1er mars 1962… Mers El-Kébir
L’assassinat de la famille Ortéga
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Pour mémoire…s’il en était besoin. Amitiés Christian. De : joseph castano [mailto:joseph.castano0508@orange.fr]
1 Mars 1962… Mers El-Kébir
L’assassinat de la famille Ortéga « Aucune cause ne justifie la mort
de l’innocent. Si je peux comprendre le combattant d’une
libération, je n’ai que dégoût devant le tueur d’enfants »
(Albert CAMUS)
Le printemps était revenu, avec ses éveils de sève, les gouttelettes
vertes et les blanches éclosions des fleurs au bout des branches. C’était
le retour des papillons, des oiseaux, de la vie. Tout reverdissait comme
par enchantement ; les mimosas, fleuris à profusion, ressemblaient
à d’énormes bouquets dans lesquels les colibris chantaient de
leur toute petite voix douce, pareille à la voix des hirondelles qui
jaseraient en sourdine. Et la nature s’était tant hâtée d’enfanter
tout cela, qu’en huit jours elle avait tout donné… Pourquoi
tant de hâte ? Savait-elle alors que c’était là son dernier
printemps ?… Voulait-elle offrir une ultime vision de Paradis
à ceux pour qui le glas allait sonner ?
Le 1er mars 1962, tombait un jeudi. Il faisait le temps même
de la vie, le temps qu’on imagine pour le Paradis. Un air doux
et léger, un ciel aux profondeurs bleues à qui le soleil réservait sa
plus fastueuse débauche de lumière, une senteur subtile de jardin laissait
supposer une journée radieuse…
Il était 14h30, un groupe de Musulmans fit irruption dans la conciergerie
du stade de La Marsa, à Mers El-Kébir, tout près de la base militaire.
Dans une véritable crise de folie meurtrière collective, ces hommes
s’emparèrent de la gardienne, une européenne de trente ans, Mme
Josette Ortéga et, sans la moindre raison, à coups de hache, la massacrèrent.
Couverte de plaies affreuses, dans un ultime effort, elle tenta de s’interposer
entre les bourreaux déchaînés et son petit garçon, mais en vain. Les
tortionnaires déments frappèrent encore sous les yeux horrifiés du petit
André, quatre ans, puis quand il ne resta plus qu’une loque sanguinolente,
ils se saisirent de l’enfant et lui broyèrent le crâne contre
le mur.
Alors que, leur forfait accompli, ils s’apprêtaient à partir,
ils aperçurent la fillette, Sylvette, cinq ans, qui venait du jardin,
les bras chargés de fleurs. Aussitôt l’un des hommes se jeta sur
elle, la roua de coups puis, la saisissant par les pieds, lui fracassa
la tête contre la muraille.
Quand M. Jean Ortéga, employé à la direction des constructions navales,
franchit la grille du stade, le silence qui régnait le fit frissonner.
D’ordinaire, ses enfants accouraient, les bras tendus dans un
geste d’amour. Une angoisse indéfinissable le submergea. Il approcha
lentement, regarda autour de lui… puis, là, dans la cour, un petit
corps désarticulé tenant encore dans ses mains crispées des géraniums,
la tête réduite en bouillie, une large flaque de sang noirâtre tout
autour.
L’univers qui tourne comme une toupie : rouge, noir, blanc ;
parler… crier… non… rien : l’effondrement
enfin, salutaire, libérateur, mort et vie à la fois : le hurlement.
Il se précipita, se figea devant le corps de son enfant, les yeux fixes,
la bouche ouverte, semblant avoir été atteint par une soudaine paralysie.
Puis son regard se porta à l’entrée de la maison… une mare
de sang, un corps gisant, disloqué, mutilé par d’horribles blessures
et près de lui, une petite forme qui n’avait plus de visage humain.
Ce fut l’écroulement, la folie, la fin du monde…
… Ce sont là des mots qui pleurent
et des larmes qui parlent…
Comme on pouvait s’y attendre, la funeste nouvelle se répandit
comme un éclair. Le nom des victimes courut sur toutes les bouches ;
les commentaires, les controverses violentes, les supplications lamentables,
les récits décousus, les vociférations se fondèrent en une rumeur profonde
d’ouragan prêt à se déchaîner.
