Aux Échos d'Alger
Éditoriaux de l'année 2017
dernière mise à jour : janvier 2018

26 Ko
retour
 
éditorial mars 2017
éditorial juin 2017
éditorial septembre 2017
éditorial décembre 2017

-AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de mars 2017 numéro 136

Une amicale, telle que la nôtre, n'a pas vocation à " faire de la politique ", mais elle a un devoir de mémoire et un grand pan d'histoire à défendre. Aussi c'est tout naturellement que cet éditorial sera dirigé vers tous les évènements que nous subissons.

Nous n'en pouvons plus ! Trop c'est trop, pendant et après 55 ans...Les attaques et critiques sont toujours dirigées vers nous, vers les Pieds-Noirs et Harkis, vers l'Histoire de l'Algérie Française. Nous sommes fautifs... de quoi ?

Avons-nous péché d'avoir développé cette belle et grande région de France en Algérie?

Avons-nous péché d'avoir fait cesser la barbarie et l'esclavage des chrétiens par les maures ?

Avons-nous péché d'avoir apporté la stabilité dans cette région et surtout en Méditerranée ?

Avons-nous péché d'avoir instauré un régime sanitaire et d'hygiène dans cette Algérie où les morts étaient nombreux par manque de soins et surtout d'hygiène ?

Avons-nous péché
d'avoir créé des hôpitaux, des routes, des voies ferrées ?

Avons-nous péché d'avoir mis en place l'école, l'éducation, l'enseignement ?

Avons-nous péché
...

Avons-nous péché
...

La liste constructive de nos péchés est très longue...

Nous avons surtout péché de croire en un parjure...

On ne retient que les méfaits de la colonisation, qui, pour un certain candidat en visite en Algérie pour la chasse aux voix, n'a pas manqué de dire que " la colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime contre l'humanité, une vraie barbarie "...

Quelle inculture ! Quelle grave faute politique !

Il semblerait que la barbarie n'ait existé que dans un sens... tout comme les crimes.

N'était-ce pas la guerre ? N'y a-t-il pas crime contre l'humanité et barbarie commis par les terroristes en France ... si peu Française ! Lui aussi, a osé le " Je vous ai compris... " allant même jusqu'à dire qu'il " nous aime... ". Ce discours, nous l'avions entendu par un certain général ! On aura tout eu...

Que connaît-il de cette page importante de l'Histoire de France ? Ce n'est pas autour d'un thé et de quelques pâtisseries qu'on l'apprend.

Un proverbe dit aussi " qui n'entend qu'un son, n'entend qu'une cloche ", mais il ne veut pas entendre la cloche de la vérité... Pour obtenir la candidature suprême !

Assez de provocation!

Il faudrait que tous ces gens se rappellent les propos de Ferhat ABBAS, qui était pourtant, pour l'indépendance de l'Algérie " La France n'a pas colonisé l'Algérie, elle l'a fondée "

Alors, arrêtez de nous faire battre la coulpe en nous infligeant tant de souffrances.

Ne croyez-vous pas que notre malheur est grand devant cette volonté d'écraser le " petit peuple des Français d'Algérie " que nous étions, en les " faisant passer " pour des assassins, des voyous, des profiteurs colonialistes et capitalistes faisant " suer le burnous "...

Ne fait-on pas suer ce burnous, au Français et en France, aujourd'hui ?

En 1962, plus d'un million de Français partent - pour ceux qui l'ont pu - vers cette France déjà et toujours ingrate à leur égard, non pas vers la Mère Patrie mais vers la marâtre qui leur fera payer cher leur amour pour la Patrie et son drapeau.

Le gouvernement de l'époque, nous a affublés du qualificatif de "rapatriés " complètement impropre à notre condition puisque nous étions des Français, vivant dans des départements Français. "Exilés " aurait été le terme plus crédible, car une fois de plus, aujourd'hui, c'est l'exil.

