Aux Échos d'Alger
Éditoriaux de l'année 2012
dernière mise à jour : février 2013

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-AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de mars 2012 numéro 116

1962 - 2012...
50 ANS SÉPARENT CES DEUX DATES
.

50 années qui ont marqué nos vies et qui, par des faits ciblés, Et ceux qui étaient pour l'Algérie française, pourquoi ne sont-
continuent pour nous d'être un cauchemar ! ils pas invités ?

Un peu partout ces 50 ans d'exil seront marqués par les associations, certaines aidées des municipalités ou autres instances... Qui se donneront, pas une conscience mais une conduite, en distribuant un " nonoss au chien malade par le manque d'intérêt! ".

Les quelques finances offertes ponctuellement suffisent-elles à cicatriser les plaies et notre ressenti?

Lorsque l'on sait que la ville Nîmes et sa municipalité dite de droite, et tellement d'autres villes, maintiennent, malgré de multiples interventions, la place " du 19 mars 1962 - Fin de la guerre d'Algérie "...

Comment ces édiles peuvent ignorer ce qui s'est fait à partir du 19 mars 1962 ! Comment des élus du " peuple " peuvent ignorer qu'après cette date, le nombre de morts et de disparus a été plus important que durant les 8 ans de guerre !!!

Tout se déroulera dans le calme. Pas de fête, bien entendu, pas d'agressivité, pas de manifestations de rue, pas de vitrines brisées, pas de voitures brûlées, pas de gourdins, pas de couteaux, pas d'insultes envers la police ou le drapeau français , pas la " Une " bien sûr, à la télé ou dans les journaux... mais simplement des manifestations de MEMOIRE, pour montrer que " 50 ans après nous n'oublions pas ".

C'était sans penser qu'un enfant pouvait nous être fait dans le dos !

Par qui direz-vous ? Rien d'étonnant ! Par les porteurs de valises de l'époque qui continuent à nous mépriser, à nous salir, à nous hàir, en organisant des réunions, des expositions, voire des colloques avec des représentants du FLN.

C'est ce qui se passe à Nîmes ! Le coordinateur du colloque - président d'honneur de l'association France - EI-Djezaïr (excusez du peu) - interviewé par un journaliste du quotidien " Midi presque Libre " dit en parlant de nous " Ces gens là, ils retardent... " Il s'agit d'un colloque à caractère scientifique, sur un objet d'études : le FLN en France... ". Tiens donc, scientifique pour un sujet aussi grave! Et en France ! Pourquoi ce brave homme ne se rend pas en Algérie pour développer sa science ?

Encore que cela nous ferait mal de nous retrouver, non pas face aux gens du FLN, mais à ceux qui les ont aidés en collaborant aux exactions et à l'exode de plus d'un million d'hommes, de femmes, d'enfants.

Pour ces gens, les français d'Algérie, les harkis, l'Armée tous des assassins face aux pôvres fellaghas qui attendaient " terrés et sans arme " (sic) d'être tués par ces colonialistes, ces capitalistes...

Qualificatifs habituels qui nous collent à la peau et qui auraient dû être interdits par une loi identique à celle qui condamne le racisme et la ségrégation. Ce dont nous sommes affublés, s'identifie au racisme et à la ségrégation. Il ne faut pas oublier que malgré notre nationalité, notre identité, notre patriotisme, notre respect des lois, notre éducation, nous restons des PIEDS-NOIRS ". Une race. A part !

2012 est une année où les doux yeux réapparaissent. Non pas ceux de nos adversaires connus. Les autres. Ceux qui nous ignorent entre deux élections, et qui tout à coup se souviennent que nous sommes là ! Et qui nous promettent monts et merveilles... Mais là aussi et ici, sans compter avant, là-bas, cela fait cinquante ans que nous attendons autre chose qu'une attention, la reconnaissance de NOTRE HISTOIRE-de l'histoire de France -, pas de l'argent, les miettes qui ont été distribuées ne pallient pas la dette morale.

Ce n'est pas ressasser notre litanie, mais des faits " divers " m'inspirent plus que d'autres pour l'éditorial, que certains trouvent trop engagé...

Ce n'est pas de la politique, c'est de l'intérêt pour la défense.

Connaissez-vous ce proverbe arabe qui dit " Le silence est une forme polie du mensonge " ?

