame d'Afrique. Elle y vit surtout une marque de la puissance de
Marie contre le démon ; car chaque fois qu'elle racontait cette histoire,
elle ne manquait pas de dire que cet ouragan était le symbole ou peut être
uvre de l'esprit du mal, furieux de voir, que, sur cette terre d'Afrique
qu'il, avait considérée, durant tant de siècles, comme son
domaine exclusif, allait régner, Celle qui doit partout lui écraser
la tête. UVRES
SE RATTACHANT AU SANCTUAIRE DE NOTRE-DAME D'AFRIQUE Prières
pour les musulmans et les infidèles de l'Afrique.
---------En entrant dans la Basilique de Notre-Dame
d'Afrique, on aperçoit au fond de l'abside une inscription ; elle porte
cette invocation : Notre-Dame d'Afrique priez pour nous
et pour les Musulmans. Elle exprime les vux et les espérances
de tous ceux qui aiment l'Afrique, qui savent ce qu'a été son passé
et qui comprennent ce qui doit et peut assurer son avenir. Aussi Mgr Pavy, fonda-t-il,
en janvier 1858, une pieuse Archiconfrérie : " C'est
par le cur de. Marie, disait-il, qu'on se propose d'arriver au Cur
de Jésus, pour en obtenir cette grâce incomparable qui serait en
même temps l'honneur et la joie de I'Eglise ". ---------L'appel
fut entendu et, déjà au mois d'août 1859, on comptait vingt
mille associés, répartis dans vingt-deux diocèses de France
et de l'étranger ; dès 1863, la pieuse croisade de prières
comptait soixante mille membres et bientôt quatre-vingt mille. ---------Cette
Association de prières, trop oubliée, pendant de nombreuses années,
a été rétablie canoniquement par une Ordonnance de Monseigneur
Leynaud, datée du 6 janvier 1923. ---------La
chapelle primitive du Pèlerinage devait voir bientôt le fruit de
ces premières supplications. C'est là, que furent baptisés
les premiers musulmans ; c'est là que se manifesta surtout la sollicitude
maternelle de Marie, non plus seulement pour les musulmans de l'Algérie,
mais encore pour les infidèles de l'Afrique entière : c'est là
que prit naissance, à l'ombre de son sanctuaire, la Société
des Missionnaires d'Afrique, les Pères Blancs. ---------C'est
là, devant l'autel de Marie, que les premiers Pères de la Société
prirent l'habit et prononcèrent leurs premiers serments en 1870. Monseigneur
Lavigerie présidait la cérémonie. Il parla longtemps à
ces jeunes apôtres de leur mission sublime et il les plaça d'une
manière toute particulière sous la protection de la Mère
de Dieu. ---------Cette Société,
fondée en 1868, par Son Éminence le Cardinal Lavigerie, s'est mise,
dès son origine, sous la protection maternelle de Notre-Dame d'Afrique
: c'est de là qu'elle prend son nom.http:/alger-roi.fr .Après le
départ des R.R.P.P. Prémontrés qui avaient d'abord desservi
le sanctuaire, le Cardinal voulut en confier la garde à la Société
naissante de ses missionnaires. ---------Le pèlerinage
de Notre-Dame d'Afrique est ainsi devenu comme le centre d'où sont partis
des légions d'apôtres, qui évangélisent maintenant
les coins les plus reculés de l'Afrique centrale. Plus d'une fois le sanctuaire
a été le témoin des adieux solennels, adressés par
leurs frères et par tout le peuple fidèle aux apôtres qui
partaient pour ces régions lointaines : "
Allez, leur disait le grand Cardinal ; dites à ces populations que ce Jésus
dont vous montrerez la croix, est mort sur elle, pour apporter au monde toutes
les libertés : la liberté des âmes contre le joug du mal,
la liberté des peuples contre le joug de la tyrannie, la liberté
du corps contre le joug de l'esclavage. Oui, à Dieu et à Notre-Dame