Nous n'étions pas des migrants, comme l'insinuent certains politiques ou médias pour rapprocher le problème actuel des nouveaux arrivants, venant paraît-il de pays en guerre (Somalie, Ethiopie, Tunisie, Maroc, Algérie, etc...) à notre condition.

Ah ! si nous devions parler de " notre " accueil...

Avions-nous des associations caritatives pour nous aider ? Non. Avions-nous des psychologues ? Non.Rien... à un tel point de souffrances, que certains de nos compatriotes en sont arrivés au suicide.

Nous avons défendu jusqu'au bout notre volonté de rester sur cette terre d'Algérie qui nous a vu naître... alors que les autres fuient leur pays au lieu de le défendre...

Des places ou rues du 19 mars 1962 " fin de la guerre d'Algérie " existent un peu partout en France. Malgré notre ténacité dans la bataille pour les faire supprimer, elles existent et les maires des villes se cachent derrière leur petit doigt invoquant mille et une raisons pour ne pas débaptiser...

Pourtant cette date n'est pas du tout synonyme de la fin de la guerre d'Algérie. Nous savons tous ce qui s'est passé après ce 19 mars.

Une idée me traverse l'esprit : l'Espagne, qui a été envahie par les Maures pendant plus de 700 ans, la Louisiane, l'Indochine, seraient en droit de demander la REPENTANCE à ses envahisseurs. C'est tout à fait dans la mouvance...

Vos messages par internet, par téléphone, montrent à quel point vous êtes peinés, écoeurés, dégoûtés du traitement que l'on nous inflige. Je ne peux que dire NOTRE RANCOEUR collective.

Ils veulent nous exterminer


Francette MENDOZA


AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de juin 2017 numéro 136

Chers Amis de notre pays perdu,
Chaque année, à pareille époque, et sous le couvert de vous rendre compte de la vie et de la gestion de votre amicale, nous avons le plaisir de vous retrouver très nombreux et avec bonheur, ce 30 avril.
Cette année 2017 est particulière puisque, il y a 50 ans, en 1967, un petit groupe d'amis, dont faisaient partie entre autres, MM Gustave BORDERIE (dernier maire français de Birkadem), Charles OUTIN, Robert MENDOZA, Jean-Paul LORGEAS, Robert LINARES, Robert NOGUERA, Fernand TIBERINO... se constituait et donnait naissance à l'Amicale Gardoise des Enfants de l'Algérois. Je dois vous avouer que c'est mon mari qui m'a incitée à entrer dans le Conseil de l'époque... et depuis... j'y suis!!!

Vous le savez, vous qui nous soutenez depuis longtemps, quel essor elle a pris depuis 1980, puisque d'un club de 69 adhérents, votre association est devenue une grande Famille.
Le mot Famille n'est pas galvaudé et signifie bien les liens tissés entre nous.
Aussi, c'est en famille et tout naturellement qu'une pensée particulière va vers nos chers défunts partis en 2016, espérons vers d'autres cieux plus cléments, c'est ce que l'on souhaite.
Une autre pensée particulière s'adresse à nos défunts restés en terre d'Algérie, devenue étrangère, aux familles aussi, donc à nous, qui voyons se tourner inexorablement les pages de Notre Histoire. Pour tous ces absents, observons une minute de silence, afin qu'ils sachent combien ils nous manquent. Unissons nos pensées à celles des familles touchées par les épreuves.