Nous ne devons plus accepter ces silences sur notre Histoire, en nous nous taisant ! Ne pensez-vous pas que nous avons et souffrons encore de trop de mensonge?

Francette MENDOZA


AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de juin 2012 numéro 117
PAR OÙ VAIS-JE COMMENCER ?

Tellement d'évènements se sont passés depuis le dernier numéro des ECHOS D'ALGER !
La France et le terrorisme
Mais non ! Pas possible. "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ". Ce ne sont que des jeunes désoeuvrés, sans emploi, que les gouvernements successifs ont abandonnés (sic !)... et c'est ainsi que l'on se retrouve en situation de " guerre " avec les attentats terroristes de Toulouse et Montauban, où au nom de Dieu on assassine des innocents. Sans penser que cet assassin a touché aux symboles de la France : l'Armée et la Religion
La France et les médias
Une saturation d'informations dirigées, faites de sensationnels... mais aussi d'informations tronquées, mensongères, diffamantes, portant atteinte non seulement aux victimes de ces actes terroristes, mais aussi et surtout aux familles. Qui de victimes se retrouvent presque coupables, dépassées dans l'information, par l'assassin.
Ces médias, nous les retrouvons dans tous les actes de la vie publique. En fonction de la tendance politique, ils enrobent, ménagent, protègent ou invectivent, ridiculisent, rabaissent avec des qualificatifs peu amènes si l'on défend sa Patrie. Quelle impartialité !
La France et la crise
A qui la faute, si ce n'est aux gestionnaires à qui nous sommes sensés faire confiance.
La France et l'Europe. Et le monde. Sans frontière
Quelle aubaine " Venez à nous les petits enfants "... en France, bien sûr ! Sans euros. Ce n'est pas grave ! Les Français paieront pour vous.
La France " terre d'accueil et des droits de l'Homme "
Et des aides et des avantages sociaux. Pas du respect de cette France qui accueille.
La France et " les intouchables "
Pas le film. Un certain ex-président -candidat, de gros bonnets de la Police, des abus de biens sociaux, ... bel exemple ! A qui peut-on donner notre confiance ?
La France et les élections
Alors, là ! Chapeau. Overdose. Saturation. Chacun allant de son programme, ses mensonges, ses menaces... Les gouvernants changent, mais se suivent et se ressemblent.
Le POUVOIR c'est le seul maître mot. MOI. MOI.M01. Finalement, en comparant la Grande-Bretagne, ne serait-il pas mieux d'avoir une monarchie où tout un peuple pourrait se retrouver, avec ses différences, mais en tout cas dans le respect ? Je plaisante ! Mais pas tant. Il n'y a qu'à voir les festivités qui sont faites pour marquer les 60 ans de règne d'Elisabeth II.
La France et son Histoire
Constamment revisitée. Le tombeau des Invalides n'abrite pas Napoléon. Les " grands hommes " reconnus par l'HISTOIRE de l'époque, se retrouvent contestés. Les ennemis et assassins d'hier, sont nos amours d'aujourd'hui. L'esclavage : la faute des blancs. Le colonialisme : la faute des blancs. Et pourquoi pas encore, la santé, la médecine, les hôpitaux, le savoir, la recherche, l'assainissement, l'agriculture, les ponts, les routes, ...
Mais que sommes-nous devenus toujours prêts à nous repentir?
La France et les religions. Et le communautarisme.
Des paroissiens " caillassés " pendant l'office, dans une église. Eglises vandalisées....Pas la " Une " d'un journal!.
J'oublie certainement d'autres sujets. Je vous prie de m'excuser, mais moi, je ne suis pas en campagne.
Notre dos est large, mais soyons réalistes, cette énumération n'est pas exhaustive. Nous - mais pas tous - vivons au quotidien la cherté de la vie, la discrimination, les droits de plus en plus réduits voire inexistants, ...
Nous ne sommes pas de ceux qui font la chaîne pour obtenir de l'aide des administrations ou d'associations dites caritatives... Nous ne sommes pas de ceux qui se font entendre pour avoir des droits. Jamais de devoirs.
D'ailleurs, avons-nous une loi qui nous protège ? Non.
Mais pourquoi se plaindre ! Nos ancêtres ne se sont-ils pas battus au prix de leur vie, pour être Français !
Pour la liberté. L'avons-nous aujourd'hui ?
Ce que nous savons, c'est qu'il y a 50, cette année, que nous galérons pour une reconnaissance de cette belle page de l'histoire de l'Algérie Française et de notre existence.
Francette MENDOZA
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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de septembre 2012 numéro 118

« Vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps. Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps. Mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps... » (Abraham Lincoln)
Mais... ça y est « Nous » avons un nouveau président ! Ce sauveur est enfin arrivé au chevet de cette France moribonde et par sa prescription répétée, réitérée « Sije suis élu président de la République, ... Je... Je... », la France ira mieux, elle sera un paradis !