Les Kébiriens étaient anéantis. La famille Ortéga était connue et aimée
de tous. Les supporters du club de football « La Marsa »
la côtoyait chaque dimanche. Après le choc, ce fut la révolte…
Comment demeurer impassible après une telle monstruosité ? Comment
prêcher la modération à un père qui découvre pareille horreur ?
Quelles paroles de consolation pourrait-on lui apporter ? La lutte
pour l’indépendance de son pays justifie-t-elle de semblables
abominations ?
Et la rumeur s’amplifia… et le tonnerre gronda…
-
Ils sont morts ? Comment sont-ils morts ? Qui a fait cela… Il
y avait dans ces questions un frémissement de colères, un foisonnement
de fureurs, une tempête encore contenue de vengeances. L’amour
patiemment cultivé depuis des générations s’était subitement transformé
en une haine qui bouillonnait dans toutes les âmes.
Les opinions s’échauffaient, s’exaspéraient, s’entrechoquaient
et l’esprit de vengeance se réveilla en cette population assommée
et exacerbée par tant d’années de terrorisme sordide. Sous les
rougeurs tragiques du crépuscule, la cohue houleuse prit l’apparence
d’une horde de sauvages mutinés. L’unique pensée qui talonnait
tous ces gens, la pensée soudaine qui avait traversé tous les esprits
comme un éclair, c’était d’empoigner le premier arabe venu
pour frapper. Sur la grande
clarté fauve du soleil déclinant, une sorte de fatalité pesait sur toutes
les consciences… et le tragique enchaînement de la violence se
perpétua aux confins de la folie.
Si l’on ne pouvait excuser tout à fait ce talion, on pouvait,
tout au moins, essayer de le comprendre. Voilà sept années que l’on
massacrait en Algérie, que l’on mutilait, que l’on violait
et que l’on pillait. Aujourd’hui, les Européens répliquaient
et versaient dans le désespoir. Voilà les causes des « ratonnades »
et de la vengeance ! Voilà la raison de la création de l’OAS ! Si la France
avait été vraiment à la hauteur de sa justice, elle n’aurait pas
permis qu’un condamné à mort comme M. Chadli, avec cent-treize
attentats sur la conscience, soit jugé le mardi et « évadé »
le vendredi… Comment dans ce cas ne pas faire justice soit-même ?
Comme de coutume, la presse métropolitaine –hormis le journal
« L’Aurore »- se garda bien d’évoquer dans
le détail l’assassinat de la famille Ortéga. A l’inverse,
elle se déchaîna contre cette « nouvelle ratonnade »
en indiquant que « les tueurs nazis de l’OAS se livraient
au racket et au massacre sur les Musulmans et les « patriotes »
gaullistes ! »
Ainsi ces vertueux journalistes au « coeur sur la main »
oubliaient la terreur qu’imposait quotidiennement le FLN ;
ils ne se souvenaient plus des charniers de Melouza et d’El-Halia,
des soldats français torturés et dépecés encore vivants dans les gorges
de Palestro, des bombes du stade d’El-Biar et du casino de la
Corniche ; ils ne prêtaient aucune attention aux grenades qui explosaient
chaque jour dans les écoles, les cafés, les arrêts d’autobus et
qui déchiquetaient les jeunes enfants ; ils feignaient d’ignorer
les enlèvements, les égorgements et les viols qui se multipliaient,
mais ils stigmatisaient le « drame des ratonnades »
qu’un journaliste, Yves Lavoquer, avait, sans gêne aucune, comparé
aux « pogroms de la Russie tsariste et aux massacres nazis ».
« Ce n’est pas de tuer l’innocent comme innocent
qui perd la société, c’est de le tuer comme coupable »
écrivait Chateaubriand.
