AUX
ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de juin 2015 numéro 129
L'Histoire est un éterne recommencement...
C'est vrai ! Encore que l'Histoire ancienne soit revisitée par
nos « historiens » d'aujourd'hui ... Seraient-ils plus crédibles
? Recherche d'ADN, exhumation... pour quoi ? Pour avoir leur nom dans
une encyclopédie ?
L'Histoire restera-t-elle un éternel recommencement dans ce monde
où l'on doute de tout ?
Est-ce cette médiatisation à outrance qui donne cette impression
de saturation et de déformation d'informations ?
Oui et non... Et je ne suis pas normande !
Nous avons l'impression que les journalistes - pour mériter leur
salaire - doivent parler ; très souvent pas d'une même voix
: que vous écoutiez ou regardiez telle ou telle radio ou chaîne
de télévision, les informations varient... C'est "
à celui qui dit vrai, qui détient le meilleur scoop ».
Pourtant leur avenir est assuré. Ils ont du pain sur la planche
avec tous les scandales : compte à l'étranger, sommes faramineuses
en espèces pour règlement de factures, doubles vies étalées,
abus de confiance, fausses factures, fausses déclarations, délinquance
dans quelques familles de nos dirigeants avec emprisonnements, statistiques
falsifiées pour donner le change, quartiers de non droit, trafics
en tous genres, favoritisme dans le placement des copains dans les hautes
sphères et, par ricochet, dans les entreprises, chicaïas dans
les partis politiques, ...
Mais on prend les mêmes et on... continue ! Et la bouche en coeur,
les yeux dans les yeux, l'on jure haut et fort que l'on a « confiance
en la Justice de mon pays ! ». Que :« je démissionne
pour mieux assurer ma défense !
Bel exemple ?
Tout est basé sur le mensonge, le culot, l'ambition et surtout
l'argent. Avec en plus, en prime, la haine déversée sur
ceux qui ne pensent pas comme eux. Pensée unique.
Ils - politiques ou journalistes - argumentent avec un fil conducteur
qu'ils ne doivent pas lâcher, fermant les yeux quand ça les
arrange. Dans ce monde de perversité en tous genres, "
croyez-vous que l'on vous croit ? ».
Mais avons-nous le choix ? Nous sommes dans une dictature, loin d'être
démocratique ».
Nous sommes dans un grand cirque où Monsieur Loyal tient son rôle
à merveille : il fait fureur dans son beau costume (un peu étriqué)
et amuse ou contrarie l'assemblée de spectateurs avec ses annonces,
ses promesses.
" C'est « Moa » qui mène les artistes! J'ai
été choisi pour présenter" les différents
numéros » ( ?). J'ai donc le droit de ne pas vous montrer
ma vraie personnalité. Je suis un artiste !... »
Et les citoyens que nous sommes constatent qu'il n'a de l'artiste que
le nom pas la classe. Ils voient l'évolution de la délinquance,
des problèmes liés à la vie quotidienne...
Eglises et cimetières profanés : là, la presse est
muette...
Ils n'osent sortir le soir, par crainte d'être attaqués.
Ils sont obligés de faire le dos rond devant beaucoup de choses
: aux caisses dans les grands magasins, en voiture (ne pas klaxonner si
une voiture gêne) ; à l'école (à Nîmes,
une école avait choisi de fêter Monsieur Carnaval le vendredi
Saint (?) à ... 6 semaines du Carnaval) ; à la cantine,
un collège nîmois refusait de servir aux catholiques, qui
en faisaient la demande (le règlement de la cantine laissant pourtant
la possibilité de choix entre deux plats), le plat de poisson ;
prétexte invoqué : un collège laïc n'a pas à
prendre en compte la religion des élèves (sic); dans le
milieu hospitalier (où lorsqu'un non Chrétien décède
(à 5 H 30 du matin), dans la minute qui suit, le chef religieux
doit être prévenu... tout juste dix minutes sont passées,
lorsqu'une infirmière- une femme (!) de surcroît -a reçu
toutes les insultes et menaces pour ce laps de temps écoulés),
etc...
Et pendant ce temps, Monsieur Loyal, le clown blanc, l'auguste - ou les
augustes et les augustines! - continuent à vouloir laisser des
traces de leur passage : réformes à tour de bras, réformes
sur tout, santé, éducation nationale, travail, retraite,
famille, ... la panthéonisation de quatre résistants »
dont deux femmes! Et quelles femmes ? L'une, résistante mais surtout
militante pour l'indépendance de l'Algérie. Pierre Brossolette,
résistant radical, qui s'est suicidé ???... et le top !
Jean Zay, qui haïssait le drapeau français " Ce drapeau
qui était, pour lui, de la race des torche-c... et ces
morts « Morts pour cette saloperie tricolore et pourtant,
son cercueil était recouvert de ce torche-.... Quelle dignité
!
L'Association de Soutien à l'Armée Française avait
proposé un militaire en remplacement de cet anti français...mais
!
Peut-on espérer que dans le futur, d'autres RESISTANTS reposeront
au Panthéon : ceux de l'Algérie Française, ceux passés
au peloton d'exécution, assassinés sous les ordres d'un
général 2 étoiles (!), ceux qui voulaient garder
à la France toute sa grandeur, non pas celle des collabos... ceux
des militaires qui n'ont pas failli pour l'honneur de la parole donnée...
Mais non, ne rêvons pas, la France est dans le parjure et n'honore
que ses ennemis : ceux du 19 mars, ceux qui ont enlevé, violé,
torturé, égorgé... des français d'Algérie
civils, militaires, harkis, parce qu'ils ont cru en elle ... ceux qui
interdisent les crèches, les arbres de Noël, ceux qui ont
le droit de poser se torchant avec le drapeau français, ceux qui
par leur présence, le 8 mai dernier à Sétif, «
honoraient ce massacre perpétré par la France,... bien sûr
! », ceux des chefs FLN emprisonnés pendant la guerre d'Algérie
à Fort Liédot, de 1959 à 1961, sur l'île d'Aix
en Charente-Maritime et qui auront une stèle de 2 m de hauteur,
pour honorer leur passage en ce lieu (!), grâce à la municipalité...
Le maire de Béziers, est sans cesse mis à l'index pour ses
prises de position, ses actions, le « comptage » de sa population
; mais il n'y a pas que lui, puisque le nouveau Secrétaire d'Etat
chargé des anciens combattants et des rapatriés, a fait
passer un dossier afin de répertorier les anciens combattants,
les rapatriés et les harkis, en détail, le nombre d'adhérents
dans les associations spécifiques...
A-t-il eu la presse pour contester cette pratique ? Non bien sûr!
Heureusement que cette démarche n'a pas été suivie.
Dans ses discours, Aimé Césaire écrivait : «
Une civilisation qui s'avère incapable de résoudre les
problèmes que suscite son fonctionnement, est une civilisation
décadente » et « Une civilisation qui choisit
de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux, est
une civilisation atteinte »... L'un ou l'autre de ces constats
est édifiant. Passez un très bon été.
Francette MENDOZA
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