Il a raison. C'est beau d'y croire !

Puis, il fera comme ses prédécesseurs.

« Je m'voyais, déjà en haut de l'affiche... » chante Charles Aznavour et... le futur président qui s'est quand même rendu compte, et c'est pour cela qu'il a chanté, que la France n'est plus la France, que ce drapeau - bleu — blanc — rouge, pour lequel nous avons tant de respect et de fierté, n'est plus le drapeau de la Patrie.

Vous rappelez-vous la fameuse histoire de Philippe CLAIR, dans laquelle il parodiait le président égyptien Nasser encourageant ses troupes: « Aujourd'hui, nous sommes au bord de l'abîme, mais demain nous ferons un grand pas en avant ?

C'est tout à fait cela. Que va-t-il apporter de plus ? Ou de moins ?

Restons plus vigilants sur nos attentes pour la reconnaissance de l'histoire de l'Algérie Française, le rejet du 19 mars, la repentance,...

De nombreux rassemblements ont été organisés en cette année 2012, année du cinquantenaire de notre exil.

Que de rencontres, d'engagements, de promesses, de photos (sic) avant les élections... Puis plus rien.

Mais nous, nous repartons pour un autre cycle qui ne changera pas. Les Français d'Algérie s'étiolent.

Dans quelques temps « Ils seront heureux », « Ils » n'auront plus ce pavé qui les gêne dans leur chaussure, mais surtout pas dans leur respect ! Nous ne serons plus là.

Notre histoire est Française. C'est tout.

Et il y a tellement de contes plus passionnants que les nôtres ! Qui ne devraient pas nous intéresser, car pas français, mais qui permet à nos dirigeants de s'occuper de ce qui ne les regarde pas. Pour la grandeur de la France — à l'extérieur bien sûr ! Alors qu'à l'intérieur elle s'écroule — mais, ce vernis, une fois gratté, n'est que constat d'intérêts pour eux et ceux qui se disent amis.

Rien ne change ! L'été 2012 est passé. Tout le monde a fait le plein de soleil, de chaleur aussi, de familles, d'amis... d'un peu de bonheur ! Tant que nous le pouvons, continuons dans cette direction. Montrons à notre descendance le sens et la valeur de la famille.

Je ne vais pas oser prôner la famille telle que critiquée après la diffusion de la lettre de Mgr Vingt-Trois dans toutes les églises de France, lors de la messe de l'Assomption,.. Elle est ce qu'il a écrit.

Arrêtons de décortiquer les moindres propos. Arrêtons d'attaquer. Arrêtons de donner de l'importance à ce qui n'en a pas.

Chacun est libre de mener la vie qu'il veut.

Chacun est libre de l'interprétation qu'il veut en faire. Le monde ne sera pas en perdition pour cela.

Il l'est déjà !

Nous avons l'impression d'une guerre de suspicion, du contrôle de l'autre, d'usure par les mots, de délation.

Sommes-nous dans un système de véritable liberté ? J'en doute. Car moi-même, je « m'auto censure ».

Plutôt que d'apporter le sensationnel par cette attitude « radio trottoir », n'y aurait-il pas des choses plus importantes sur lesquelles il serait judicieux de se pencher?

La rentrée va s'effectuer pour nos petits. Donnons-leur l'image d'un monde équilibré, dans la vérité, même s'ils ne sont pas dupes. C'est eux qui ont la lourde charge de la relève, de la continuité.

L'automne est là à notre porte, dans tous les sens du terme. En cette saison, de très belles journées ensoleillées sont encore de mises, alors prenons ce qui arrive avec philosophie. C'est tout ce que nous pouvons faire.

Après deux mois de « quasi repos et de famille » pour le Conseil d'administration, j'en profite pour vous souhaiter une BONNE RENTREE A TOUS !

Francette MENDOZA

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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de décembre 2012 n° 119

Le ler novembre 1954, c'était le début de la fin !!!