Ces atrocités ne révoltaient donc pas les consciences contre les criminels…
mais contre les victimes. Ces milliers d’innocents versés dans
la mort servaient à apitoyer le monde sur le sort des bourreaux. Le
réflexe n’était pas l’indignation devant la sauvagerie du
crime… mais la compassion envers les assassins à qui l’on
trouvait toujours une excuse à « leur acte désespéré ».
Et si les survivants excédés ou terrorisés prenaient les armes pour
sauver leur vie, dans un geste de défense aussi vieux que les âges,
ils soulevaient contre eux l’unanimité des censeurs.
Un poète persan a écrit : « Si la douleur, comme le feu,
produisait de la fumée, le monde entier en serait obscurci ». Il
y avait tellement de fumée en Algérie, en ce terrible mois de mars 1962,
qu’on ne voyait plus clair et qu’on étouffait…
José CASTANO
(e-mail : joseph.castano0508@orange.fr) « Prends garde de ne point oublier ce que tes yeux ont
vu et tu les enseigneras à tes enfants et petits enfants » (ancien testament, deutéronome 4,9)
- Ils ont osé subventionner une manifestation à la gloire
du FLN, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance
de l’Algérie !
ORDRE DE MOBILISATION DE TOUS LES FRANÇAIS Suite
au colloque de la désinformation organisé par la fédération de France
du FLN et ses souteneurs, pour apologie de crime, d'assassinats, de
terrorisme en Algérie durant la période de 1954 à 1962, il est maintenant
nécessaire d'arrêter, en ce cinquantenaire de notre exode, toutes ces
manifestations qui portent atteinte à notre mémoire. La
mobilisation générale est décrétée pour le samedi 10 mars 2012, à
neuf heures, devant le Conseil Général, rue Guillemette à Nîmes. En
mémoire des : 30
000 soldats français sacrifiés pour rien, 150 000
harkis massacrés dans d’atroces souffrances, Milliers
d’Européens enlevés et assassinés Nous appelons
tous nos concitoyens en une manifestation fraternelle, digne et pacifique
à venir témoigner aux uns, leur solidarité, et aux autres leur désapprobation
et leur indignation. NON
au colloque de la désinformation - Renseignements :
USDIFRA : 04.94.33.68.38 – RNFAA : 06 10 27 87 64 Compte
tenu des travaux et de la difficulté de circulation, il est conseillé
de se garer au parking de l’Esplanade, avenue Feuchères
(face à l’entrée de la gare, direction des Arènes) -o-o-o-o-o-o-o- - Contre-colloque organisé par le
Collectif pour la réflexion sur les Mémoires Modernes présidé par Maître
Gilbert COLLARD, Samedi 10 mars 2012 à 15
heures, Chez Bill, 35 rue du Cirque Romain – 30900 NIMES Ce collectif a pour but, dans un effort
d'objectivité, d'organiser une confrontation méthodique entre les mémoires
modernes, nourrie des contradictions de l'histoire et se propose de
lutter contre les préjugés historiques et le langage de bois. Venez
nombreux ! Renseignements au 06.82.74.74.29 -o-o-o-o-o-o-o- - Samedi 24 Mars, « grand
oral » des présidentiables à Nîmes, face à la communauté des Français
d’AFN
Programme de la réunion à l’intention des candidats
à l’élection Présidentielle
Voir en ligne : http://www.pied-noir.eu/index.php/l...
-o-o-o-o-o-o-o- Sur la terre imprégnée du sang des légionnaires,
le soleil ne se couche jamais Dans le cadre du « cinquantenaire »
de la fin de la guerre d’Algérie, hommage aux « Seigneurs de la guerre » des unités dissoutes : 1er
Régiment Etranger de Parachutistes, 14ème et 18ème
Régiment de Chasseurs Parachutistes, Commandos de l’Air et Groupement
des Commandos Parachutistes. Conférences
données par Joseph CASTANO : « LES SEIGNEURS DE
LA GUERRE » - De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au
combat - L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment
Etranger de Parachutistes en Algérie. 1) Samedi 14 Avril, 10h, Hôtel restaurant « Le Campanile », 30 rue Ratacas –
ZI de Plaisance – 11100 NARBONNE (Tel. 04.68.33.24.40).
