-Éditoriaux de l'année 1991

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éditorial octobre 1991
éditorial juin 1991
éditorial mars 1991

AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL D'OCTOBRE 1991 NUMÉRO 35

- Les défilés anti-français (très souvent par les enfants du F.L.N., les beurs), les agriculteurs, les indemnisations des ministres ou députés (à " coup de millions), les infirmières, l'immigration, les pots de vin, les Droits de l'Homme, les fausses factures, la France terre d'accueil, les armées algériennes, les transfusions de sang ayant entraîné le sida, les élections en Algérie (avec des candidats Pieds-Noirs, et oui! ils ont oublié), le chômage, la délinquance, la drogue... et j'en passe, voilà un programme qui pourrait être la base d'un scénario pour un pays imaginaire.
- Dois-je vous dire " Rassurez-vous, vous êtes en France! " pays au bord du chaos.
Peut-on être rassuré en cette fin de siècle avec de tels objectifs ? J'ai très envie de dire PAUVRE FRANÇAIS et non plus PAUVRE FRANCE! qui est tellement grande et généreuse à l'extérieur et tellement pauvre et diminuée chez elle, et notamment pour ses enfants.
Tout cela confondu, nous amène à une vie malsaine et pour nous la honte d'être français, alors que le patriotisme nous prend aux tripes!
C'est le dégoût, l'écoeurement...
Entre autres projets (!), que veulent prouver actuellement les médias en rediffusant la guerre d'Algérie (une fois de plus tronquée?) que nous étions des assassins ? Armée, peuple Français favorable à l'Algérie Française et Pieds-Noirs...
Alors que ces pauvres chefs fellaghas (avec leurs troupes commettant des crimes), défilaient fièrement dans une France généreuse (déjà, pour eux) pour leur indépendance.
Aujourd'hui, 30 ans après, même manifestation autorisée dans une " France des Droits de l'Homme" encore, plus généreuse à leur encontre poitrine bombée et arrogante de ces mêmes fellaghas qui vivent encore et toujours dans une France haïe dont ils ne voulaient pas, et - ou mais - accompagnés d'une frange nocive qui fuit l'Algérie et ailleurs pour devenir les cas sociaux qui nous envahissent.
Où sont les Droits de l'Homme et de quels hommes ?
Serait-ce la conscience d'avoir abandonné cette partie de la France qui donne à nos dirigeants actuels cette générosité ? Celle que nous ne connaîtrons jamais.
Pauvres chômeurs français, pauvres salariés français sur qui est installé une pompe permanente fonctionnant " leur sueur " (impôt de toutes sortes et C.S.G. confondus), pauvres retraités ou futurs retraités, pour qui la retraite était la récompense " d'une vie de travail, pauvres infirmières françaises, que l'on veut faire taire - elles - avec des canons à eau, pauvres malades du sida assassinés par la politique (n'est-ce pas un crime contre l'humanité française ?) pauvres drogués pourris par cette faune, pauvres quidams agressés quotidiennement... Et pendant ce temps des combines continuent de voir le jour...
Un papa de mes amis a très bien imagé cette situation en disant à son fils qui ne comprend pas notre souci " Tu vois la France, c'est papa qui travaille et qui apporte son salaire à son voisin qui ne l'aime pas alors que lui-même a sa famille à nourrir !
Non, je ne suis pas sur le point de sombrer dans la dépression ou de faire de la politique tant vos courriers rejoignent ma pensée et je m'interroge Où sont mes racines ? Où vont nos racines ?

F. M.

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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL DE JUIN 1991 NUMÉRO 34

Les beaux jours amènent leurs lots de réunions, de rassemblements, après une léthargie certaine pour beaucoup d'associations ou amicales regroupant nos compatriotes, notamment celles propres aux quartiers, villes ou villages des anciens départements français qu'était l'Algérie. Au total, 1900... de quoi faire rêver les politiciens qui ont réussi ànous diviser pour leur permettre de mieux régner sur notre Communauté turbulente ... qu'ils disent... et ils ont raison...

Nous nous agitons peut-être un peu plus que les autres, mais nous avons une raison majeure de le faire pour ne pas laisser sécher nos racines.

et pour cela, d'organiser des rencontres autour d'un repas, d'une conférence, de manifestations pacifistes comme nous savons le faire.

Mais par rapport à toute cette énergie que nous dispensons, une question nous est posée pour un seul rassemblement organisé par les associations de quartiers ou villages, comment sont utilisés les bénéfices de cette journée et surtout le montant de la cotisation? et très souvent des subventions?

- Pas de social repas de 1'Age d'or, arbre de Noël, colis aux plus défavorisés hospitalisés, aides diverses (retraites, logements), pas de bulletin, rien d'autre qu'une rencontre, qu'un courrier.

