Musée
National des Beaux-Arts,
le Hamma, Alger
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Ko
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-----Voilà ce que rapporte l'auteur de la photo : «...ces photos personnelles, du jour (avant l'indépendance) où elle a sauté. Notez que malgré l'inscription qu'on peut lire, je ne sais pas du tout si c'est l'O.a.s. qui l'a faite sauter. Toujours est-il que le paysage s'en est trouvé "défiguré" ! De passage en 74, il n'y avait toujours que la chaîne, mais peu importe, tout cela n'avait plus de sens, le pays était maintenant dans nos têtes, comme dit ma mère qui n'y est pas retournée: "je préfère garder l'image que j'avais", ce qui se comprend. Cette statue a son équivalent à Paris au musée d'Art Moderne. » |
mise
à jour le 8-11-2003.Voilà
ce qu'écrit Alain Louche sur la France (précisions apportées
par Jean-Louis Torres) ----- "La statue de la place Bir Hakeim : elle est l'uvre d'Antoine Bourdelle (1861-1929) et est située à l'entrée sud du Jardin d'Essai. Elle mesure 9 mètres de haut et s'inspire d'une représentation de la déesse grecque Pallas-Athéna, déesse de la paix et de la guerre, avec lance, bouclier, serpents de la prudence et oliviers de la paix. Sa main gauche est levée et ses yeux scrutent l'horizon. ----- En réalité cette statue existe en plusieurs exemplaires, de différentes tailles. L'une domine la citadelle de Briançon et une autre fait partie du Monument aux Morts de Montauban où naquit Bourdelle. ----- La statue d'Alger a été installée en 1935(le site: 1936, d'après l'article), sur la terrasse du Musée des Beaux-Arts, face à la Méditerranée. En 1948, le général Larminat, ancien des Forces Françaises Libres, y apposa une plaque avec l'inscription : « Mère, voici tes fils qui se sont tant battus. - Aux volontaires des F.F.L. morts pour l'honneur et la liberté de la France (18 juin 1940-9 mai 1945) ». ----- Étant alors devenue comme un symbole du gaullisme, la statue fut plastiquée en 1961. Par la suite, elle a été ramenée en Métropole et réparée pour l'essentiel. Elle se trouve aujourd'hui à l'entrée du musée du souvenir de Coëtquidam, en Bretagne. Lui manquent cependant : le socle, les serpents de la prudence et les feuilles d'olivier de la paix". |
La France est debout ; le bras droit, levé perpendiculaireent au flanc droit, tient solidement, verticale, la lourde lance qui, parlant du pied de la statue, la surmonte d'une fois sa hauteur. Au-dessus de la main haute, liés sur les deux lances, les triangles du feuillage de l'olivier; sous les rameaux d'ordre paisible, l ' arme veille. De l'autre côté, le bras gauche soulevé tient la senestre en auvent, au-dessus du front et des yeux qui veillent sur les flots des ondes et des hommes. D'une épaule à l'autre passe l'Egide écailleuse, manteau invincible bordé des serpents de Gorgone. Prés de la lance est placé un bouclier rectangulaire, formé du double signe des tables de nos lois, liées toutes deux en une table unique et convexe composant le bouclier du Droit. A gauche de la statue, est plantée une colonne svelte qui, dans le temple primitif, symbolisait la présence du dieu. Du sol s'élève, redressé, déroulé, mais contenu, le haut serpent de la Sagesse qui veille sur la Nation, la tète posée sur la table du chapiteau. |