Aux Échos
d'Alger
Éditoriaux de l'année 2007 dernière mise à jour : 19-10-2007 |
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ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de mars 2007 numéro 96 En 1962, un million de personnes ont fui leurs départements de naissance. Cette population n'avait pas le choix. La valise ou le cercueil. Quelques uns ont échappé au cercueil. Ils sont arrivés sans arme. Sans bagage. Sans accueil... Pas de tapis rouge, pas de verre d'eau, même en payant... seulement des banderoles où la haine était inscrite. Aujourd'hui, comme pour toutes les élections, ils
ressortent et dépoussièrent le dossier " Français
d'Algérie " en se disant : " Un million, plus
les mariages, plus les naissances, c'est près de trois millions
de voix. Alors, faisons les yeux doux ! 45 ans après, nous n'avons pas avancé. Et
nous ne sommes pas dupes. Nous ne sommes pas les derniers inscrits sur
les listes électorales pour profiter d'une situation. Que faire ? Suivre la mode ou quitter le pays ? Ou changer
de nationalité pour être considéré ? |
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ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de juin 2007 numéro 97 Les législatives arrivent. Nouvelles élections. Discours dans la continuité : Chaque candidat se disant meilleur que les autres, va transformer notre
paysage : nous ponctionner moins d'argent, donc élever notre pouvoir
d'achat en augmentant les salaires, les retraites, baissant tout ce qui
leur passe à l'esprit... En nous rendant riche pour mieux donner
à l'état qui aura de toutes les manières nos subsides
pour aider, non pas la France et les français, mais les pays "
pauvres " Cette année 2007, marque les 45 ans de notre exode. Des manifestations,
expositions ou autres volonté de marquer ce tragique fait d'histoire,
sont organisées un peu partout. Votre Amicale a 40 ans cette année aussi. Nous sommes heureux
de l'avoir menée jusque là. Elle est la plus ancienne et
la plus importante Amicale de Français dits " Rapatriés
" d'Algérie. Des jeunes adhèrent à l'Amicale ou correspondent par internet,
pré-parent des thèses avec pour sujet choisi par eux : l'Algérie
de 1830 à 1962... Pourtant l'avenir ne peut être construit que sur les racines du passé heureux ou malheureux. Les colonnes des Echos d'Alger u sont ouvertes, nous donnons volontiers la parole aux Jeunes. Nous attendons avec Impatience leurs réactions qui sera synonyme de soutien. C'est un grand espoir qu'ils nous apporteront : pour les jours à
venir et l'HISTOIRE de leurs ancêtres dont ils n'ont pas à
rougir. |
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ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de septembre 2007 numéro
98 Mais il y a aussi les personnes pour qui l'été
est un calvaire : association, club, même les enfants... prennent
leur quartier d'été. et les retraités ou les malades
n'ont pour horizon que... la solitude ! Peu ou pas de relations de voisinage.
Un monde indifférent... Alors VIVE LA RENTREE 1 La reprise du quotidien, la course
contre la montre, les Dans l'éditorial du N. 97, à la demande
de quelques adhérents, je lançais un appel Pour compléter cet article, il est écrit
qu'une soixantaine d'islamistes armés sont encerclés par
l'armée en Kabylie,.... Puis, un kamikaze - lesté d'une
bombe a sauté à Batna au cours d'un attentat tuant plus
de 30 personnes... Comment seront inscrits ces faits dans l'histoire de
l'Algérie actuelle ? Nous n'y sommes plus. Vont-ils s'attribuer
l'assassinat des Pieds - Noirs et des Harkis, de femmes, d'enfants, des
disparus, des moines ? OUI comme faits de guerre. NON car ils sont innocents
! Francette MENDOZA haut de page |
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ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de décembre
2007, n°99 L'actualité est débordante depuis quelques temps, aussi, je me demande quel sujet aborder... Mais vous avez deviné, ce sera ce qui nous touche le plus : " notre condition de paria !!! nno Campagne à l'américaine. Promesses. Belle élection présidentielle avec un show digne des plus grandes scènes... Tout y est sur la manière qui entraîne le rêve... Grands projets avec l'Union Méditerranéenne. Je vous passe mes sentiments, je ne dois pas " faire de politique... Mais, lorsque l'on entend ce que notre Président de la République annonce aux algériens lors de son dernier voyage, on ne peut rester insensible : cette colonisation injuste qui demande réparation... A-t-il demandé des excuses à ce ministre algérien qui s'est permis de porter un jugement sur la composition de notre gouvernement ? Ces propos semblent ne pas l'avoir touché. Le soir même de ces grands discours, il invitait les Présidents d'Associations - pas tous, je n'y étais pas - pour leur rendre compte de la visite là-bas et surtout pour rendre aux Harkis la Reconnaissance qu'ils méritent... Que nenni ! rien de tout cela. Paroles toujours très enrobées qui laissent toujours un goût amer. On dit que l'espoir fait vivre, mais voilà plus de 45 ans que nous ne sommes pas descendus de notre galère. Quand va-t-on cesser de nous mener en bateau ? Lorsque nous ne serons plus là ! C'est tout ce qu'ils attendent. Nous aussi, nous pourrions demander réparation au gouvernement français, sur le fait que nos aïeux aient été entraînés dans cette aventure dans cette région d'Afrique du Nord! Qu'ils aient opté pour la nationalité française ! Qu'on leur ait menti sur leur avenir... On en finirait plus de se battre la coulpe. Dans la situation actuelle, même nos enfants pourraient nous demander réparation de les avoir mis au monde pour l'avenir qui les attend ! L'on nous reproche l'hommage à nos Disparus. Le " Mur de Perpignan " a fait couler beaucoup d'encre et de mauvais sentiments. Certains médias s'en sont fait des gorges chaudes. Est- ce un crime que de vouloir honorer ceux qui ont disparus et qui n'ont pas de sépulture ? Mais le Mur est là... Pendant ce temps, et depuis des années, des villes honorent " les victimes du 17 octobre 1961 " ! Le maire d'une ville de France décore de la médaille d'or de citoyen d'honneur de la ville, un ancien chef FLN qui vit toujours en France. Le consul général d'Algérie à Paris décore lui aussi " deux amis français qui ont fait le choix de se ranger aux côtés du FLN pendant la guerre de libération (!!!) ". A Alger, penserez-vous ? Eh bien non ! à Paris. Et qui remettait solennellement ces médailles ? Jacques VERGES, bien sûr ! Dans une salle où décor, musique, banquet... étaient aux couleurs algériennes. Mémoire à effacer pour les uns et mémoire autorisée pour les autres. Ne pourrait- il pas y avoir un peu d'ordre dans ce pays où tout est fait pour avilir le français et encore plus quand il est né en Algérie ! 2007 se termine ? Que demander sinon le respect que l'on doit à chaque être humain sans lui mettre cette étiquette " né en Algérie à l'époque de la colonisa- tion française ". Voeu pieux depuis toujours... Mais pour vous, Chers Amis, mes souhaits sont plus affectueux : " BONNE et HEUREUSE ANNEE que la santé et l'affection des vôtres vous accompagnent durant 2008. Francette MENDOZA - haut de page |