- Pas de solidarité, sinon celle de favoriser tel membre d'un Conseil d'administration qui a un commerce et qui s'installera ce jour-là, en espérant que les amis de son quartier ou village, viendront chez lui comme s'ils allaient au commerce du coin. Sa journée sera rentabilisée et ses amis, dans l'euphorie des retrouvailles, auront permis des revenus à une personne qui statutairement est bénévole.
Le souvenir et le sentiment coûtent chers!
Aussi, comment s'étonner des interrogations de nos amicalistes sur le rapport des journées que nous organisons ? Ils le vivent ailleurs. Je tiens à les rassurer. Nous ne pratiquons pas de la même manière les recettes vont directement dans la trésorerie de l'Amicale et les bénéfices qui s'en dégagent sont utilisés pour les actions sociales, l'édition de notre journal.., sans subventions.

- Nous sommes des BENEVOLES qui œuvront toute l'année pour vous, tant dans le Gard que dans les autres départements où nous avons des délégués nous ne devons pas faire de favoritisme au sein de notre Conseil d'administration (ceux qui essaient d'en tirer profit, ne restent pas longtemps), car nous avons choisi de vous apporter et non de nous offrir.

- Notre satisfaction, nous l'avons dans votre fidélité et les encouragements que vous nous apportez depuis la création de l'Amicale en août 1967, à Nimes, que vous soyez d'Alger ou de Miliana, de l'Aima ou de Kouba...

- Nous avons favorisé des rassemblements. L'année qui suivait, de nouvelles associations étaient nées.

Comme le disait l'abbé DAHMAR, pour les "25 ans " à Nice " Trois Pieds-Noirs qui se rencontrent = deux associations qui se créent." Quelle dispersion d'énergie!

Et puis, nous ne sommes pas tous mariés entre gens d'un même village ou quartier! Grâce à Dieu nous sortions là-bas... Et nous n'avons pas attendu ces nouvelles associations pour nous rassembler!

Le souvenir et le sentiment coûtent chers!

Mais pas pour tous.

Francette MENDOSA.

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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL DE MARS 1991 NUMÉRO 33

L'actualité nous fait bondir quotidiennement par l'absurdité et l'incohérence dont font preuve les hommes politiques et les médias.
Dernière information et loi en date "Sanctions prises pour tout acte ou propos antiracistes... "Je soumets à votre appréciation un extrait de lettre adressée à M. Claude ROCHETTE, Président de l'Association " Souvenir du 26 mars 1962 ", par le premier magistrat de la ville de Venelles (Bouches-du-Rhône)
"Votre association est considérée comme trop exclusive et trop orientée.., risque de provoquer la haine.., l'oubli des autres victimes.., elle est une provocation pour la mémoire de tous ceux qui ne sont pas rentrés vivants.., c'est, je le crois sincèrement, avec un tel état d'esprit (sans l'association) que nous pourrons ensemble construire à Venelles une société de TOLERANCE et de RESPECT des "différences "...
Cette association désirait déposer une gerbe de fleurs au monument aux morts - pour la France -et dire une messe à la mémoire des fusillés de la rue d'Isly.
Où est la tolérance dans ce cas précis? Où est le respect?
Comment pouvons-nous accepter ce racisme à notre encontre?
Ce sont ces propos d'hommes "responsables "(?) qui font gravir les échelons de la bêtise menant au racisme.
Que veut dire ce mot? Pour nous, Français d'Algérie rien. Nos " différences ", nous les vivions sans nous montrer du doigt, juifs, musulmans, chrétiens... en bonne intelligence.
Ce sont des gens comme le maire de cette commune qui ont créé ces " différences " ne pas donner les mêmes droits, a creusé un fossé voulu pour la politique de "décolonisation" (pour ceux qui ne veulent encore pas savoir que l'Algérie était un département français, non une colonie). Ces mêmes hommes se battent aujourd'hui pour une France unie, avec "ses différences ". N'est-ce pas du racisme? Ne devrait-on pas sanctionner ce racisme?
Le peuple Pied-Noir n'a jamais été révolutionnaire mais patriote. Il l'a prouvé dans tous les conflits qui opposaient la France à d'autres pays.
C'est en voulant crier au monde entier son Amour pour cette terre française d'Algérie (qui venait d'être vendue par les fameux accords d'Evian du 19 mars 1962), que ce 26 mars de la même année, vit l'armée française tirer sur ses compatriotes manifestant pacifiquement pour que le quartier de Babel-Oued ne soit plus assiégé par les "forces dites de l'ordre"; elles étaient là pour exterminer, non plus la rébellion du F.L.N., mais celle de SES FRERES... Au nom de quoi peut-on nous interdire de "penser et d'être Français "?
Au nom de quoi peut-on interdire à des Français de se souvenir?
Mais, si nous analysons les conclusions de l'enquête menée après les événements de Vaux-en-Velin, nous comprenons... Nous savons que " la raison majeure des disfonctionnements dans les quartiers est le caractère composite de sa population, dans sa représentation ethnique européens (!), maghrébins, turcs, rapatriés d'Afrique du Nord (!!!), indochinois.
A mon humble avis, je pense qu'une alliance avec tous ces mouvements antiracistes devrait avoir l'agrément de notre communauté... pour être comprise et écoutée.
Quelle honte

Francette MENDOSA.

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