19 MARS 1962 : LE CESSEZ LE FEU en Algérie

 

« Puissent les Français de l’Afrique du Nord ne pas avoir à maudire, un jour, une patrie ingrate !» (Maréchal Alphonse JUIN)

 

C'est le dimanche 18 mars 1962 à 18h que fut officiellement rédigé à Evian l'acte de décès de l'Algérie française. A cet instant, la France était devenue celle que Joachim de Bernis dépeignait au comte de Choiseul après qu’elle eut cédé le Canada à l’Angleterre par le traité de Paris en 1763 : « La plus méprisable des nations est aujourd'hui la nôtre, parce qu'elle n'a nulle espèce d'honneur et qu'elle ne songe qu'à l'argent et au repos. Nous sommes à la dernière période de la décadence. »

Ce même jour, De Gaulle déclara : « Il faut que la France, dans sa masse approuve ce qui vient d'être accompli en son nom. »" Il venait d’accorder au FLN tout ce que ce dernier exigeait depuis le début de la rébellion, et que les gouvernements de la IVème République, pourtant si décriés, avaient refusé, s’opposant à l’abandon vulgaire, sinon criminel, d’une population française, et n’acceptant pas que les drapeaux français s’inclinassent devant ceux de l’ennemi.

La France suivait son guide... elle approuvait... et elle couvrait déjà par sa lâcheté le génocide qui se préparait.

Du côté de la population française d’Algérie, c’était la consternation et l’effondrement, tandis que de l’autre, c’était le triomphe et, comme le précisa aussitôt le président du GPRA, « la grande victoire du peuple algérien ! ».

Dans les milieux politiques, on s’efforçait de s’attribuer le mérite de cette issue. A gauche, on y voyait la conséquence d’une longue action menée à cette fin ; chez les gaullistes, on soulignait que le mérite en revenait au général, donc à eux-mêmes ! Dans les corps de troupe, c’était la joie et le triomphe des cris. Pour les appelés, c’était la perspective de revenir chez eux et de reprendre une vie calme…

A Paris, dans la cour de la Sorbonne, pour célébrer « la Victoire », les étudiants de l’UNEF ornèrent d’un drapeau tricolore et d’un drapeau du FLN, la statue de Pasteur, tandis que des banderoles portaient le slogan : « Ecrasez l’OAS ».

Sur les écrans de télévision, se découpaient comme des masques, les visages des hommes qui mentaient... Les Algériens, ces chefs de bande, érigés en divinités par un flot de sang, assurant que le bonheur et l'abondance naîtraient naturellement du départ des Français, et Fouchet, au mufle de primate, criant aux Européens d'Algérie : « Ne suivez pas les mauvais bergers... Vos vies et vos biens seront préservés !... »

On faisait ainsi le malheur des Algériens et des Français. On livrait les premiers à la faim qui ne tarderait pas à se montrer et on poussait les seconds dans la ruine, l'exil et le désespoir pour sacrifier à des mythes et céder à la folie d'un homme dévoré par des rancunes et des cauchemars orgueilleux.

« Le cessez-le-feu c'est la conséquence d'une victoire ! » avait osé déclarer le Ministre Coup de Frejac. Ce fut en vérité, devant le sacrifice de nos morts, devant les hommes de notre temps et devant l'Histoire, la consommation de la plus grande capitulation humaine et morale de la France, parce que sans défaite militaire. Il fut aussi le point de départ d'une des plus grandes tragédies de l'humanité contemporaine en raison des événements qu'il fit naître.

        - Le cessez-le-feu fut la honteuse tuerie du 26 mars 1962, rue d'Isly à Alger qui fit parmi la population civile européenne 80 morts et  200 blessés, tous victimes de la haine de de Gaulle, de ses barbouzes et de ses gendarmes.

        - Le cessez-le-feu fut la livraison aux égorgeurs du FLN de 150.000 Musulmans fidèles à la France qui furent torturés, émasculés, écorchés vifs, bouillis, mutilés, coupés en morceaux, écartelés ou écrasés par des camions, familles entières exterminées, femmes violées et enfants égorgés.

        - Le cessez-le-feu fut un million d'Européens qu'on livrait à la cruelle vengeance des vainqueurs. Cinq mille d'entre eux disparurent dans les semaines qui suivirent : hommes condamnés à la mort lente aux travaux forcés, femmes et jeunes filles livrées à la prostitution et à la traite des Blanches.

        - Le cessez-le-feu fut le coup de folie sanguinaire, l'épouvantable boucherie du 5 juillet à ORAN, devant l'armée française sans réaction, l'arme au pied. Les services officiels estimeront à plusieurs milliers le nombre des victimes de cette tragédie.

        - Le cessez-le-feu fut la spoliation, l'exode brutal et dramatique d'un million trois cent mille personnes, de toutes conditions, chassées par la haine, abandonnant ce qui était leur raison de vivre.

        - Le cessez-le-feu, fut enfin le sacrifice totalement inutile de trente mille jeunes soldats métropolitains. Sont-ils morts pour l'Algérie algérienne?

