-----La
conquête de l'Algérie n'était pas terminée
que la France voyait, comme pour la Rome Antique, tout l'intérêt
que représentait pour la paix l'accompagnement de cette pénétration
militaire par un peuplement intensif de Colons Français.
--------Pendant
les premières années de la colonisation, ce furent les villes
et les grandes plaines du littoral méditerranéen, la Mitidja
surtout, qui bénéficièrent de ces mesures de peuplement.
-------Puis
ce fut le tour des coteaux fertiles du Tell, barre montagneuse qui traverse
le pays d'Est en Ouest. On y vit peu à peu se développer
des villages en tous points semblables à ceux de la Métropole
avec leurs clochers et leur toits de tuiles rouges entourés de
champs et de vignes verdoyants. On était alors arrivé à
retrouver le Limes Romain au-delà duquel peu de légions
s'étaient aventurées. Mais le grand projet de civilisation
et d'enrichissement de notre belle colonie ne pouvait s'arrêter
là. Lancés à la poursuite des tribus nomades du Sud-Ouest
que des chefs charismatiques soulevaient régulièrement,
et dont le plus célèbre fut Abd-el-Kader, les généraux
français, Lamoricière, Bugeaud, avaient incité leur
gouvernement à prolonger, au-delà de cette frontière,
la Colonisation.
-----Au
début du XXè siècle elle se poursuivit donc entre
Tell et Sahara, sur les Hauts Plateaux de l'Ouest, où à
plus de mille mètres d'altitude, les populations nomades, s'adaptant
aux lois de la nature, pratiquaient comme leurs ancêtres, l'Achaba.
Cette transhumance coutumière consistait au printemps à
s'acheminer lentement avec, familles, tentes, chameaux, chevaux et troupeaux,
depuis les régions semi-désertiques des Chotts vers les
collines verdoyantes du Tell pour fuir la sécheresse et la chaleur
insupportable de l'été.
-----Au
commencement de l'hiver, ils progressaient dans le sens contraire afin
de soustraire leurs animaux aux rigueurs du froid. Sur ces hautes plaines,
la majorité des terres n'avaient alors jamais été
cultivées à l'exception de quelques lopins choisis par les
nomades à proximité de sources ou d'oueds qu'ils avaient
coutume de labourer et d'ensemencer afin de récolter, l'année
suivante, à leur retour du Sud, le blé dur ou l'orge nécessaires
à leur nourriture et à celle de leur cheptel. C'est ainsi
qu'ils s'approvisionnaient en chemin. Arrivés dans les régions
plus verdoyantes et plus peuplées du nord, ils vendaient une partie
de leurs moutons et se ravitaillaient en tissus, céréales,
épices, sucre etc... pour passer l'hiver dans le sud.
La Commune Mixte
-----En
1906, une commune mixte était créée dans la région
de Tiaret. Elle recouvrit la moitié sud du Plateau du Sersou, à
partir de la source Ain Dzarit et l'oued Mecheti au nord jusqu'au Chott
Ech Chergui au sud.A l'ouest, la commune était limitée par
les monts de Frenda, à l'est elle s'arrêtait non loin de
Taguine, oasis rendue célèbre par la prise, en mai 1843,
de la Smala de l'Emir Abd el-Kader par les troupes du Duc d'Aumale. Cette
commune prenait le nom de la montagne la plus élevée de
la région : le Djebel Nador.
-----Au
début de l'année 1908, le premier administrateur de la commune,
Mr Montière, chargé des projets
de colonisation, parcourait à cheval, en compagnie d'un géomètre
et d'une petite troupe de protection, cet immense territoire de 1 173
000 ha prélevé sur le Harrar-Gheraba et s'étendant
entre Tiaret et Aflou. La commune mixte du Djebel Nador était la
plus étendue des communes d'Algérie. ll y rencontrait les
responsables des principales tribus de la région, parmi lesquelles,
les Ouled-Haddou, les Ouled-ZianCheraga et les Ouled-Sidi-Khaled, afin
de négocier la cession d'une partie - le dixième en fait
- de leurs terres communautaires, nommées par eux sabega, aux domaines
de l'Etat pour l'installation de nouveaux colons.
