Les premières populations d'El-Djezaïr venaient déjà prier dans la mosquée de Sidi-Ramdane. On a en effet la preuve que ce sanctuaire, d'un style simple et sévère, a été construit avant l'arrivée des Turcs.

Cependant, note M. Klein, dans un ouvrage, les 18 colonnes disposées en deux rangs à l'intérieur de la mosquée sont d'une époque bien postérieure à la fondation du sanctuaire.
Celui-ci, comme toutes les mosquées berbères, est recouvert de toits à tuiles. Situé à l'extrémité supérieure du boulevard de Verdun, il a garde ce même cachet de simplicité et sa population de condition modeste.

Les abords de la mosquée de Sidi-Ramdane avec la fontaine caractéristique d'où s'élèvent - presque comme une harmonie - les bruits des seaux qui s'entrechoquent, connaissent une grande mais paisible animation.

… et Djama Safir
On a peu de renseignements sur cette mosquée qui a connu pourtant trois étapes importantes au moins. Fondée en 1534 par un renégat, Safir ben Abd-Allah, qu'affranchit Kheir ed Din, elle fut reconstruite en 1791 d'après le plan de la mosquée de Ketchaoua. Une inscription indique que ce sanctuaire fut bâti en neuf mois et une autre apprend que le dey Hussein la rebâtit en 1827.
Ce qu'il convient de noter c'est sa très belle coupole octogonale, ses colonnes anciennes et son mihrab recouvert de faïences persanes.