-Notre Dame d'Afrique : bref historique
source : http://www.cerclealgerianiste.asso.fr/contenu/coutumes.htm

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------C' est à Marguerite Berger et Anna Cinquin, deux pieuses demoiselles lyonnaises, que les Algérois durent le pèlerinage de Notre-dame d'Afrique, qui se faisait d'abord dans un un ravin voisin, au pied d'un vieil olivier, dans le tronc duquel avait été placée une statue de la Vierge.
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'évêque d'Alger, Monseigneur Pavy, fit commencer la construction de la basilique en 1858 mais c'est Mgr Lavigerie qui la consacra en 1872.
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ur l'autel, dominant le sanctuaire, se trouvait la statue de Notre-Dame d'Afrique, offerte en mai 1840 par les Dames du Sacré-cœur de Lyon à Mgr Dupuch, premier évêque d'Alger. Cette statue en bronze (ce qui expliquait sa confusion par certains avec une Vierge noire) portait au front une couronne d'or et à ses pieds, les épées du maréchal Pélissier et du général Yusuf. Sur le pilastre, à droite de l'autel, était exposée la canne légendaire du général Lamoricière; et à gauche, dans un cadre, une petite médaille miraculeuse de la Vierge que le maréchal Bugeaud porta à son cou pendant tout le temps des guerres africaines.
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e pèlerinage à Notre-dame d'Afrique était très fréquenté, surtout en mai et en octobre. De grandes fêtes y avaient lieu tous les 15 août.En bordure du terre-plein, en face de l'entrée de la basilique, se trouvait le monument "Aux péris de la mer", et, du côté droit de la basilique, une statue en bronze du cardinal Lavigerie (1825-1892), l'illustre évêque, puis l'ordre des Pères Blancs.
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n poteau du Club Alpin Français indiquait la direction de la vallée des Consuls : une promenade en palier, fraîche et ombragée, qui contournait les ravins du massif de la Bouzaréah, par laquelle on pouvait gagner Saint- Eugène.
«Je précise qu'il s'agissait bien d'un olivier et que tout le monde appelait cela Notre Dame des Ravins. Par contre, si je me souviens bien avoir vu des cierges , je n'ai pas du tout le souvenir de béquilles, ça m'aurait marqué ! » Mise au point faite par le découvreur du texte qui tient à garder l'anonymat .Non, il ne s'agit ni de l'abbé Kylle ni de l'abbé Thise de Cambrai.Ni de moi...

-----Lorsque Louis Pavy fut promu en 1846 évêque à Alger, Mlles Berger et Cinquin, qui s'étaient attachées à ses pas depuis son vicariat de Lyon à l'Eglise Saint-Bonaventure, place des Cordeliers, sollicitèrent de l'accompagner en Afrique. Dans le Petit séminaire qu'ouvrit le prélat dès son arrivée sur l'emplacement de l'ancien consulat de France, au flanc nord-est de la Bouzaréa, à l'orée de la vallée des Consuls, elles devinrent l'une infirmière, I'autre lingère.
-----Or, peu au-delà du séminaire, un sentier descendait vers la mer dans un étroit ravin où, sous une abondante végétation de lauriers et de lentisques, coulait un ruisseau intarissable. Entre trois branches d'un ormeau-d'aucuns disent au creux d'un vieil olivier-sous un auvent de lierre, elles avaient placé une petite statue de la Vierge, réplique de celle qui était vénérée dans la vieille chapelle de Fourvière, et souvent venaient s'y recueillir.
-----A quelque temps de là, cédant à leur respectueuse insistance, Mgr Pavy fit aménager en ce lieu une grotte artificielle de rocailles et de coquillages pour abriter " NotreDame-du-Ravin " et inaugura solennellement le modeste oratoire. Les séminaristes y descendaient nombreux, en particulier à l'ouverture et la clôture du beau mois de mai, ainsi que la nuit de Noël, après la messe de minuit, en procession, portant des torches et chantant les vieux noëls de France. Rapidement le sanctuaire devint un lieu de pélerinage, orné de cierges et ex-voto, de médailles militaires, de béquilles, manifestant la reconnaissance des fidèles, qui montaient surtout du faubourg Bab-el-Oued et de Saint-Eugène. Il le resta durablement lorsque s'éleva en contre-haut la basilique. Dans un charmant petit livre, " Une goutte d'eau fraîche ", paru en 1979, où Arlette Bain raconte ses souvenirs d'enfance, est décrite cette clairière sacrée dans le luxuriant ravin, entre ciel et mer, où depuis la villa mauresque du colonel Couranjou, son père-futur couvent des Clarisses- sur le chemin des Consuls ombragé de très vieux oliviers, elle s'aventurait fillette, en toute sécurité dans les années trente de notre siècle.
-----Mais le rêve obstiné d'Agarite Berger n'était rien moins que d'édifier une grande église de Notre-Dame d'Afrique, protectrice d'Alger et de l'Algérie, comme Notre-Dame-de Fourvière au-dessus de Lyon. Elles finirent par convaincre Mgr. Pavy. Dans une première étape, en septembre 1857, le prélat fit construire, sur le plateau du promontoire dominant la mer de plus de 120 mètres, un sanctuaire provisoire abritant une statue en bronze de la Vierge, offerte dès mai 1840 à Mgr Dupuch par les dames du Sacré-Coeur.