Ce qui se remarque le plus, sur une vue
aérienne, c'est l'étendue des casernes du quartier Camou
qui est presque aussi grande que l'ensemble de
la vieille ville établie entre lui et la place d'armes qui fut
le cur de la ville française jusque vers 1900.
Les murailles entourant le mini oppidum sur lequel ont été
construits tous ces bâtiments militaires ont été
préservées par la France : partout ailleurs elles ont
été démolies, ainsi que les 5 portes qui fermaient
la ville. Au pied des murailles, à l'est, une large esplanade
boisée sépare les casernes et les maisons de la vieille
ville.
En vérité, peu de maisons du Médéa d'avant
1840 ont dû être sauvegardées. On en a beaucoup détruit
; seules furent maintenus le tracé peu ordonné, l'étroitesse
des rues, le palais du bey et les lieux de culte nombreux qui valaient
à Médéa une réputation de ville Sainte.
Quand on arrivait d'Alger on ne voyait
la ville que quand on y entrait ; par contre si l'on passait par Lodi,
alors apparaissaient de loin, en 1963 du moins (voir photo ci-dess us)
les nouveaux immeubles et surtout le plateau en pente des casernes,
et ses murailles. En 1963 une partie des portes de Lodi avaient été
démolies. Je ne connais pas la raison officielle de cette destruction.
On peut en imaginer deux : faciliter la circulation (pourtant bien faible
sur cette RN 18) ou s'épargner de coûteux travaux de consolidation
d'un aqueduc inutile et devenu dangereux car menacé de ruine
naturelle.