le musée maréchal Franchet d'Espérey
AU MUSEE FRANCHET-D’ESPÉREY
Le commandant Martin a reconstitué la réception
d'Abd-el-Kader à Versailles par Napoléon III
De nombreuses transformations ont également été faites dans les différentes salles

AU MUSEE FRANCHET-D’ESPÉREY
Le commandant Martin a reconstitué la réception
d'Abd-el-Kader à Versailles par Napoléon III
De nombreuses transformations ont également été faites dans les différentes salles

Nous n’avions plus visité le musée Franchet-d’Espérey depuis le 14 mai 1952. La première reconstitution historique en... « trois D » venait d’y être installée par le commandant Martin, conservateur et « âme » de ce temple du souvenir.

Ce «  panoramique », qui existe toujours, représente la remise, sur une place du gouvernement « d’époque », d’une épée d’honneur au maréchal Bugeaud par la Société agricole d’Algérie.

Nous avions dit alors à quel point ce coup d’essai avait été un coup de maître.
- C’est du meilleur « Grévin », avions-nous écrit.

De nombreux Algérois étaient revenus au musée uniquement pour y admirer ces personnages de cire aux attitudes si vraies qu’ils en étaient impressionnants.
Le succès obtenu a tout naturellement incité le commandant-conservateur à poursuivre son effort avec l’aide de M. Raoul Vincent, décorateur de talent. Les nouvelles réalisations

Aussi que de transformations depuis dix-huit mois ! A peu de choses près, seule la disposition des murs est restée inchangée.

Et encore pas partout : la nouvelle salle des « Territoires du Sud », par exemple, est maintenant fermée par une vaste baie à vitraux multicolores, reproduction exacte d’une gravure de Berbruger représentant le palais du bey en 1830. Toutes les portes de communication ont été refaites dans leur style d’origine.


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Echo du28-11-1953 - Transmis par Francis Rambert
déc.2024

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AU MUSEE FRANCHET-D’ESPÉREY AU MUSEE FRANCHET-D’ESPÉREY
Le commandant Martin a reconstitué la réception
d'Abd-el-Kader à Versailles par Napoléon III
De nombreuses transformations ont également été faites dans les différentes salles

Nous n’avions plus visité le musée Franchet-d’Espérey depuis le 14 mai 1952. La première reconstitution historique en... « trois D » venait d’y être installée par le commandant Martin, conservateur et « âme » de ce temple du souvenir.
Ce «  panoramique », qui existe toujours, représente la remise, sur une place du gouvernement « d’époque », d’une épée d’honneur au maréchal Bugeaud par la Société agricole d’Algérie.
Nous avions dit alors à quel point ce coup d’essai avait été un coup de maître.
- C’est du meilleur « Grévin », avions-nous écrit.
De nombreux Algérois étaient revenus au musée uniquement pour y admirer ces personnages de cire aux attitudes si vraies qu’ils en étaient impressionnants.
Le succès obtenu a tout naturellement incité le commandant-conservateur à poursuivre son effort avec l’aide de M. Raoul Vincent, décorateur de talent. Les nouvelles réalisations
Aussi que de transformations depuis dix-huit mois ! A peu de choses près, seule la disposition des murs est restée inchangée.
Et encore pas partout : la nouvelle salle des « Territoires du Sud », par exemple, est maintenant fermée par une vaste baie à vitraux multicolores, reproduction exacte d’une gravure de Berbruger représentant le palais du bey en 1830. Toutes les portes de communication ont été refaites dans leur style d’origine.
La bibliothèque, qui contient des ouvrages d’une grande valeur, a été installée dans une pièce du premier étage. Le chercheur peut y prendre des notes en toute quiétude sur le propre bureau de Mac Mahon...
Dans une salle récemment ouverte, dite « de la Campagne de la Libération 39-45 », on retrouve des souvenirs émouvants qui font revivre un instant un passé encore tout proche.
Ces « reliques » vont du képi du général de Monsabert au poste émetteur-récepteur clandestin qui a servi, à partir d’Alger, â transmettre les messages secrets lors du débarquement du 8 novembre.
Ce fut M. Brown, chef de réseau qui l’utilisa.
Sous vitrine, on trouve également une mitraillette « Stenn », une de celles qui furent parachutées par les Anglais aux organisations de résistance, un drapeau à croix gammée un bonnet de la milice fasciste, etc..
Sortant de là, au hasard de la visite, on tombe en arrêt devant une enfilade de « diorama » dans lesquels sont disposés plus de trois mille soldats de plomb.
Et soudain, on revient des décades et des décades en arrière c’est le passage de la rivière Bleue
au Tonkin, par les troupes coloniales et l’infanterie de marine c’est le défilé, clique en tête, d’un
régiment d’infanterie de 1915 : les « bleu horizon » passent crânement dans un village de France reconquis ; il faut tout voir, la seule énumération serait trop longue. Le livre d'histoire en « 3 D » est augmenté
Mais le « clou » du Musée, la grande nouveauté, qui, à elle seule, sans conteste, mérite le déplace
ment, est constituée par les nouvelles pages d’Histolre en trois dimensions. Le relief n’est pas ici
un effet d’illusion, il est palpable, réel, les coutumes sont authentiques, les personnages à peine figés
Notre document photographique donne d’ailleurs une idée exacte de cette impression saisissante de vie qui se dégage de l’ensemble.
Il s agit de la réception de l’émir Abd el Kader par Napoléon III au palais de Versailles. Entourant
ces deux personnages, on. y reconnaît l’impératrice Eugénie, les enfants de l’émir, Mohamed et
Mahieddine, et quatre officiers d’ordonnance, dont un spahi, un zouave, un chasseur d’Afrique, et un légionnaire.
Les fenêtres du fond donnent sur le jardin de Le Nôtre. Les uniformes sont d’époque, la robe de l’Impératrice, inspirée de celle du film « Violettes impériales », a été confectionnée par le costumier de l’Opéra d’Alger.
Dans une salle voisine se trouve également reconstitué avec une exactitude troublante un campement de tirailleurs algériens en 1893.
Le commandant Martin, à l’issue de cette visite, nous a donné rendez-vous dans un an.
« Si les crédits sont suffisants, je réalirerai un vaste projet. Vous ver rez çà Le musée Grévin n’aura qu’à bien se tenir... ».