d'Afrique, votre protectrice et votre Mère, nous confions vos âmes
et vos corps et vos travaux et vos espérances. Elle vous guidera sur l'immensité
des mers , elle rafraîchira vos âmes sous les ardeurs d'un ciel nouveau
, elle soutiendra votre courage ; elle vous préparera les récompenses
promises à ses serviteurs... " Le
culte des péris en mer. L'absoute du dimanche. ---------Dans
le mois de septembre 1867, Son Éminence le Cardinal Lavigerie, assailli
dans la traversée de Marseille à Alger par une affreuse tempête
aux approches des Baléares, se voua, avec le Commandant et les passagers,
à Notre-Dame d'Afrique. http:/alger-roi.fr .Sa confiance ne fut pas vaine,
car tout le monde fut sauvé par l'intervention de la Reine du Ciel. Aussitôt
à terre, leur premier soin fut de gravir la sainte colline et d'aller remercier
leur protectrice. ---------Le Cardinal, au souvenir
des dangers qu'ils avaient courus, fonda, comme nous l'avons dit, une Association
de prières pour les marins vivants et défunts. Chaque jour, après
la sainte messe, le célébrant récite un Ave Maria pour les
marins et pour tous ceux qui sont exposés aux dangers de la mer. ---------Tous
les dimanches, à l'issue des Vêpres, le clergé sort de l'église
et s'arrête face à la mer devant un monument élevé
à la mémoire des disparus en mer. Le Célébrant entonne
le Libera que poursuivent les voix de l'assistance, trois fois il bénit
les flots ; trois fois, l'encensoir est balancé à l'Orient,
à l'Occident et au Nord, les trois points que baigne la Méditerranée,
et tandis que de sa puissante voix, la cloche sonne le glas, le prêtre récite
l'oraison pour tous les naufragés. ---------C'est
un spectacle émouvant que cette absoute donnée à cette sépulture
profonde qui a dévoré tant de victimes et qui couvre tant de deuils.
Le spectacle revêt un caractère de grandeur sublime, le jour où
la tempête se déchaîne, où le vent fait rage, où
les vagues se précipitent avec fureur sur le rivage et où, dans
le lointain, on aperçoit des navires ou des barques en péril.
Confrérie de Marie consolatrice des affligés.
---------Le sanctuaire de Notre-Dame d'Afrique, est
chaque jour la source des consolations qu'apporte à toutes les douleurs
la protection de Marie, lorsqu'on L'invoque avec confiance: "Parcourez
son sanctuaire, dit le Cardinal Lavigerie, les murs sont tapissés des témoignages
de reconnaissance et tous ces témoignages portent le cachet de la foi ;
là ce sont des marbres portant les inscriptions avec la date de la faveur
obtenue, ici, des navires suspendus aux murs par des marins reconnaissants , à
côté, des cierges sans nombre qui brûlent comme une prière
qui se continue, ou comme une action de grâces. " ---------Voulant
favoriser la piété des fidèles, principalement de ceux qui
sont dans l'affliction ou dans l'épreuve, envers la Très Sainte
Vierge Marie et augmenter la confiance qu'ils ont dans la protection de Notre-Dame
d'Afrique, Son Éminence le Cardinal Lavigerie a érigé dans
la Basilique une Confrérie sous le titre de Marie
Consolatrice des affligés. ---------Pour
faire partie de la dite Confrérie il faut: 1°/Se faire inscrire
sur le registre tenu à cet effet à la sacristie de la Basilique
; 2° Réciter chaque jour l'invocation ---------Notre-Dame
d'Afrique, Consolatrice des affligés, priez pour nous. ---------Tous
les Dimanches, après les Vêpres, le Père Aumônier du
Pèlerinage, rappelle aux prières des fidèles tous les membres
de la Confrérie, tous les malades, tous les pécheurs, tous les affligés
recommandés à Notre-Dame d'Afrique, Consolatrice des affligés.