-----L'application
du Senatus Consulte du 22 avril 1863 rendait obligatoire le recasement
et le dédommagement des populations qui auraient pu se trouver
installées sur les terres choisies pour la création des
centres. Ainsi certains fellahs avaient-ils la chance ou la malchance
de faire l'objet de ces mesures, mais rien n'était entrepris avant
que les chefs des tribus, réunis en djemaâ, ne donnent, par
écrit, leur accord. Dans tous les cas, l'Administration prévoyait
le maintien de terrains communaux de parcours en limite des concessions
réservées aux colons pour ne pas gêner la transhumance,
permettre le pâturage des animaux de la communauté villageoise
ou des nomades lors du passage des caravanes et de leurs troupeaux évitant
ainsi qu'ils ne créent des désagréments dans les
cultures. L'installation des colons dans ces régions semi-désertiques
devait favoriser les échanges avec les populations indigènes,
créer des marchés où les nomades pourraient vendre
leurs produits et s'approvisionner eux-mêmes, apporter des techniques
nouvelles de culture des sols et d'élevage, enrichir en un mot
le pays. Mais aussi peupler de français le sud de la colonie.
-----Quelques
mois après l'achèvement de sa mission, M. Montière
envoyait un courrier daté du 28 septembre 1908 au Préfet
d'Oran, pour lui faire part du résultat de ses premiers travaux
; il proposait la création de cinq villages de colons répartis
sur le territoire de la commune : Aïn-Dzarit,
Tousnina, Matelaz,Aïn-Kermès et Médrissa. Le
29 juillet 1910, il signait un rapport sur la création du centre
de colonisation appelé par lui Medrissa, nom de l'Oued qui "coulait"
à proximité du site choisi pour la construction du village,
sur des terres occupées par des tribus Ouled Haddou du Douar Djedid
et Ouled Zian Cheraga du Douar Ouled Benhaouar.
-----Ce
centre devait se situer à 63 km au sud de la ville de Tiaret -
arrondissement de Mostaganem - à l'intersection du grand chemin
rural de Trézel à Géryville avec celui de Frenda
à El-Ousseukh. (En fait, jusqu'au début des années
50, la route goudronnée venant de Frenda et allant vers le sud,
s'arrêta à Médrissa qui, pour beaucoup de gens de
passage, était le bout du monde...).
-----II se composerait d'un ensemble de 10
lots industriels, de 60 concessions agricoles comprenant chacune un lot
à bâtir de 10 ares, un lot de jardin de 20 ares, un lot de
petite culture de 5 ha et un lot de grande culture de 65 ha, 600 ha de
terrains communaux de parcours et 600 ha de terres de réserves,
le tout recouvrant un territoire de 5 540 ha. Les terres étaient,
selon le rapport de l'administrateur, de bonne qualité, la région
saine et sûre". fi suffit de mettre la charrue en terre pour
la faire produire" écrivait M. Montière. Au centre
du village "tracé au cordeau" et autour d'une place,
seraient édifiés des bâtiments communaux (mairie,
école, poste, lavoir, abreuvoir.. de style Jonnart) et, sur la
périphérie, des ouvrages tels que cimetière, aire
à battre, pépinière, seraient réalisés.
-----Peu de temps après, en octobre
1910, une commission examinait sur place le projet de création
du centre et l'approuvait dans un rapport daté de juin 1911, fortement
inspiré de celui de M. Montière. Le 22 janvier 1912, la
Commission Sanitaire de Tiaret donnait à son tour un avis favorable.
Le 5 février 1912, le service Topographique du département
d'Oran remettait les plans du centre de Médrissa à l'Administrateur.
Enfin, lorsque la Djemaâ des Ouled Haddou approuvait, début
1913, les mesures de recasement qui avaient été proposées
tout semblait devoir permettre de projeter la mise en chantier des édifices
publics et la vente des concessions.
L'élan brisé
par la guerre
-----Hélas,
peu de temps après la grande guerre interrompait un si bel élan.
L'administrateur M. Montière, quittait son poste et le siège
de la commune mixte du Djebel Nador était transféré
à Trézel, le plus gros et le plus ancien village de la commune.