Faire un bilan de l'année 2016, c'est avant tout vous dire, qu'avec le Bureau, nous avons pris une autre dimension qui se veut plus politique, même si nous savons que ce sujet ne fait pas parti des buts de l'Amicale.
Cette politique que nous menons est une politique de sauvegarde, de protection et de vérité.
Nous subissons depuis plus de 55 ans...
Nous ne pouvons plus accepter en baissant la tête, tout ce qui est dit et fait contre nous. Donc, votre Amicale réagit, prend des positions... car elle se doit de défendre Notre Cause, Notre Histoire, en s'unissant à d'autres mouvements...
Nous sommes toujours au ban des accusés, quoiqu'il se passe :
• L'accueil des migrants : ces intellectuels de gauche s'extasient en disant : « nous avons bien accueilli plus d'un million de Pieds-Noirs, nous nous devons de recevoir les migrants qui fuient leur pays en guerre... »! Vous avez dit guerre ou faut-il comprendre volonté et autorisation d'envahissement?
• l'immigration : c'est la faute des Pieds-Noirs qui ont entraîné avec eux, ceux qui venaient d'être libérés du joug de la France : la preuve donc que nous n'étions pas de mauvais « colonialistes et capitalistes»
• l'analphabétisme des Pieds-Noirs : nous étions des ignares, il fallait tout nous apprendre, ce sont les propos tenus par
radio-ecclésia à Nîmes, comme si nous n'avions pas d'écoles, d'universités, d'hôpitaux et autres domaines d'instructions, et sans plaisanter : l'eau courante... pour l'hygiène,
• les emplois que nous leur avons pris,
• ne pas oublier les appartements qu'ils ne pouvaient paraît-il pas obtenir, et qui par la faute des Pieds-Noirs ont connu une hausse fulgurante,
• ne pas oublier aussi, ces propriétaires qui refusaient la location d'appartements à des Pieds-Noirs, surtout lorsqu'ils avaient des enfants,
• ne pas oublier toutes les vexations dans le monde du travail. Le « sale Pieds-Noirs » a fusé plus d'une fois, nous meurtrissant. Notre accent nous trahissait...
• « Ah! Ces Pieds-Noirs! » balancé sur un ton dédaigneux par une élue de Nîmes et qui me faisait réagir en disant « N'oublies pas que je suis Pieds-Noirs » et l'autre de répondre « Ah! Mais toi, ce n'est pas la même chose!!! ». Quelle hypocrisie!
• Les Pieds-Noirs sont braillards, revendicatifs, ils sont passéistes, revanchards, ... et pour compléter : les Pieds-Noirs sont racistes!
• Ils osent dire cela de nous alors nous vivions en bonne intelligence, toutes communautés et religions confondues. Nous ne connaissions pas le racisme.

Pourquoi nos détracteurs ne s'accordent-ils pas à reconnaître que nous sommes « Plus français qu'eux, même si l'on s'appelle MENDOZA, SIMIOLI, SCOTTO, ou ARRAG ».
Ne nous a-t-on pas appris à aimer la France, la Patrie, son drapeau, son Histoire, toutes ses valeurs, ses coutumes, son art de vivre, sa grandeur...?
Et puis, quand vont-ils comprendre que nous sommes des Français, nés dans d'autres départements français que ceux de métropole, des Français qui ont été enrôlés pendant les guerres et qui sont morts pour défendre leur Mère Patrie.

Il y a une chose certaine, c'est que malgré toutes les tares que l'on nous attribue, nous avons toujours eu le respect des lois, nous n'avons jamais brûlé de voitures, saccagé des édifices publics, alors que nous aurions pu...

Jacques SOUSTELLE écrivait : « Le peuple Pieds-Noirs a été victime d'une condamnation collective qui n'a d'équivalent dans Notre Histoire, depuis la révocation de l'édit de Nantes.
La solidarité nationale n'a pas joué, ni même la solidarité humaine, tant cette communauté a été accablée de calomnies et défigurée par une campagne acharnée »
.

Alors vous comprendrez le besoin d'être entre nous, au début de notre exil.

Par notre courage, notre travail, nous avons fait notre place. De belles réussites ont été constatées, dans tous les domaines, pour notre plus grande fierté, prouvant que nous n'étions pas si « bêtes » que cela....

Au fil du temps, des unions se sont faites entre nos enfants et les enfants de métropolitains, des amis nous ont rejoints; ils ont appris à nous connaître, à nous apprécier, à mieux comprendre notre souffrance, certes, mais surtout notre joie de vivre, car il y a quelque chose de très fort chez « Nous », les épreuves nous ont enrichis et nous gardons toujours la tête hors de l'eau, la porte ouverte pour l'accueil, la main tendue pour aider.