Adoration quotidienne du T.S.Sacrement.
---------Après la guerre de 1914-1918. Son
Excellence Monseigneur Leynaud, Archevêque d'Alger désirait témoigner
à Dieu sa reconnaissance et celle de son peuple pour la grande victoire
donnée à nos armes. Dans ce but et par une Ordonnance du 21 novembre
1920, Monseigneur institua l'Adoration quotidienne du Très Saint Sacrement
dans la Basilique. " C'est dans un sanctuaire consacré
à Marie que doit resplendir avec le plus d'éclat, la dévotion
à la Sainte Eucharistie : la Très Sainte Vierge n'a-t-elle pas,
été choisie pour nous donner et montrer Jésus. Le Sauveur
ne fut-il pas exposé,. pour la première fois dans ses bras maternels
? " (Mgr. Leynaud). ---------Depuis
cette date, le Très Saint Sacrement est solennellement exposé, chaque
jour dans ce sanctuaire et les prières montent ferventes vers le ciel,
implorant la paix pour le monde entier et les lumières de l'Évangile
pour les peuples de notre chère Afrique qui n'ont pas encore le bonheur
de le connaître. DESCRIPTION
DE LA BASILIQUE Extérieur.
---------La Basilique est bâtie sur un plateau
dominant la mer, à 124 mètres d'altitude, dans la direction nord-est.
Elle est de style byzantin traditionnel en Afrique, avec un heureux mélange
de style mauresque christianisé. ---------Hardie
et grandiose, admirablement proportionnée, dédiée à
Marie Immaculée, 1'architecte l'a conçue comme un hymne de gloire
en l'honneur de l'Immaculée-Conception. Il a voulu inscrire dans les pierres
de l'édifice un royal hommage en l'honneur de celle qui est Vierge, Mère
et Reine. ---------À la base des coupoles
latérales, dans une dentelure de lis stylisés il a évoqué
la Virginité de Marie et sur chacun de ces lis, il a sculpté
un rosaire, rappel du salut de l'Ange et de la dévotion confiante de tout
chrétien. Au-dessus des arcades des vitraux ,de la grande coupole, une
couronne de boutons de roses signifie la Maternité
de la toute Pure et enfin tout au haut de cette coupole, une couronne d'étoiles
proclame la Royauté de Marie sur l'Univers entier. ---------Ces
mêmes motifs de décoration se retrouvent à l'intérieur
de la Basilique ---------Un large porche à
deux ouvertures arquées en fer à cheval, surmonté de trois
coupoles donne accès à une net unique flanquée de deux absides
latérales. L'ouverture centrale du porche a été bouchée,
on y a placé une statue en bronze du Christ ressuscité. http:/alger-roi.fr
.Dans la pensée du fondateur cet emplacement devrait être occupé
par une chaire à prêcher, élégamment profilée
à l'extérieur en encorbellement d'où l'on aurait pu, les
jours d'affluence, prêcher à la foule. ---------Les
quatre pieds droits du porche avaient été destinés à
recevoir dans leurs niches les statues des quatre Rédempteurs Jean de Matha,
Félix de Valois, Raymond de Pennafort et Pierre Nolasque. Le mur de façade,
percé d'une ouverture géminée, s'effile en ogive très
brusquée à la base ; à droite de cette ouverture devaient
être placées les armes du Saint Père et à gauche celles
de Mgr Pavy ; un pied droit, assujetti en saillie au-dessous de la toiture, monte
et franchit le faîtage pour supporter la statue dorée
de la Vierge Mère dominant les flots, tandis qu'une ancre lumineuse, placée
en 1917, rappelle au marin croisant au large le souvenir de Celle qu'on nomme
l'étoile de la mer. ---------Chaque angle
de la façade est flanqué d'une tourelle qui s'ouvre à hauteur
du cheneau et se termine par une calotte-coupole supportée par huit colonnettes.
