Alger : Les transports maritimes

Jeudi soir, avec sa première cargaison...
Le nouveau « BACCHUS » prendra
la route maritime du vin

L'arrivée dans le port d'Alger du nouveau « Bacchus », est une preuve nouvelle de la renaissance de la marins marchande française, si durement frappée au cours de la dernière guerre. Hier, M. André Le Grand, président de la « Soflumar », a su rendre hommage aux efforts des hauts fonctionnaires du Ministère des transports. Par leurs efforts persévérants, depuis la libération, ces derniers ont en effet, permis à la flotte française de commerce de se reconstituer, de se multiplier, et de promener de nouveau sur les sept mers du Globe le drapeau tricolore.
Le nouveau « Bacchus »


Le 14 janvier 1935,(lire article sur ce site.) le "Bacchus" venait pour la premiere fois charger dans le port d'Alger. Ce navire n'existe plus. Il a été coulé par l'ennemi, en 1944, probablement au large de Salonique.

Alors que la contenance du premier "Bacchus" était de 18.000 hectolitres, le nouveau "Bacchus " peut transporter 36.000 hectolitres de vin, répartis en 40 citernes grandes et petites. Elles peuvent contenir chacune, selon les cas, entre 50 et 200 feits, c'est-à-dire entre 315 et 1.370 hectolitres (environ). La jauge brute réduite du " Bacchus" est de 3.250 tonneaux ; sa jauge nette de 981. Sa longueur et de 101 m. 80, sa largeur de 14 m. 40. En pleine charge son tirant d'eau est de 5 m. 36. C'est le 1e premier type de navire dont les citernes ne sont pas indépendantes Elles sont constituées par des cloisons longitudinales et transversales. Elles débouchent sur le pont supérieur eur lequel s'ouvrent les capots des cuves de dilatation. Le tuyautage de chargement et de déchargement est rassemblé dans un tunnel central permettant l'accès facile aux vannes de fermeture des citernes.

Les manoeuvres sont commandées par un poste central dans lequel se trouvent rassemblés tous les moyens de surveillance des opérations de chargement et de déchargement du navire. Celles-ci sont assurées par 4 pompes d'une capacité totale de pompage de 3.200 hectolitres-heure.

Le revêtement des citernes assure une parfaite conservation de la cargsaison. Le nettoyage des citernes à l'eau douce est effectué par une turbine commandée électriquement comme tous les appareils auxiliaires du navire,

L'appareil-moteur situé à l'arrière est un Diesel du type Doxford, d'une puissance de 2.100 CV. à 110 tours-minute. La vitesse commerciale du navire est de 12 noeuds.
(suite dans l'article.)

NOTA (
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pinardier)
Les bâtiments de la compagnie Paquet, de la CNM., des Chargeurs réunis, de la compagnie Delmas-Vieljeux, de la Société navale caennaise et de la Compagnie Schiaffino étaient tous équipés de mâts de charge pour embarquer et débarquer les fûts de vin. Ils avaient leur port d'attache en France et étaient armés par des inscrits maritimes des ports tels que Sète, Marseille, Bordeaux, Le Havre, Fécamp et Dunkerque1.

Les deux premiers navires français équipés de citernes pour le transport des vins, mis en service, furent le Bacchus et le Sahel. Lors de leur accostage à Alger, ils furent à l'origine d'importants conflits sociaux. Leur entrée en service mettait fin à l'usage des demi-muids et provoquait, à terme, la faillite des tonnelleries et des transporteurs de fûts.

Echo d'Alger du 3-8-1949 - Transmis par Francis Rambert
avril 2020

 

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