Maison-Carrée, Le 10ème arrondissement du Grand Alger
Inaugurant son Monument aux morts
L’Institut agricole de Maison-Carrée a reçu la croix de guerre
en présence de M. Léonard et du général Aumeran
Echo du 22-3-1953 - Transmis par Francis Rambert

Inaugurant son Monument aux morts
L’Institut agricole de Maison-Carrée a reçu la croix de guerre
en présence de M. Léonard et du général Aumeran

Une cérémonie émouvante a eu pour cadre, dimanche matin, l’Institut agricole de Maison-Carrée :
l’école inaugurait son monument aux morts et recevait la croix de guerre qui lui a été attribuée par
décision du 5_Janvier 1952.

Les personnalités
Double manifestation, donc, que présida M. Roger Léonard, accueilli sous le porche de l’établissement par MM. Barbut, inspecteur général de l’Agriculture et directeur de l’I.A.A.; Valière, secrétaire général de l’Institut agricole. On reconnaissait dans le cortège officiel : MM. le général Aumeran, député d’Alger et président honoraire des « agrias » ; Vialas, directeur de l’agriculture. Le colonel Jamilloux, délégué-maire de Maison-Carrée, était accompagné des généraux Caillés et Pardes...

Les honneurs étaient rendus par la musique de garnison, un détachement du 45e de Transmissions et les spahis de l’escorte gubernatoriale. On notait encore : M. Raoul Zévaco, conduisant une délégation d’anciens combattants ; le colonel Rio, commandant la place de Maison-Carrée ; M. Pasquler, président des Anciens élèves de Maison-Carrée, une forte représentation de ces derniers ; MM. Fernandez, Ducret et Montané, de l’I.A.A.

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Inaugurant son Monument aux morts

Inaugurant son Monument aux morts
L’Institut agricole de Maison-Carrée a reçu la croix de guerre
en présence de M. Léonard et du général Aumeran

Une cérémonie émouvante a eu pour cadre, dimanche matin, l’Institut agricole de Maison-Carrée :
l’école inaugurait son monument aux morts et recevait la croix de guerre qui lui a été attribuée par
décision du 5_Janvier 1952.

Les personnalités
Double manifestation, donc, que présida M. Roger Léonard, accueilli sous le porche de l’établissement par MM. Barbut, inspecteur général de l’Agriculture et directeur de l’I.A.A.;
Valière, secrétaire général de l’Institut agricole. On reconnaissait dans le cortège officiel : MM. le général Aumeran, député d’Alger et président honoraire des « agrias » ; Vialas, directeur de l’agriculture. Le colonel Jamilloux, délégué-maire de Maison-Carrée, était accompagné des généraux Caillés et Pardes...
Les honneurs étaient rendus par la musique de garnison, un détachement du 45e de Transmissions et les spahis de l’escorte gubernatoriale. On notait encore : M. Raoul Zévaco, conduisant une délégation d’anciens combattants ; le colonel Rio, commandant la place de Maison-Carrée ; M. Pasquler, président des Anciens élèves de Maison-Carrée, une forte représentation de ces derniers ; MM. Fernandez, Ducret et Montané, de l’I.A.A.
Et parmi les personnalités reconnues au hasard, dans l’assistance, de nombreux députés ou leurs représentants et conseillers généraux de la région venus s’associer à ce culte du souvenir.
M. Roger Léonard dévoila le monument où s’inscrivent sur le marbre les noms de 67 Agrias tombés au feu, durant les guerres de 14-18 et de 1939-1945.
Puis, le gouverneur et M. Pasquier déposèrent au pied de la stèle deux gerbes, tandis que l’assistance se recueillait. Le général Aumeran, remettant la croix de guerre à M. Barbut, donna lecture de la citation accompagnant cette noble récompense :
« Par le magnifique comportement de ses élèves et anciens élèves au cours des opérations de la dernière guerre mondiale et plus spécialement après le 8 novembre 1942, s’est acquis des titres certains à la reconnaissance du pays ».
M. Aumeran devait déclarer au cours de son allocution, faisant l’éloge de l’enseignement prodigué par l’école :
« Ici, point d’ingrats et de révoltés. Ii n’y a que des apôtres ardents de la religion de la terre et des soldats de la défense du sol nourricier ».
En terminant, l’orateur déclara :
« Le titre qui m’est le plus cher est celui de major de la première promotion ».
M. Pasquler, faisant le bilan du lourd tribut payé par l’école, rendit hommage à la mémoire des soixante-sept agrias tombés pour la patrie ; soit la valeur de deux promotions sur les trente-cinq formées depuis la fondation de l’I.A.A.
M. Barbut vit dans le marbre le rappel glorieux de l’héritage spirituel laissé par les disparus aux je nes promotions.
« Que leur foi ardente soit appliquée, si les événements le permettent, aux tâches pacifiques dont
s'honore l'Institut. ».
M. Léonard exprima sa satisfaction de voir le juste hommage qui venait d’être rendu à cet « ardent foyer du patriotisme ».
« Nous Français, poursuivit-il, héritiers et fidèles gardiens des traditions paysannes, nos champs et nos coteaux s'identifient avec la patrie.. Identification aussi valable dans nos vieux terroirs que sur cette jeune province. La manifestation d’aujourd’hui n’en est-elle pas une preuve éclatante ? »
En conclusion. M. Léonard dit en substance que le sacrifice des soixante-sept agrias, morts au champ d’honneur, nous rappelle « qu’il faut veiller sur les remparts de la cité pour que vivent les civilisations, fondées sur le droit et la justice ».