-----Les administrateurs qui succédaient
à M. Montière, M. Lacave - Laplagne en 1917 et M. Croizier
en 1919, n'avaient malheureusement pas la même vision des choses
en ce qui concernait l'avenir du futur Centre de Médrissa. S'appuyant
sur le rapport, daté du 3 mars 1914, d'un ancien sous-préfet,
M. Barbreau, ils s'efforçaient de démontrer aux autorités
d'Alger et d'Oran que la région n'était pas propice à
la culture des céréales et ne pouvait servir qu'à
l'élevage du mouton par les populations nomades, comme cela s'était
toujours fait, Ces tribus indigènes se partageaient déjà
les milliers d'hectares que les domaines avaient réservés
pour la création du village avec les colons installés à
Trézel, Palat et Frenda. Les administrateurs faisaient donc traîner
le projet, les raisons et les difficultés ne manquant pas espérant
qu'il serait abandonné comme l'avaient été d'autres
projets de création de centres dans la commune tels Ain-Saïd,
Tousnina, Matelaz et Zeroualia.
-----Chaque fois qu'ils étaient "relancés"
par le Préfet d'Oran ou le Gouvernement Général d'Alger,
ils évoquaient la médiocrité des terres, la rigueur
du climat (étés torrides et hivers très froids),
les gelées printanières, l'insuffisance de, la source Ain
Médrissa, l'insalubrité des eaux de l'Oued, les risques
de maladies, l'irrégularité des pluies, l'inexistence des
voies de communication entre Médrissa et le chef-lieu de la commune
Trézel, les dépenses nécessaires pour obtenir des
rendements rémunérateurs, les difficultés rencontrées
pour effectuer le recasement des indigènes etc...
-----Le 4 juin 1919, tenant compte de ces
arguments dont la suite a montré qu'ils n'étaient pas dénués
de fondements, le Gouverneur Général de l'Algérie,
Monsieur J.B.Abel décidait de "surseoir
jusqu'à nouvel ordre à la réalisation du projet de
création du centre de Médrissa et d'attendre, notamment,
l'homologation des opérations de Senatus Consulte dans l'ancienne
tribu des Ouled Haddou". Etait-ce la fin du rêve
de M. Montière ? Heureusement pas, car le Gouverneur Général
prenait simultanément certaines mesures telles que l'agrandissement
des surfaces cultivables à affecter aux colons par la réduction
du nombre des groupes agricoles de 60 à 40, l'amélioration
des voies de communication. Dans les mois qui suivaient, il demandait
que l'eau des sources Ain-Médrissa et Ain-Mébarek naissant
toutes deux à proximité du Bordj distant de 5 km, soit analysée
puis partiellement captée et conduite sous canalisations, pour
l'alimentation en eau potable, jusqu'au village.
-----Le 12 novembre 1921, M. Sajous, géomètre,
était désigné pour procéder à "l'étude
du lotissement rural de Médrissa" ainsi qu'"au
recasement des indigènes détenteurs de parcelles domaniales
à l'intérieur du périmètre de colonisation..."
Dans son courrier du 24 janvier 1922, l'administrateur, M. Croizier, évoquait
encore les difficultés rencontrées par M. Sajous pour le
recasement des indigènes, ceux-ci hivernant dans la région
des Chotts et les conditions climatiques rendant impossibles les travaux
topographiques mais il proposait :
-----"- De mettre d'ores et déjà
en adjudication les travaux de première installation du centre
de Médrissa (aucune occupation n'existant sur cet emplacement),
------ De prévoir la mise en vente
de toutes les concessions y compris celles des lots urbains, pour le 1er
octobre 1922".
-----Le 13 juin 1922, M. Daillet, géomètre
du service topographique transmettait à M. le Préfet du
département d'Oran le rapport définitif du projet de lotissement
du Centre de Médrissa établi par M. Sajous et vérifié
par son supérieur, M. Bray.
Les premiers travaux
-----Allait-on
enfin, entreprendre les premiers travaux, rues, trottoirs, fontaines,
bâtiments publics et procéder à la mise en vente des
concessions ?