2016 a été encore une année de drames, de terrorisme une fois de plus... Les politiques n'ont rien compris pour garder le pouvoir, ils se confondent en « larmes de crocodile », semblant partager la peine des familles, mais rendant visite, entourés des médias, aux voyous hospitalisés plutôt qu'aux familles des victimes...

C'est ça la France, la Terre des Droits de certains Hommes et de certains Citoyens, mais surtout pas la Terre des Français »...
Alors, déçus 55 ans après, oui, mais tellement fiers d'être des Français... entièrement à part! Des Pieds-Noirs!
Ce peu de considération nous accompagnera jusqu'au bout.
Mais comme nous sommes des battants, allant jusqu'au bout justement dans l'engagement, cela ne nous empêchera pas de continuer notre chemin associatif, en assurant nos projets, comme nous les avons assurés en 2016, avec :
• Les cérémonies de Mémoire,
• l'Assemblée générale,
• le pèlerinage à Caussou, autour de N D de BELCOURT,
• le rassemblement national à Uzès,
• le pèlerinage dédié à N D d'Afrique à Carnoux-en-Provence qui a eu lieu dans des conditions différentes de celles des années précédentes. Un mois avant, le 14 juillet, l'attentat terroriste de Nice, a fait prendre d'autres consignes à la prudence (un petit rappel : c'est votre Amicale qui a instauré le pèlerinage à Carnoux, le 15 août, en 1981),
• les repas-rencontres dans les sections, les Rois, les méchouis, tout ce qui permet les retrouvailles
• les réveillons, etc...
• et une activité qui est le point d'orgue dans la relation avec l'ensemble de Notre Grande Famille : AUX ECHOS D'ALGER, votre journal trimestriel.
Au 31 décembre 2016, nous comptions 75 adhésions offertes aux plus défavorisés et 73 adhésions nouvelles ont été comptabilisées pour 2016

Pour 2017, pour les 50 ans de l'Amicale, nous avons lancé l'opération parrainage en offrant l'adhésion : 61 personnes nous ont rejoints grâce au concours de leurs parents ou grands-parents. Nous sommes heureux de ce résultat mais il faudrait que ce message s'amplifie, durant cette année exceptionnelle. Et les années à venir... Notre espoir pour les années futures, nous le portons bien sûr, sur la relève. Il ne faut pas que Notre Histoire s'éteigne avec nous. Parmi ces jeunes qui nous ont rejoints et qui se sentent concernés, l'un d'entre eux Thomas BERTRAND, m'a envoyé ce message, que je me dois de vous transmettre :
« Chère Madame,
Laissez-moi vous raconter le pourquoi de mon adhésion. Un matin de fin d'hiver, vous en déduirez qu'il y a peu de temps donc, aux aurores, comme j'en ai l'habitude, mon réveil sonna. Mais ce matin là, en consultant ma boîte mail, quelque chose va
changer le cours de ma jeune histoire.
Mon grand-oncle par alliance maternelle, nous (ma famille) a envoyé un mail avec une lettre jointe.
Une lettre figurez-vous, qui fait référence à ce que dit Emmanuel Hollande ou François Macron, je ne sais pas à vrai dire, concernant la colonisation.
Celui-ci bien évidemment, ne distinguant pas l'Algérie des autres pays colonisés (alors que celle-ci faisait pourtant partie intégrante de notre territoire, mais qu'en a-t-il à faire, lui, le technocrate?) et donc préférant continuer dans la démagogie ambiante, celle qui consiste à dénigrer tout ce qui a fait notre pays.
La lettre en question fut une révélation pour moi!
Une révélation parce qu'à l'intérieur, je pouvais lire ce que mes aînés, ascendants, avaient réellement vécus en Algérie, c'est-à-dire, à la fois :
De la rancœur, envers celui qui les a abandonnés,
De la nostalgie, d'une époque révolue où justement la mixité et l'amitié entre deux peuples était plus grande que n'importe quel discours de bien-pensant d'aujourd'hui,
De l'amour pour leur terre celle qui les a vu naître et qu'ils ont défendu jusqu'à perdre espoir,
Et surtout, que la plaie, la fracture, ne s'étaient pas refermées et ne refermeraient jamais!
Alors, il est de notre devoir; à nous petits-enfants de Pieds-Noirs, de prendre le relais pour que l'HISTOIRE de la France ne tombe pas dans l'oubli, pour que leur combat, votre combat, ne soit pas vain. Aujourd'hui âgés de plus de 75 ans, même plus de 80 ans pour mon grand-père, j'ai compris qu'il faut que leur histoire qui est par ricochet la notre, nous soit enseignée. Enseignée non pas par des charlatans mais par ceux qui l'ont réellement vécue.
C'est à nous de reformer une amitié vieille de plus de 130 ans entre deux peuples qui aspirent aux mêmes idéaux mais qui sont instrumentalisés de part et d'autre de la Méditerranée par des oligarques cupides et individualistes!
Après ces quelques phrases, je me présente : je suis Thomas BERTRAND, petit-fils de Vendelin et Pierrette ROSENBERGER, fils d'Olivier et Florence, je suis un étudiant en Sème année de licence de gestion et je suis fier d'être Français, fier d'être descendant de Pieds-Noirs, parce que j'ai compris ce que cela signifié! ».