Fallait-il vraiment sacrifier pendant plus de sept ans des centaines de milliers de vies humaines et des milliers de milliards pour franchir ce seuil ? Et le Sahara qui, pendant ce temps, n’en finissait pas de révéler ses richesses…

Comme le disait très justement de Gaulle, les Algériens ne sont pas tous des Musulmans, encore moins des Arabes. Il aurait fallu, dans ce cas, trouver le moyen de faire une Algérie indépendante en tenant compte de tous les facteurs. Or, de Gaulle avait négligé, sinon méprisé, les Pieds-Noirs. Ces derniers ne participèrent à aucun degré aux conversations d’Evian d’où devait sortir l’Algérie future. Et pourtant, on l’avait appelé, lui, de Gaulle, le sauveur, pour conserver l’Algérie française ! Mais d’abandon en abandon, de largesse en munificence, de discours en référendums, on en était aux concessions suprêmes, à l’abdication, à la fin.

Dès lors, tout s’enchaîna inexorablement. Ce fut l’hystérie collective, l’appel au meurtre, la soif de sang, le plaisir de tuer. Ce fut la violence qui détruisait sans savoir, le nombre qui ne pouvait produire que le mal, qu’il fût ouragan, torrent, incendie, invasion. L’instinct de férocité native s’était, chez tous, réveillé par les cruels supplices qui se multipliaient aux quatre coins du territoire et qui, au fil des jours, gagnaient en raffinements : « On danse à Paris, tandis que l’Algérie brûle » titrait le Daily Telegraph.

A partir de ce jour, l’Algérie française n’allait plus être l’expression d’une revendication triomphante ; c’était un cri désespéré, presque une plainte : C’était une incantation. C’était un appel de détresse, c’était l’au-secours que les Pieds-noirs lançaient par delà la Méditerranée en rabâchant jusqu’à l’épuisement cette prière qui trouait l’espace et qui se heurtait au mur de silence et d’indifférence que la France avait érigé sur ses côtes. « Algérie française ! » c’était un appel au miracle, c’était l’espoir d’une intervention céleste… mais Dieu n’écoutait pas… et les Pieds-noirs étaient seuls, seuls avec leur peine et leur passion… comme ils l’avaient toujours été.

José CASTANO 

 

NB : Le samedi 14 mars aura lieu, à BEZIERS, l’inauguration de la « rue du Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc » en lieu et place de la « rue du « 19 mars 1962 » qui sera, pour la circonstance, reléguée dans les poubelles de l’Histoire. Nous adressons nos vives félicitations et notre immense gratitude à Robert MENARD, Maire de BEZIERS, pour sa magnifique initiative. Puissent d’autres maires aussi courageux, suivre  son exemple…

Contact : relations.publiques@ville-beziers.fr

 

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 «  Les Français ont besoin de martyrs, mais il faut qu’ils les choisissent bien.
 Je leur ai donné Bastien-Thiry. Celui-là, ils pourront en faire un martyr. »

                                                                                                                                 Charles De Gaulle

« 11 MARS 1963 – L’EXECUTION DU COLONEL JEAN BASTIEN-THIRY » 

 

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CEREMONIES POUR LE 52ème ANNIVERSAIRE DE LA MORT DU COLONEL JEAN BASTIEN-THIRY

 

* Cérémonie devant sa tombe, cimetière de Bourg-la-Reine (92), 27, rue de Bièvre, dimanche 8 mars à 15h.

*PARIS : messe le mercredi 11 mars à 18h en l'église Sainte-Odile - 2, avenue Stéphane Mallarmé, Paris 75017.

*MARSEILLE, 11 mars, à la basilique du Sacré-Cœur à 17h.

*NICE, 11 mars à 18h30 – Messe à l’Oratoire Ségurane, 18, av Ségurane

*Saint-Raphaël, 11 mars à 18h30, messe à la Basilique Notre Dame de la Victoire

*PEROLS (34), samedi 14 mars à 11h, Cimetière St-Sixte – Entrée A - stèle des Français d’AFN. Contact : 04.66.36.20.14

*SAINT HIPPOLYTE DU FORT (30170), jeudi 26 mars à 17h, Cimetière de la Route de Ganges, stèle des Rapatriés. Contact : 04.66.77.66.30

 

Nos prières iront également aux victimes de la tragique fusillade du 26 Mars 1962 à Alger qui fit 80 morts et 200 blessés parmi la population civile européenne.

 

COMMEMORATIONS du 26 MARS 1962 à PARIS et en province

 

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Conférence sur : « LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »

 

- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat

- L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.

 

Organisée par l’Association Culturelle des Français d’Algérie de MARSEILLE, elle sera donnée par José CASTANO, Samedi 21 Mars à 11h00,  au  Yachting Club de la Pointe Rouge - Port de la Pointe Rouge – 13000 MARSEILLE - Entrée gratuite – Parking -

Un repas (facultatif) –sur place- suivra la conférence

Renseignement et inscription : Andre MOLINES – Tel. 06 22 73 04 05 - 04 86 77 35 14

Courriel : daniellemolines@laposte.net

 

Compilation de Monsieur-Legionnaire : http://www.monsieur-legionnaire.org/

 

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« Honneur à l’armée française en Algérie, NON à la repentance »

22 mars 2015, de 13h à 18h

Parrainé par Dominique BONELLI, Capitaine au 1er REP

Nombreux orateurs, dont Roger HOLEINDRE, Président du Cercle National des Combattants

Grande scène Watteau - 1, place du théâtre - 94130 – NOGENT-SUR-MARNE

(RER E – station Nogent – Le Perreux à 2 mn)

Renseignements : Courriel : efem@cegetel.net

Vidéo de présentation: http://dai.ly/x2iv0xi

 

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