-----Pas encore !
-----Alors qu'on s'y apprêtait, le
Préfet d'Oran, conquis par les arguments, qui ne manquaient pas
de pertinence, de M. l'administrateur Croizier, ingénieur agronome,
suggérait, à son tour au Gouvernement Général
de l'Algérie, "l'abandon des projets
de colonisation officiellement formés dans la commune mixte du
Djebel Nador, l'action'de l'administration devant se limiter, dans cette
région, aux encouragements à donner à l'élevage
et à la colonisation privée".
-----Cela voulait-il dire que Médrissa
était menacé comme l'étaient, à coup sûr,
les centres de Tousnina, Matelaz et Zeroualia ? Les documents que nous
avons consultés aux Archives d'Outre-Mer d'Aix-enProvence ne répondent
pas à cette question. L'histoire des centres de la région
a, toutefois, montré que les trois villages cités ci-dessus
n'ont jamais été créés par la France et que
leurs terres ont effectivement servi à l'élevage ou ont
été cultivées par des colons privés de la
région de Tiaret. En 1937, elles furent en partie reprises pour
servir d'agrandissements aux concessions des colons des villages d'AïnKermès
et de Médrissa qui n'arrivaient pas à survivre avec les
terres peu rentables qu'on leur avait attribuées initialement.
Mais cela fait partie d'un autre récit. Le 5 février 1923,
le Gouverneur Général de l'Algérie, M. Steeg, écrivait
en personne au Préfet d'Oran pour lui demander de "vouloir
bien saisir à nouveau et de toute urgence, la Commission des Centres"
afin de "conclure définitivement
sur les chances de réussite de la colonisation officielle dans
ce vaste territoire..."
-----Nous n'avons pas retrouvé le
rapport de la commission en question mais nous avons tout lieu de croire
qu'elle s'est prononcée en faveur de la création du Centre
de Médrissa puisque, après quelques échanges de correspondances
en 1925 et 1926 entre le Gouvernement Général, le Préfet
et l'Administrateur relatifs aux difficultés de recasement des
indigènes, rien d'autre ne parût entraver le projet.
-----Par décision du Gouvernement
Général de l'Algérie du 14 janvier 1928, "les
35 premières propriétés constituées à
Médrissa, étaient soumises aux conditions générales
du cahier des charges de la 18è vente à bureau ouvert".
Vingt étaient réservées à des familles "d'immigrants",
15 à des familles "d'algériens". C'était
donc au printemps 1928, 20 ans après le rapport de Mr Montière,
qu'avait été créé Médrissa, le dernier
village de colonisation en Algérie. Il allait naître dans
la commune mixte du Djebel-Nador et serait le cinquième centre
de la commune après les villages de Trézel, Ain-Dzarit,El-Ousseukh
et Aïn-Kermès qui avaient été créés
respectivement en 1894, 1912,1923 et 1925.
Le courage des colons
-----Les
colons qui venaient, pour une bonne moitié, directement de Métropole,
étaient appelés les immigrants et parfois considérés
comme des aventuriers un peu inconscients. Nombre d'entre eux ne connaissaient
pas grand' chose à l'agriculture et encore moins à la vie
aux colonies. -----Ils bénéficiaient
cependant de conditions financières quelque peu avantageuses, pour
venir s'installer dans ce nouveau pays : gratuité des transports
par mer et par chemin de fer, concessions vendues à bas prix.
-----Les autres acquéreurs, les Algériens,
meubles et bagages chargés parfois sur un chariot tiré par
deux ou trois chevaux, étaient souvent des fils de familles installées
depuis des générations dans la colonie et qui avaient fait
leurs preuves. Ils étaient tous désireux de créer
leur propre exploitation, de se mettre à leur compte, acceptant
de payer plus cher que leurs compatriotes de Métropole leurs futures
concessions. Quatre familles nombreuses "recasées" du
village voisin d'El-Oussekh complétaient la petite communauté
des 39 foyers de peuplement du nouveau village. Au début les familles
de colons vivaient sous la tente ou dans les baraques en planches sommairement
construites.