Ce message réchauffe nos coeurs.
Aujourd'hui, nous avons le plaisir de vous offrir quelques surprises imaginées et concoctées par mon petit-fils Aurélien MONET, lui aussi « tombé dans la marmite Pieds-Noirs , comme mes autres petits-enfants... tous présents aujourd'hui et à chaque occasion.

Aussi parents, grands-parents... votre rôle est important... Il ne faut pas que la disparition du dernier d'entre nous, soit comparée à celle de Lazare PONTICCELLI, italien d'origine mais surtout Grand Français par son engagement. Dernier Poilu de la Grande guerre, né en 1897 en France, décédé en 2008 et décoré de la Légion d'honneur en... 1996. A 99 ans! Il a fallu tant d'années de réflexion pour reconnaître sa valeur!
Alors, devons-nous, devez-vous prendre patience?
La France est longue dans la reconnaissance!
« Aimons-nous vivants » chante François VALERY... Enfant de chez nous... mais pas devant un tombeau.

Francette MENDOZA

haut de page

AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de septembre 2017 numéro 138
Un nouveau gouvernement est en place... pour cinq ans.

Enfin! Les acteurs et les figurants ont changé à la gouvernance de ce pays que l'on appelle FRANCE, mais les synopsis restent les mêmes, avec certainement encore plus de difficultés, de complications... Malgré les engagements et les beaux discours de campagne, où les peaux de banane n'ont pas manqué d'être jetées. C'est un jeu paraît-il démocratique.

Et les journalistes d'y aller bon train pour soutenir leur poulain... en nettoyant les « casseroles »

Bizarre ! Ces femmes et ces hommes sensés nous représenter, ne parle pas de l'ardoise laissée par le gouvernement précédent 1 Alors que leurs prédécesseurs rappelaient sans cesse les méfaits du gouvernement qu'ils avaient évincé!

La politique est un jeu où les citoyens — électeurs sont pris en otage, par les blas-blas, le chant des sirènes et tout ce qui peut être mis en exergue, pour ceux qui auraient tendance à tourner leur veste après le dernier orateur.

Mais, heureusement, on nous annonce que tout devrait aller de mieux en mieux, puisque les ordonnances l'imposent, comme celles prescrites par notre médecin ; ces ordonnances qui, normalement, nous apportent une meilleure santé. Mais avec ces nouvelles ordonnances, la mention « non substituable » n'étant pas précisée, la molécule est difficile à passer. Et elle commence à détraquer le système.

Chaque élection nous donne l'espoir d'une vie meilleure... En fait une nouvelle dictature est en place, avec la manipulation des lois, du travail, des mots, du paysage en général, des générosités ciblées.