Au centre du raccordement de la nef et des absides se dresse le tambour d'une
grande coupole percée comme les absides d'un rang de fenêtres espacées
et abritées par un ornement fort saillant qui rappelle un peu dans ses
détails, les dais dont les statues sont surmontées à la fin
de la période romane. Plus haut, la coupole fuit en pointe, dominée
par une croix très élancée de 5 mètres de haut, qui
chaque jour à la tombée de la nuit s'illumine comme un phare de
bénédiction et de salut. ---------Cette
coupole s'appuie sur de robustes contreforts, terminés par une arcature
aveugle portant une statue d'ange aux ailes redressées. http:/alger-roi.fr
.À la partie supérieure de la façade et des pignons, brille
une frise en faïence émaillée bleu turquoise qui ceint la Basilique
toute entière. Cette ornementation qui jette un vif éclat au soleil
levant et au soleil couchant est un emprunt à l'architecture hispano-mauresque
de l'Afrique du Nord. ---------En retrait de
la coupole, s'élève le campanile qui devait en premier lieu être
édifié sur la façade de la maison des aumôniers, transformée
aujourd'hui en orphelinat. Six fortes cloches donnent lors des festivités
une sonnerie puissante et harmonieuse. En outre, le 2 juillet 1954, fut inauguré
un carillon de cinq cloches offert par les fidèles en souvenir de l'Année
Mariale. Un mécanisme actionné par une horloge électro-automatique
permet de marquer les quarts et de faire entendre les notes de l'Inviolata, à
savoir : O Benigna ! au premier quart - O
Benigna ! O Regina ! à la demie - O
Benigna ! O Regina ! O Maria ! aux trois quarts. Avant la sonnerie
de l'heure, les pélerins ont la douce joie d'entendre retentir à
leurs oreilles l'air si connu de Lourdes
Ave,
Ave, Ave, Maria ! Ave, Ave, Ave, Maria ! Intérieur.
---------En entrant sous le portail, on admire :
à gauche, une magnifique reconstitution, en marbre merveilleusement fouillé,
uvres d'art religieux marial des premiers temps de l'ère chrétienne.
---------Cet harmonieux ensemble
comprend ---------- au centre, en bas-relief
: la scène de la présentation aux Mages guidés par l'Archange
Gabriel, de l'Enfant jésus par la Vierge Marie. ---------D'une
grande délicatesse d'exécution, cet ouvrage (4è siècle)
a été découvert à Carthage ainsi que les plombs de
bulle formant les angles de la composition. ----------
au-dessus du bas-relief, un carreau de terre cuite avec cette inscription : "Sainte
Marie, secourez-nous" ---------- enfin,
une entaille de pierre, trouvée en Kabylie, porte cette invocation en grec
et en arabe: " Protège tes serviteurs, ô Marie".
---------Dans la Basilique, on aperçoit sur
l'autel monumental, dominant le sanctuaire, la statue de Notre-Dame d'Afrique,
portant au front la couronne d'or. http:/alger-roi.fr .C'est la statue de bronze
- ce qui explique sa couleur noire - offerte en 1840, mais elle a été
recouverte de draperies précieuses. ---------À
gauche se trouve l'autel de Saint Augustin, tandis que, à droite, lui fait
face l'autel de Sainte Monique. Sur les deux autels on remarque deux reliquaires
renfermant une parcelle des bras de ces deux saints. ---------Tandis
que la chapelle de Saint Augustin abrite six ex-votos, précieux souvenir
d'uni grand dévot à Notre Dame d'Afrique : le Père de Foucauld,
la chapelle de Sainte Monique, conserve au-dessus du Reliquaire un grand cur
d'or, dans lequel les mères chrétiennes, inquiètes de l'avenir
de leurs enfants, viennent renfermer leurs noms, tout en priant pour eux comme
autrefois Monique dans l'anxiété priait pour son fils Augustin.
