Médecine
Après le cri d'alarme du Dr Tzanck
« D’importantes réserves de plasma sont constituées à Alger
Cependant, chacun de nous doit donner son sang pour la sécurité générale »
dit le professeur Benhamou

Echo d'Alger du 24-6-1953 - Transmis par Francis Rambert

sur site : mai 2020

Après le cri d'alarme du Dr Tzanck
« D’importantes réserves de plasma sont constituées à Alger
Cependant, chacun de nous doit donner son sang pour la sécurité générale »
dit le professeur Benhamou


Si un incendie comparable à celui du bazar de la Charité se produisait maintenant, nous n’aurions plus de plasma pour sauver les grands brûlés.
Telle est « la bombe » que lança, tout récemment, le docteur Tzanck à nos confrères parisiens. Les Algérois se souviennent de ce nom, car il fut souvent accolé à celui de notre éminent concitoyen, le professeur Benhamou, lors du Congrès des transfusions qui se tint à Alger.

ALGER RESTE EN TETE
Une visite à l’Hôpital de Mustapha s’imposait. Le cri d’alarme de la capitale allait-il trouver un écho dans notre ville et « le pape du sang » se montrer aussi pessimiste en ce qui concerne notre ville ?


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Echo d'Alger du24-6-1953- Transmis par Francis Rambert
sur site : sept. 2024
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Après le cri d'alarme du Dr Tzanck

Après le cri d'alarme du Dr Tzanck
« D’importantes réserves de plasma sont constituées à Alger
Cependant, chacun de nous doit donner son sang pour la sécurité générale »
dit le professeur Benhamou


Si un incendie comparable à celui du bazar de la Charité se produisait maintenant, nous n’aurions plus de plasma pour sauver les grands brûlés.
Telle est « la bombe » que lança, tout récemment, le docteur Tzanck à nos confrères parisiens. Les Algérois se souviennent de ce nom, car il fut souvent accolé à celui de notre éminent concitoyen, le professeur Benhamou, lors du Congrès des transfusions qui se tint à Alger.

ALGER RESTE EN TETE
Une visite à l’Hôpital de Mustapha s’imposait. Le cri d’alarme de la capitale allait-il trouver un écho dans notre ville et « le pape du sang » se montrer aussi pessimiste en ce qui concerne notre ville ?
Disons-le, tout de suite, les quelques minutes d’entretien que nous avons eues avec le professeur Benhamou furent rassurantes :
« Alger reste en tête dans le domaine de la transfusion. L’usine de sang sec de Chéragas sort quelque trois cents bouteilles de sang desséché par jour. Ce qui a permis de constituer des réserves importantes.
En outre, il faut à nouveau rendre hommage à nos trente mille donneurs dont certains se sont déjà présentés au centre pour la centième fois. La police, les sapeurs-pompiers, le personnel hospitalier sont toujours prêts à répondre à notre appel. » UN

APPEL ÉLOQUENT DANS SA SIMPLICITÉ
Si nos souvenirs sont exacts, le docteur Tzanck n’aimait guère les journalistes. Il leur reprochait notamment leur goût de l’information sensationnelle. Il est donc possible qu’il ait voulu, par une simple boutade - immédiatement reproduite dans la presse - attirer l’attention du grand public sur le problème.
Certes, Paris - à la veille des vacances qui voient le départ des donneurs réguliers - doit connaître des difficultés. Sans qu’il faille pour cela sonner le tocsin. C’est l’avis du professeur Benhamou qui, toutefois, met l’accent sur la nécessité de grossir les rangs des donneurs :
« C’est là un geste fraternel auquel chacun de nous doit s’astreindre On l’a si bien compris en haut lieu, que le Ministère de la Santé publique, en accord avec le Département du Travail, accorde une de mi-journée de congé à tous les travailleurs qui veulent bien se présenter dans les centres de transfusion. Si tout le monde s’y soumettait, une fois tous les dix ans, les besoins seraient couverts amplement ; et il en coûte si peu, eu égard à la portée immense de la chose. »
Voilà un appel très éloquent dans sa simplicité et qui trouvera une profonde résonance dans l’âme généreuse des Algériens.