Les lois sont retournées, revues, corrigées, aménagées à une nouvelle sauce... toujours insipide, mais dure.

Le nouveau code du travail mettant l'employé ou le futur employé en situation de précarité.

Nouvelle donne pour les employeurs, les retraités, les lois sociales, les délocalisations d'entreprises, qui permettront de « nourrir » d'autres êtres humains ailleurs, mais en mettant les français « sur la paille », l'Armée que l'on ridiculise...

C'est un bouleversement, mais qui, paraît-il est utile pour redorer le blason de la France ... En grattant la dorure, l'on s'aperçoit que ce n'est que de la poudre aux yeux pour une misère plus grande.

« Tout ce qui brille n'est pas de l'or » loin s'en faut.

Les grèves sont au programme pour améliorer la condition du pauvre citoyen !!!

Ne soyons pas pessimistes, de grandes choses vont être réalisées: les prisons qui vont agrandir leur accueil, parce qu'il y a plus de délinquance, et surtout, dans les projets à suggérer, l'ouverture de nouveaux hôpitaux psychiatriques pour interner tous ces malades mentaux, ces loups solitaires, qui foncent dans la foule, qui mettent des bombes, qui tuent des innocents. Et à qui on trouve des circonstances atténuantes : enfance malheureuse, parents divorcés, déscolarisation, difficultés d'insertion, et j'en passe...

Est-ce que nos ascendants-pionniers, s'étaient posés en victimes, au point de commettre des actes de violences? Es-ce qu'ils ont connu cette soi-disant mise à l'écart, là-bas ? Pas du tout. Ils n'ont pas tué pour imposer leur loi... Ils la respectaient.

Dès qu'ils ont mis le pied sur cette terre d'Algérie qui est devenue française, leur choix était fait : ils étaient Français. Ils ne se sont pas posés de question sur la religion ou les origines...

Ils ont vécu en bonne intelligence en sachant qu'un tel était espagnol, l'autre musulman, italien ou arrivant d'Alsace, de Paris ou de Franche-Comté, juif ou catholique, athée ou protestant....

Chacun pratiquait la religion qu'il souhaitait et l'on voyait, au mois de mai, des petites filles de parents musulmans être des « Enfants de Marie », chanter les cantiques!

Et toutes ces communautés confondues ont eu l'amour du pays et le respect qui s'imposait en travaillant, en défrichant, en construisant... pour améliorer la vie; leur vie.

Ce qui n'est plus le cas. On attend tout de la France sans rien donner en échange. Pas même le respect.

Etre français n'est plus une référence.

55 ans que nous sommes là sans jamais avoir été compris... pourtant un certain grand homme par la taille disait nous avoir compris. Peut-être aurions-nous dû nous installer dans des terrains vagues, frapper à la porte des organismes sociaux, manifester, brûler des voitures ??? Mais je doute que les associations que l'on dit caritatives, ce seraient déplacées comme elles le font aujourd'hui, pour nous apporter réconfort et assistance...

Le 30 avril dernier, lors de l'Assemblée de l'amicale, nous avons pris l'engagement de ne plus nous taire. Les propos sont des analyses de situation, des comparaisons avec ce que nous avons vécu.

Il ne faut pas vivre avec le passé, mais si nous voulons avancer, ce passé doit être le socle pour l'avenir de notre descendance.

Francette MENDOZA

haut de page

haut de page

AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de décembre 2017 n° 139

Depuis la sortie des Echos de septembre, que d'évènements sont venus sillonner ce dernier trimestre 2017 !

Un procès attendu depuis plus de cinq ans et qui, au final, nous laisse un goût amer.

Trois militaires - représentant ... l'Armée, la défense du pays - sont sauvagement assassinés par un terroriste. Un à Toulouse, le 11 mars 2012, et deux, en tenue, à Montauban, le 15 mars.

Sans oublier le 3ème militaire à Montauban, tétraplégique à vie.