-----Certains hommes, venus parfois seuls,
dormaient même sous les chariots. Avec une grande détermination
ils s'attelaient aux nombreuses tâches que l'installation dans cette
nouvelle colonie nécessitait. En quelques semaines, les terres
étaient défrichées, les arbres étaient plantés,
les fondations des maisons étaient creusées, femmes, hommes,
enfants servant de manoeuvres aux rares maçons que le village comptait
car les indigènes étaient encore trop peu nombreux à
venir demander du travail.
-----Ces "Pionniers" qui, en ce
printemps de 1928, bâtissaient Médrissa avaient répondu
à des conditions très strictes :
------ être français, marié
ou bien veuf ou divorcé avec au moins un enfant mineur à
charge,
------ jouir de ses droits civils, n'avoir
jamais été acquéreur, concessionnaire, à quel
que titre que ce soit, de terres de colonisation et
------ n'acquérir qu'une seule propriété,
payer moment de l'achat, les 3/12è avec les frais de la vente sauf
pour ceux qui bénéficiaient de l'attribution gratuite, s'engager
à résider et à exploiter pendant une durée
de 20 années.
-----Alors, personne à Médrissa
ni ailleurs en France ou en Algérie, ne savait qu'on ne verrait
plus se créer d'autre centre de peuplement français de cette
importance en Algérie. Personne ne pensait que ce village qui avait
mis 20 ans à naître, ne vivrait que 34 ans avec ses familles
d'Européens, à peine le temps d'une génération,
à peine la vie du Christ.
-----Car chacun pensait que l'Algérie
resterait à jamais française et l'on se préparait
à célébrer avec faste son centenaire.
-----Médrissa connaitra très
vite les nombreuses calamités qu'on lui avait prédites .
Terres peu généreuses, gelées de printemps, automnes
secs, hivers rigoureux, étés torrides. Sirocco, sauterelles,
grêle, paludisme, typhus, maladie des troupeaux et des céréales
auxquelles s'ajoutèrent les crises économiques, la mévente
du blé et les nombreuses tracasseries que l'administration et la
Caisse de Consolidation faisaient subir aux colons endettés. Ces
gens eurent à lutter dès le début et pendant près
de vingt ans contre toutes ces difficultés au point que certains
parmi eux abandonnèrent leurs biens ou furent déchus de
leurs droits de concessionnaires. L'un d'eux, ruiné, désespéré,
se jeta à la mer du pont du bateau qui le ramenait en France.
-----Les plus nombreux, victorieux enfin,
ne connurent la réussite et la récompense de leurs efforts
sur cette terre qu'ils avaient domestiquée que pendant quelques
courtes années avant que ne se déclenche la guerre qui les
contraignit à l'exode. -----Les années
difficiles du début, puis les événements douloureux
de la fin, n'avaient laisse
que peu de temps de bonheur à ces familles de pionniers avant qu'elles
ne voient en 1962, disparaître cette belle colonie et s'effacer
peu à peu leur uvre.
-----"Une charrue,
un champ,une femme, un enfant, voilà le bien suprême. L'homme
est heureux avec ces trésors-là, n'importe où son
pied va, la Patrie est aux lieux où l'on vit et l'on aime"
E. Charton
-----Une
monographie est en cours de realisation sur la vie brève du village
de Médrissa. Cet ouvrage est réalisé par les descendants
de ceux qui ont participé à la création et au peuplement
de Médrissa.
-----C'est à leur courage leur opiniâtreté,
leur travail acharné, leurs souffrances aussi qu'ils ont voulu
rendre hommage en réunissant les rares souvenirs qu'ils ont pu
sauver en partant et qu'ils ont gardés précieusement après
l'abandon et la dispersion : photos et documents jaunis par le temps.
-----Nous souhaitons que leurs enfants trouvent
dans ces racines de papier, inspiration, valeurs, éthique et fierté
d'y lire leur nom associé à des vies exemplaires,
-----Si vous êtes intéressé
par cet ouvrage, vous pouvez l' acquérir en vous adressant à
M. Carles Serge,
Amicale de Médrissa,
Quartier des 4 Tours,
13770 Venelles
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