-Alger, quelques-unes de ses mosquées
La mosquée de la Pêcherie " Djema-Djedid "
Echo du 23-10-1951 - Transmis par Francis Rambert

La mosquée de la Pêcherie " Djema-Djedid "

Construite par les Turcs en 1660, grâce à la contribution de la population entière d'El-Djezaïr, la mosquée de la Pêcherie a fait naître de bien nombreuses légendes, à cause de sa forme cruciale.

Celle-ci s'explique par l'exemple de Mahomet II qui donna, en 1453, après la prise de Constantinople, la basilique de Sainte-Sophie (en forme de croix) comme modèle de mosquée.

Son minaret est également très caractéristique. Haut de 30 mètres, à l'origine. il n'est plus, aujourd'hui, après les remblais effectués rue de la Marine, que de 25 mètres.

Dans ce sanctuaire, du rite hanéfite, on peut admirer, notamment sur le mihrab, de très belles décorations. On y remarque des faïences précieuses entourées de fines appliques de plâtre. Le minbar est constitué de marbres magnifiquement ciselés et sur l'une des décorations le directeur des travaux, El Hadj Habib, a fait graver son nom.

















mars 2022

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La mosquée de la Pêcherie " Djema-Djedid "

La mosquée de la Pêcherie " Djema-Djedid "

Construite par les Turcs en 1660, grâce à la contribution de la population entière d'El-Djezaïr, la mosquée de la Pêcherie a fait naître de bien nombreuses légendes, à cause de sa forme cruciale.

Celle-ci s'explique par l'exemple de Mahomet II qui donna, en 1453, après la prise de Constantinople, la basilique de Sainte-Sophie (en forme de croix) comme modèle de mosquée.

Son minaret est également très caractéristique. Haut de 30 mètres, à l'origine. il n'est plus, aujourd'hui, après les remblais effectués rue de la Marine, que de 25 mètres.

Dans ce sanctuaire, du rite hanéfite, on peut admirer, notamment sur le mihrab, de très belles décorations. On y remarque des faïences précieuses entourées de fines appliques de plâtre. Le minbar est constitué de marbres magnifiquement ciselés et sur l'une des décorations le directeur des travaux, El Hadj Habib, a fait graver son nom.

Ces temps derniers - nous l'avons signalé - M. le grand muphti El-Assimi a fait entreprendre, dans le sanctuaire, d'importants travaux d'aménagements.

La plus grande richesse de Djama-Djedid est incontestablement un Coran offert par un sultan de Constantinople au pacha d'Alger, au XVIII° siècle. D'une finesse remarquable, il constitue par ses estampes et ses dessins un volume unique.

Autre richesse aussi que cette cour aux fines colonnades, bordée de galeries donnant accès aux lieux de prières. Quel est le visiteur qui ne voudrait s'y attarder un instant pour y goûter quelque repos ?

L'horloge à carillon est un peu la fierté des Algérois. Elle est le " régulateur " de la ville. Son histoire, que nous empruntons aux " Feuillets d'El-Djezaïr ", mérite d'être contée.

Sortie des ateliers de Wagner, l'horloge fut apportée à Alger en 1833. Placée sur la Jénina en 1842, elle fut transportée à Diama-Djedid et placée sur un échafaudage qu'on avait dressé à l'extérieur. Car la loi coranique est opposée à l'emploi de cloches.
Cependant pour donner plus d'assises à l'horloge, on dut l'installer, en 1853, au minaret où elle est actuellement. Les trois cloches (50, 80 et 120 kg.) furent installées en 1857 et certains fidèles, d'abord émus, se félicitèrent, avec toute la population, de la façon heureuse dont l'architecte de la ville, M. Bourrichon, réalisa " l'accommodation " du minaret. Les cadrans lumineux com-
plétérent cette installation en 1859.

Sauvée à plusieurs reprises de la ruine puis d'un projet de transformation. grâce aux démarches du comité du Vieil-Alger, la mosquée de la Pêcherie demeure célèbre par son dôme entouré d'émaux et qui brille d'un éclat particulier les soirs de grandes fêtes.