Cinquantenaire de la translation de la
statue miraculeuse et installation de la statue de Saint-Joseph sur
un nouvel autel.
Le 4 mai 1923 a été
solennellement célébré, à Notre-Daine d'Afrique,
le cinquantenaire de la translation de la statue miraculeuse de la basilique.
Une fête pastorale magnifique se déroula à cette
occasion.
Il nous n paru intéressant de documenter nos lecteurs sur l'effigie
fameuse et, à ce sujet, nous nous sommes rendu à l'Archevêché,
où M. le Secrétaire général, ancien élève
à l'Ecole de Rome, nous a fort aimablement reçu.
La statue miraculeuse fut offerte par les dames du Sacré-Coeur
de Lyon à Mgr Pavie, originaire de cette ville. Quoique destinée
à la Cathédrale, alors en construction, pour des raisons
vraisemblablement architecturales, la statue ne prit point place sur
la façade et fut remise aux Pères trappistes de Staouéli
qui, pieusement, la conservèrent jusqu'à ce que, par la
suite, Mgr Lavigerie (point encore cardinal) la réclamât.
Le 4 mai 1873, elle fut transportée en grande pompe dans la basilique
où elle se trouve actuellement.
Rappelant les magnificences du 4 mai 1873, le 4 mai 1923 fut lui aussi
un grand et beau jour, marquant dans les annales des catholiques africains.
D'autre part, à la tin de cette année, un second concile
provincial sera convoqué à Notre-Dame-d'Afrique ; Mgr
Leynaud a placé toutes ces fêtes sous la protection de
sainte Monique.
Par ailleurs, vendredi soir, eut lieu l'installation de la statue de
saint Joseph sur un nouvel autel de la petite chapelle récemment
restaurée ; le sanctuaire provisoire tombent en ruiçnes,
Mgr Leynaud a cru qu'il était de son devoir de le faire remettre
en état.
Ce travail vient d'être heureusement terminé et les fidèles
y pourront venir prier particulièrement saint Joseph, A qui cette
chapelle avait été consacrée, après la translation
de la statue miraculeuse de Notre-Dame d'Afrique.
Puisque nous sommes sur le chapitre des restaurations, il nous semble
utile de signaler fi la vive attention du grand prélat, qui préside
aux destinées de la religion catholique en Afrique du. Nord,
l'intérêt qu'il y aurait pour l'Eglise à faire restaurer,
pour la plus grande joie des fidèles, la petite basilique de
sainte Salsa de Tipasa, vierge et martyre.
Défunt Pierre Gavault, architecte de belle envergure, frère
de notre grand ami et concitoyen, l'auteur célèbre, Paul
Gavault, laissé des plans de reconstitution parfaite, dont M.
Stéphane Gsell, l'éminent archéologue, lui-même
serait satisfait ; les dépenses à engager seraient, pour
l'église, facilement récupérables par les produits
des pèlerinages.-
Nous soumettons cette idée à reprendre et à réaliser
enfin, puisque notre maitre Louis Bertrand, lui-même, la nota
dans son délicieux livre : la Cina.
Ainsi, sur cette terre d'Afrique si profondément latine et chrétienne,
porté de main en main sans tomber jamais, le flambeau de la Foi
luira éternellement aux poings d'hommes sincères et dignes
de tout respect.
Photo Geiser, Jouve successeur.
R. DE C.
Photo Jouve.