Pour permettre une meilleure circulation à MÉDÉA
L AQUEDUC DES PORTES DE LODI
va être (en partie) démoli M. le colonel Saoli, enfant de Médéa, peintre de talent, a, en de nombreuses toiles représenté l’aqueduc formant les portes de Lodi, communément appelées par les musulmans « Bab Lakouass ».

Cet aqueduc existait bien avant 1830. On lui donne une origine romaine au temps où Médéa s’appelait Lemdia; son bâti est en relief construit à la méthode romaine.

L’eau potable recueillie sur le rideau Kefel Azri était dirigée par un conduit en maçonnerie dans un réservoir situé sur le versant sud du mamelon numéro 1, devenu quartier Camou.

Dans les alentours immédiats les fortifications, il est permis de retrouver ces conduits en poterie établis dans la maçonnerie et conduisant alors à un abreuvoir qui a longtemps existé et qui a été supprimé lorsde la création du Dar El Askri en 1951.
L’aqueduc qui avait été détérioré a été rétabli à la suite des rapports de M. le colonel Schmidtt à M. le général Paraguay de Rilleux, commandant de la colonne expéditionnaire dans la province du Titteri.

Puis Médéa se développant, les arches de cet aqueduc furent rectifiées, consolidées par le père Huret, entrepreneur de maçonnerie, conseiller municipal.
La circulation intense, de nombreux accrochages s’étant produits, le service des ponts et chaussées, sous la direction de M. Ponton, ingénieur, a décidé et obtenu la suppression partielle des arcades et envisagé des travaux d’embellissement.

L’aqueduc de jadis est présentement encadré d’échafaudage dressés par un jeune entrepreneur M. Nondedeu, âgé de 18 ans et déjà des ouvrier placés sur les hauteurs attaquent à la pioche et détruisent les arceaux, dans quelques semaines, les portes de Lodi, tableaux du peintre Saoli. représenteront des images du passé.

Echo du 22-7-1953 - Transmis par Francis Rambert
oct.2024