Un déjeuner suivra. Inscriptions au 04.68.32.70.07 (le matin)
(Cercle algérianiste) 2)
Mercredi 18 Avril, 18h, Maison pour tous Mélina Mercoury – 842,
rue de la Vieille Poste, (Zone du Millénaire, face à IBM) - 34000
MONTPELLIER (Asso « Mémoire de l’Armée d’Afrique ») 3)
Samedi 28 avril,
16h, Centre culturel, Place du 1er Octobre 1974 (près
de la Mairie) – 34280 LA GRANDE MOTTE (Mémoire de l’Armée
d’Afrique et Amicale des PN de la GM) 4)
Samedi 19 Mai,
16h, Espace Vauban, salle Vauban - 207, av gen de Gaulle (1ère
impasse après la gendarmerie) – 34400 LUNEL (Mémoire de
l’Armée d’Afrique et ANFANOMA) 5)
Samedi 26 Mai,
16h, Salle polyvalente – Bd de la démocratie (près de la Police
Municipale) – 34130 MAUGUIO (Mémoire de l’Armée d’Afrique)
Toutes ces entrées sont gratuites
- Renseignements au 04.67.17.15.58 et
06.84.66.80.07 « De
l’Indochine à l’Algérie, le conférencier évoque le vécu,
l’héroïsme et les sacrifices de ces légionnaires, Fils de France
non par le sang reçu mais par le sang versé. Ces soldats-loups à la
démarche souple de félins, accoutumés à la chasse et au guet, infatigables
dans le chaos minéral de l’Aurès, acceptaient le défi de la guerre
dans les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés
ou brûlés par le soleil, dans l’enfer du désert où le monde mort
a chassé celui des vivants. Ces hommes, « soldats pour mourir »,
constituaient le plus beau régiment du mode ; jalousés, admirés
et vénérés parce qu’ils étaient capables de mourir avec panache
en criant : « Vive la Légion ! » … Puis
il y eut le 22 avril 1961 et le soulèvement des meilleures unités combattantes
dont le 1er REP était le « fer de lance »…
sa dissolution et celle des plus belles unités parachutistes…
l’émouvant adieu de la population de Zéralda à « ses »
légionnaires… le « cessez-le-feu » et la fin tragique
de l’Algérie française… Le génocide des harkis commençait. - Cliquer
sur : LE
BOUDIN puis sur le logo de la fenêtre qui
s’affiche en bas à gauche. … Et aussi : 6) Jeudi 12 Avril, 18h30 – Restaurant « LE FLAMAN AND CO » - 4, Centre
commercial Les Boutiques du Couchant II - 34280 LA GRANDE MOTTE – Grand débat sur
« le droit de vote des étrangers » avec l’association
« Nous les Francs » et intervention sur le thème
« L’Islam et la conquête de l’Occident »
- Dîner obligatoire – Renseignements et inscriptions au 06.77.51.66.08
et 06.68.60.20.37 7)
Lundi 14 Mai,
19h30, Hôtel Mercure - 34280 LA GRANDE MOTTE (Cercle
Européen) – Thème : « Islam… Religion
conquérante » - Dîner obligatoire – Inscriptions
au 04.67.69.06.38 et 06.26.06.86.62 8)
Samedi 7 Juin,
16h, Centre de vacances AZUREVA, 4, av de la Butte –
34300 CAP D’AGDE - Thème : « Il y a 50 ans…
L’Exode » (Amicale des Anciens Koubéens) Tel. 05.67.00.32.78 9)
Samedi 23 Juin,
15h, Auditorium hôtel Novotel ATRIA (à proximité des
arènes) – 5, bd de Prague – 30000 NIMES – Thème :
« Il y a 50 ans… L’Exode » - Conférence
donnée dans le cadre du cinquantenaire organisé par la ville de Nîmes
– Entrée gratuite – Renseignements : 04.66.27.76.80 Pour revoir
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