-MOSTAGANEM
Square du docteur Querat
et monument aux Morts
2.- Inauguration du monument par le Maréchal Franchet d'Espérey
extrait de l'Echo du 23-10-1923 - Transmis par Francis Rambert

Guides Bleus Hachette, 1955.-
D'où que l'on vienne, de Ténès, de Relizane, ou d'Oran, on arrive dans la ville européenne sur une grande place de création récente, aménagée sur l'emplacement d'une ancienne porte ( qui a été démolie ainsi que les remparts). Là s'élève le momument aux Morts, de Fabre, aux 500 enfants de Mostaganem et soldats du 2è tirailleurs tombés pendant la guerre de 14-18. En arrière, hôtel de ville (arch. Montaland, 1927) avec tour ayant la forme d'un minaret, portant une horloge. En arrière, vaste jardin public établi dans un ancien parc; il est bordé au sud par la voie ferrée, à l'est par l'avenue Anatole France ( route de Relizane) proche de la gare; en face de l'hôtel de ville, l'hôtel des Finances (1953).(note du site: deux hôtels où on ne peut dormir!)

• Mostaganem, 21. octobre (De notre correspondant particulier). — L'inauguration du monument élevé aux morts de la grande guerre et à la gloire du 2e régiment de tirailleur a eu lieu ce matin, à 10 heures 30.
Par une heureuse circonstance, cette cérémonie présidée par le maréchal Franchet- d'Esperey, un enfant de Mostaganem, le glorieux vainqueur de l'armée d'Orient.

Bien avant l'heure fixée, l'avenue du ler de Ligne et les abords du jardin public,
(voir suite dans l'article)
24-2-2011...+ fév. 2017

3.- Inauguration du monument par le Maréchal Franchet d'Espérey
Afrique illustrée du 10-11-1923- Transmis par Francis Rambert

L'INAUGURATION DU MONUMENT AUX MORTS A MOSTAGANEM

Tout Mostaganem assistait à cette émouvante cérémonie, qu'un de ses fils glorieux, M. le maréchal Franchet-d'Esperey, alors en tournée d'inspection en Oranie, avait tenu à présider. Le jardin public pouvait à peine contenir, en effet, cette foule recueillie parmi laquelle on remarquait, au pied du monument : M. le Préfet, MM. Saurin, président des Délégations financières ; Gasser, sénateur ; Petit et Roux-Freyssineng, députés ; Latroche, délégué financier ; le général Didier, Leblanc, sous-préfet, et toutes les autres notabilités. Les familles des disparus étaient également représentées.
Le voile qui couvre le monument tombe et M. Jobert, président du Comité, prend le premier la parole. Il souhaite la bienvenue à M. le maréchal Franchet-d'Esperey, le vainqueur d'Orient, puis il dit sa tristesse chaque fois qu'il avait, en tant que maire, à instruire une famille de. la mort d'un être cher, tombé sur les champs de bataille. Plus de cinq cents enfants de Mostaganem donnèrent ainsi leur vie pour le salut de la France.
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juin 2021

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mostaganem, square du docteur querat



Inauguration du monument par le Maréchal Franchet d'Espérey

Inauguration du monument par le Maréchal Franchet d'Espérey

L'INAUGURATION DU MONUMENT AUX MORTS A MOSTAGANEM

Tout Mostaganem assistait à cette émouvante cérémonie, qu'un de ses fils glorieux, M. le maréchal Franchet-d'Esperey, alors en tournée d'inspection en Oranie, avait tenu à présider. Le jardin public pouvait à peine contenir, en effet, cette foule recueillie parmi laquelle on remarquait, au pied du monument : M. le Préfet, MM. Saurin, président des Délégations financières ; Gasser, sénateur ; Petit et Roux-Freyssineng, députés ; Latroche, délégué financier ; le général Didier, Leblanc, sous-préfet, et toutes les autres notabilités. Les familles des disparus étaient également représentées.
Le voile qui couvre le monument tombe et M. Jobert, président du Comité, prend le premier la parole. Il souhaite la bienvenue à M. le maréchal Franchet-d'Esperey, le vainqueur d'Orient, puis il dit sa tristesse chaque fois qu'il avait, en tant que maire, à instruire une famille de. la mort d'un être cher, tombé sur les champs de bataille. Plus de cinq cents enfants de Mostaganem donnèrent ainsi leur vie pour le salut de la France.
" Devant ce monument, dit-il, qui symbolise l'héroïsme des morts de notre ville, devant leurs familles attristées que je salue respectueusement ; en présence des mutilés de guerre et des anciens combattants, engageons-nous à être digne de leur sacrifice. Pour cela, restons forts par notre union, et travaillons dans la concorde, à la prospérité et à la grandeur de la Patrie. Conservons la mémoire de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour nous sauver. Venons devant ce monument, qui les glorifie, porter le tribut d'hommages que nous leur devons. Accomplissons souvent ce pèlerinage durant lequel l'hymne de la reconnaissance débordera toujours spontanément de nos lèvres et de nos cœurs. "
M. le Maire et M. le Préfet qui lui succèdent exaltent aussi le patriotisme des auditeurs ; puis c'est le tour de M. le maréchal Franchet-d'Esperey de gravir la petite estrade réservée aux orateurs.
Il s'exprime ainsi :
" Mes chers compatriotes.
" C'est une pieuse et délicate pensée qui nous rassemble au pied de ce monument. Vous avez tenu à réunir dans un même hommage la gloire du 2ème Tirailleurs et la mémoire de vos concitoyens tombés pour la défense de la Patrie. Vous confondez ainsi dans un même sentiment de reconnaissance, le régiment qui a eu son berceau dans votre cité et ceux de ses enfants qui ont donné librement leur vie pour la préserver du joug des barbares ".
Il rappelle que ce régiment et les enfants delà ville ont, depuis un siècle, mêlé leur sang sur tous les champs de bataille, il évoque les campagnes de Crimée, d'Italie et du Mexique ; celles du Rhin et de la Loire et, enfin, la grande guerre, qui a mis un sceau à leur réputation.
" Que leur souvenir, dit-il dans sa péroraison, reste gravé dans nos cœurs, nous dicte notre devoir. "
Tous ces discours ont été salués de longs applaudissements.
Le Maire, en prenant possession du monument de la Ville, déclare que c'est un dépôt sacré, et que la cérémonie d'aujourd'hui restera inoubliable dans les annales de la cité.
Puis, M. Aigron, président de la Société des Médaillés militaires, l'ait l'appel des morts. La liste comprend 500 noms. La lecture est écoutée avec un très grand recueillement. Il la termine par " Morts au champ d'honneur".
A l'issue de la cérémonie a lieu un défilé des troupes de la garnison, des élèves des écoles et des délégations des sociétés locales.