Cité de l'Enfance

DANS LE CADRE DE LA CITÉ DÉPARTEMENTALE
A MUSTAPHA-SUPÉRIEUR
Un centre moderne de la jeune fille sera installé dès le
mois de janvier
Les anciens bâtiments seront rénovés
On sait que depuis le 15
septembre 1953 lOrphelinat de Mustapha supérieur nest
plus géré par les surs de Saint-Vincent-de-Paul mais
par les services départementaux des enfants assistés.
Aussi avons-nous demandé à M. le président Jérôme
Zévaco, président de la Commission des enfants assistés
au conseil .général, si ce changement dadministration
avait provoqué des transformations notables.
« Tout dabord, nous a-t-il répondu, lorphelinat
prendra le nom de « Cité départementale de lenfance
» ou de « Cité départementale dassistance
aux enfants ».
Celle-ci, destinée à fonctionner comme un établissement
départemental autonome, sera placée sous le contrôle
de linspecteur départemental, chef du service des enfants
assistés. »
Mais, insista M. le président Zévaco, avant de parler des
projets davenir ou des réalisations en cours, je tiens à
exprimer mon grand regret de voir les surs quitter nos orphelins
pour lesquels elles sétalent dévouées sans
compter et auxquels elles avaient su redonner un véritable foyer.
»
Après cet hommage rendu aux Surs de Saint-Vincent de Paul.
M. Zévaco souligna que s cette cité aurait pour but premier
de regrouper les différentes sections que le manque de locaux avaient
fait séparpiller ».
« Cest ainsi, poursuivit-il. que la pouponnière de
lorphelinat, actuellement installée à Birmandreis,
dans des bâtiments de la Croix-Rouge, doit trouver sa place dans
cette cité, dès que les circonstances le permettront.
Rappelons que les enfants assistés du département sont actuellement
au nombre de 170, centre « E. Jlonier » compris, chiffre énorme
si lon tient compte de lexiguïté relative des
bâtiments aménagés.
Notre politique, comme du temps des surs, sera de confier le maximum
denfants à des familles métropolitaines. Dans la région
de Pau nous avons déjà de nombreux orphelins qui ont retrouvé
par ce moyen une salutaire ambiance familiale. »
Mais ceux qui restent à notre charge ne seront pas oubliés
pour autant, continua M. Zévaco. Nous tâcherons dadoucir
leur sort dorphelin en créant une ambiance de gaieté
et en les faisant vivre dans des locaux aérés et sains.
Le Centre de la jeune fille
Cest ainsi que sachève, dans lenceinte de la
cité, un bâtiment ultra-moderne destiné à abriter
nos jeunes filles de 14 à 21 ans, soit une trentaine au total.
Le centre de la Jeune fille est dune conception architecturale hardie
: sa façade principale, construite sur pilotis, donne sur un magnifique
jardin et domine la mer. Au premier étage, éclairées
par de vastes baies vitrées, seront aménagés la salle
à manger et un salon bibliothèque ; au deuxième se
trouveront installées vingt chambrettes modernes qui comprendront
chacune un lit-divan, un petit bureau et des appareils sanitaires. Dix
autres chambres semblables seront installées au rez-de-chaussée.
Naturellement, cuisine, buanderie, salle de repassage et de couture viendront
compléter le tout.
Ce centre sera ouvert dès le mois de janvier prochain ; dès
loccupation de ce nouveau bâtiment nous nous efforcerons de
moderniser les anciens locaux où logeront les garçons et
où sera installée la nursery (enfants de dix mois à
cinq ans).
Ainsi, conclut le président Zévaco, pensons-nous pouvoir
mieux éduquer nos enfants et mieux les préparer aux réalités
de la vie. »
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