---------Au fond de l'abside, au-dessus du maître-autel
le regard est frappé par une grande fresque. Au centre, l'image de Marie
entourée des quatre grands saints africains qui aux premiers siècles
ont chanté ses gloires : Saint Cyprien, Saint Augustin, Saint
Optat et Saint Fulgence. Au-dessous se trouvent les Évêques
et Archevêques de la nouvelle église d'Afrique qui ont bâti
orné et particulièrement aimé la Basilique ; au premier rang
à droite en regardant la fresque, Monseigneur Pavy, deuxième évêque
d'Alger, en cappa magna et à genoux: présentant la maquette de la
Basilique à la Sainte Vierge; à gauche, debout et en chape, le Cardinal
Lavigerie tient dans ses mains la couronne qui fut posée le 30 avril 1876,
sur le front de la statue. Tout autour de ces illustres Pontifes, un peu en retrait,
leurs successeurs : Monseigneur Dusserre, Mgr Oury, Mgr Combes et Mgr Leynaud.
---------Dans l'angle de gauche deux simples femmes
émergent au milieu d'un groupe de musulmane vêtues de blanc : ce
sont les deux saintes filles. Marguerite Berger et Anna Cinquin, que Monseigneur
Pavy, avait amenées de Lyon. ---------Enfin,
un peu en avant, au milieu, le cénotaphe surmonté de la croix élevé
à la mémoire des péris en mer, et dans la clef de voûte,
les armoiries de Monseigneur Leynaud, inspirateur de cette fresque. Les
orgues..
---------Sentant sa fin prochaine, un grand amateur
de musique habitant Alger, voulut offrir à Mgr Leynaud, pour la Basilique,
les grandes orgues qu'il avait dans son salon, merveilleux instrument sorti des
ateliers Cavaillé-Coll Mutin, sur lequel des célébrités
musicales, comme Saint-Saëns, aimaient à exercer leur talent .
---------Pour les recevoir, une tribune conçue
dans le plan de la Basilique fut édifiée et inaugurée, le
25 mars 1930. Depuis lors, ces orgues chantent joyeuses les gloires de la Très
Sainte Vierge Marie, Notre-Dame d'Afrique, Mère de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Prière
à Notre-Dame d'Afrique composée par
Mgr PAVY, fondateur du pélerinage ---------Avec
quel bonheur, ô ma Souveraine, je me prosterne au pied de votre autel, l'émotion
de mon cur vous le dit . Humble serviteur de votre empire, je vous salue
comme la Reine de la terre et du Ciel: enfant privilégié de votre
amour, je vous bénis comme la meilleure des mères; pauvre et dénué
de toutes richesses spirituelles je vous prie comme la dispensatrice, de la grâce.
Vous savez mieux que moi ce dont j' ai besoin et quel bienfait particulier je
viens aujourd'hui réclamer de votre miséricorde: montrez-vous ma
mère en me l'obtenant de votre cher fils. ---------Vous
êtes ma joie, mon espérance et ma vie! Soutenez-moi donc dans mes
combats, fortifiez-moi contre la tentation, enflammez en moi les saints désirs,
préservez-moi ou retirez-moi de l'esclavage du péché, bénissez
mes travaux et soyez ma consolation dans mes peines. Laissez toujours fixé
sur moi le regard de votre miséricorde; mais, surtout, à l'heure
de la mort, assistez-moi, priez pour moi et sauvez-moi pour l'éternité;
que je puisse vous y contempler, revêtue de gloire, à côté
de votre divin fils. ---------Ainsi
soit-il O Marie, conçue sans
péché, priez pour nous. Notre Dame d'Afrique, priez pour nous,
pour les musulmans et pour les autres infidèles de l'Afrique.. . Consolatrice
des affligés, priez pour nous. |