Et le 19 mars, c'est l'éducation et la religion qui sont la cible de ce même tueur : quatre personnes sont tuées, dont le papa et ses deux enfants — le plus petit a encore sa sucette à la bouche — et une petite fille de la même école ; et des blessés échappant de peu à ce carnage.

Ne pas oublier parmi les victimes, Eden, naît quelques jours après la mort de son papa, qui garde des séquelles du choc subi in-utéro.

Pour un avocat défendant les complices, ce procès est un procès banal, alors qu'il y a eu sept morts... par acte de terrorisme. Même si l'on sait que chacun joue un rôle dans le prétoire, il est inadmissible d'entendre de telles inepties devant les familles et les parties civiles, dans la peine.

Je ne vais pas me permettre de rappeler les attentats qui ont suivi, mais compatir, car combien de familles sont touchées par la disparition d'êtres chers? Combien de bonheurs simples ont été anéantis ? Combien de joies de vivre sont détruites ? Au nom de quoi ? De fanatiques...

Tout ceci nous ramène bien sûr, à ce que nous avons vécu en Algérie française. Les mêmes « évènements ». Une incompréhension totale et volontaire, et surtout une justice qui n'en est toujours pas, qui ne défend que les voyous, les assassins, enfin tous ceux qui portent tort à la société, aux lois. Tous ceux, en fait, qui sont intouchables car faisant partie d'accords politiques.

Alors, afin de trouver des failles, leur passé sera étudié, scruté, analysé, afin que de coupables, ils deviennent victimes de la France et de la société française ... qu'ils n'aiment pas.

Pas, comme pouvait l'aimer nos sacrifiés pour l'Algérie française, eux aussi détruits par un pouvoir étouffant la vérité, au point de les faire fusiller pour qu'ils se taisent.

Où est l'honneur ? Où est l'engagement ? Plus rien n'existe.

Si, une dictature camouflée en démocratie, en soi-disant liberté de paroles, d'actes, mais qui n'en sont pas.

Lorsque l'on entend à nouveau parler de la présence coloniale française en Afrique, on ne peut que comprendre la volonté du basculement des continents ! De la transposition des us et coutumes, des religions... Et pendant ce temps, ici, une crèche offusque, une croix et son monument public vont être mis à la vente, une église non fréquentée, est revue, voire vendue ou convoitée par d'autres cultes, tout ce qui a fait la grandeur, le respect, la représentativité, gêne ... et vous avez de « braves gaulois » qui manifestent lourdement contre ce qui fait la France.

Pourquoi ne s'attaquent-ils pas aux commerces, à tout ce qui touche aux fêtes religieuses ? Même si leur volonté de changer l'appellation de ces traditions en : vacances d'hiver pour Noël, en vacances de printemps pour Pâques, ... Ils savent très bien, que derrière tout cela, ce n'est pas une histoire d'éthique ou de religion, mais une histoire d'argent, et là ! ils ne bougent plus. Il y a plus fort qu'eux : la finance ! Mieux que les idées.

Il faut savoir, que lors des fêtes de Noël d'antan, seuls les enfants recevaient une offrande, une oblation, celle que les Chrétiens offre à Dieu, au cours de la messe.

Oblation, est devenue au cours des années, une obligation, une contrainte imposée, pour chaque fête, allant d'un regorgement de produits exposés et de tentations d'achats. Les censeurs ont certainement un intérêt, même s'ils ne sont pas catholiques. Ils ne bougent pas.
Noël 2017 est là. 55 ans après, n'oublions pas « Noël » de là-bas.

Bien sûr, cette fête nous rappelle nos chers absents qui nous ont instruits dans cette tradition.
Continuons à réunir nos familles, entourons-les d'amour et d'affection, c'est ce qui doit primer en ce jour de partage.

Nous aussi, nous devons passer le relais.

Très JOYEUX NOËL et que l'année 2018 vous apporte tout ce que vous désirez, d'abord la SANTE.

Francette MENDOZA

- haut de page