Le mensonge devenait plus flagrant. La manipulation plus importante, plus vicieuse. Le bonheur dérivait. Les morts que l'on continue à compter. Une déconsidération à notre égard. Ne vivions-nous pas, grâce aux cartes postales, dans un désert avec dromadaires, palmeraies, voir même des lions...
Alors, pourquoi s'attacher à ce pays très lointain et sauvage ? Sa population ne devait être qu'attardée, sans éducation. Donc, pas d'attention à avoir pour ces gens qui malgré tout pendant les guerres ont été appelés, en grand nombre. Ont servit leur Patrie. Enfin ! ils ont pensé que c'était la leur.
Et arrive l'année 1962 ! Celle de notre malheur.
L'exil de plus d'un million de personnes. Pour celles qui ont pu rentrer. Sans émouvoir les droits de l'homme et les intellectuels de gauche... sans parler de l'accueil !
50 ans de bataille. Et nous sommes toujours les vilains petits canards. Un peu partout, des rencontres, expositions et autres manifestations ont eu lieu. Il fallait montrer qu'après 50 ans « nous » étions encore là. Nos tempes ont blanchi, mais l'énergie est toujours présente et l'attention constamment sur le qui-vive pour ne pas glisser dans les écueils que l'on nous place.
Le changement, c'est maintenant ! a martelé un certain président. Nous, ce changement, nous le vivons depuis des décennies, mais cette année, effectivement, il a été plus visible, plus mal ressenti.
« On » nous ressort l'histoire du 17 octobre 1961 avec des mensonges pour mieux culpabiliser les gouvernants de l'époque. Un nombre de morts « noyés, jetés dans la Seine » qui dépassent l'entendement. Pourquoi ne parle-t-on pas des policiers tués en France, par le FLN pendant ces huit ans de guerre?
Cette manifestation organisée par le FLN en France - et les traîtres à la France qui étaient de leur côté - avait été interdite pour des raisons de sécurité, mais, on peut constater que l'interdiction d'il y a 51 ans, a le même écho aujourd'hui.
« L'interdit « connais pas ! Ce n'est quand même pas les lois françaises qui vont nous dicter nos lois !»
« On » parle de repentance. « On » s'agenouille devant l'ennemi d'hier, que l'on embrasse avec fougue.
« On » reconnaît les méfaits du colonialisme...
Quelle gifle pour les générations précédentes qui ont fait de l'Algérie ce qu'elle était en 1962!
Nos dirigeants devraient « rentrer dans les ordres » plutôt que de se battre la coulpe pour tout.
« On » s'empresse de faire voter par le Sénat, la loi reconnaissant le 19 mars 1962 comme étant celle de la fin de la guerre d'Algérie. « On » oublie, dans cette valise que le président normal prépare pour son voyage en Algérie, tous les disparus, les morts, les harkis, d'après cette date. Il est vrai qu'en avion, le poids des bagages est limité...
Sa valise de retour ne sera pas plus lourde, car la dette de l'Algérie, avec quelques effets pervers, sera effacée.
Et avec un peu de chance, il reviendra avec une tenue orientale pour baptiser d'autres places ou rues « du 19 mars ...»!
Et nous, pendant ce temps ? Nous attendons de prochaines élections pour savoir que nous existons physiquement.
La France est en état de guerre, ou plutôt de guérilla, même si l'on essaie de donner le change et surtout le contraire en camouflant beaucoup de choses par le biais des statistiques. Les assassinats de Marseille et d'ailleurs, les cambriolages, vols, viols, enlèvements, home-jacking, voitures brûlées, incivilités diverses et très variées, ne démontrent pas un pays où il fait bon vivre.
Plus de sortie le soir. La rue et autres lieux publics ne sont plus rassurants.
Quelle différence avec la France de 1962 !
Le monde doit évoluer, mais cette avancée là fait peur.
Une autre évolution constatée pour parler des vacances scolaires. Auparavant, il y avait les vacances de la Toussaint, puis celles de Noël, celles de Pâques. Maintenant, il y a les vacances d'automne, puis d'hiver et de printemps. Plus d'allusion aux fêtes catholiques... Pour quelle raison ?
En cette fin d'année, et après ce petit tour personnel sur l'actualité, je vous souhaite de bonnes fêtes. Que la paix, la santé et le bonheur vous accompagnent en famille pour 2013.

Francette MENDOZA

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