Maison-Blanche - Alger
La grande piste de l'aérodrome de Maison-Blanche sera bientôt terminée

La grande piste de l'aérodrome de Maison-Blanche sera bientôt terminée

Les travaux de construction de la grande piste de Maison-Blanche viennent d’entrer dans leur phase définitive.
En effet une machine moderne est entrée en action pour recouvrir la nouvelle piste d’envol d’un matériau extrêmement résistant composé d’asphalte et de béton.

Trois cent-cinquante mètres environ ont déjà été posés sur une largeur de 6 mètres. Au train où sont poussés les travaux nul doute que la piste sera bientôt terminée.

Echo d'Alger du 2-7-1954 - Transmis par Francis Rambert
mai 2025

2.-
COMBINANT LA HARDIESSE DE LA CONCEPTION
A LA RAPIDITÉ ET LA SÛRETÉ DE L'EXÉCUTION
J'ai vu à Maison-Blanche le plus remarquable chantier que j'aie jamais visité
déclare M. BONNENFANT, directeur des bases aériennes
Echo d'Alger du 22-9-1954 - Transmis par Francis Rambert
juillet 2025

COMBINANT LA HARDIESSE DE LA CONCEPTION
A LA RAPIDITÉ ET LA SÛRETÉ DE L'EXÉCUTION
J'ai vu à Maison-Blanche le plus remarquable chantier que j'aie jamais visité
déclare M. BONNENFANT, directeur des bases aériennes

Le 1er juillet dernier, on commençait à couler le béton de la nouvelle piste de Maison-Blanche. Tout sera terminé le 31 décembre. Pour mener à bien cette opération, il aura fallu employer 500 ouvriers, 10 ingénieurs, 28.000 mètres cubes de béton, près de 10.000 tonnes de ciment, plus de 50.000 tonnes d’agrégats.

Les Etablissements Campenon-Bernard auront ainsi réalisé la première piste du monde en béton précontraint. M. Pigeot, à qui nous demandions l’intérêt particulier présenté par la précontrainte en matière de piste aérienne, nous a aimablement répondu :
« Cette piste pourra d'abord supporter des charges beaucoup plus lourdes (appareils pesant 135 tonnes). Les joints étant, par ailleurs, supprimés, il n’y aura plus de dépenses d'entretien... »

En 1947, l’Entreprise Campenon-Bernard avait construit à Orly une piste d’essai en béton précontraint.

Cette piste d’Orly est la véritable maquette technique de la nouvelle piste de Maison-Blanche. Une merveilleuse machine à construire

Hier matin, le chantier de Maison-Blanche recevait la visite de M. Bonnenfant, directeur des bases aériennes, et des chefs ingénieurs qui l’accompagnent dans sa tournée d’inspection. Nous avons pu voir fonctionner cette merveilleuse « machine à construire » que dirige M. Petit.

 

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La grande piste de l'aérodrome de Maison-Blanche sera bientôt terminée

97_maison_blanche_chantier_22_9_1954_echo

COMBINANT LA HARDIESSE DE LA CONCEPTION
A LA RAPIDITÉ ET LA SÛRETÉ DE L'EXÉCUTION
J'ai vu à Maison-Blanche le plus remarquable chantier que j'aie jamais visité
déclare M. BONNENFANT, directeur des bases aériennes

Le 1er juillet dernier, on commençait à couler le béton de la nouvelle piste de Maison-Blanche. Tout
sera terminé le 31 décembre. Pour mener à bien cette opération, il aura fallu employer 500 ouvriers, 10 ingénieurs, 28.000 mètres cubes de béton, près de 10.000 tonnes de ciment, plus de 50.000 tonnes d’agrégats.

Les Etablissements Campenon-Bernard auront ainsi réalisé la première piste du monde en béton précontraint. M. Pigeot, à qui nous demandions l’intérêt particulier présenté par la précontrainte en matière de piste aérienne, nous a aimablement répondu :
« Cette piste pourra d'abord supporter des charges beaucoup plus lourdes (appareils pesant 135 tonnes). Les joints étant, par ailleurs, supprimés, il n’y aura plus de dépenses d'entretien... »

En 1947, l’Entreprise Campenon-Bernard avait construit à Orly une piste d’essai en béton précontraint.

Cette piste d’Orly est la véritable maquette technique de la nouvelle piste de Maison-Blanche. Une merveilleuse machine à construire

Hier matin, le chantier de Maison-Blanche recevait la visite de M. Bonnenfant, directeur des bases aériennes, et des chefs ingénieurs qui l’accompagnent dans sa tournée d’inspection. Nous avons pu voir fonctionner cette merveilleuse « machine à construire » que dirige M. Petit.

Chaque jour, la piste avance de quelques dizaines de mètres, très vite et (semble-t-il) très facilement.

Les camions apportent — sans interruption — les « gâchés » à l’état sec. Les « gâchés » sont vidés dans la benne de la bétonnière. Un mètre cube de béton est débité toutes les deux minutes.

Le distributeur amène le béton dans les machines de mise en place. Chaque machine comporte un égalisateur, une poutre vibrante et une règle lisseuse. La surface de la piste est ainsi absolument plane.

Il ne reste plus qu’à donner à la piste un coup de balai (en nylon) pour tracer les stries antidérapantes. L'ensemble des travaux utilisable en mai

La piste terminée, aura 2.430 mètres de longueur et 60 mètres de largeur. L’ensemble des travaux commencés en octobre 1953 seront terminés fin avril 1955. On sait que cet ensemble doit comprendre (outre la piste d’envol) un bloc technique et une aérogare.

La tour de contrôle, élément essentiel du bloc technique, sera haute de 38 mètres. Les calculs de l'ossature de ce bâtiment ont fait intervenir l’effet des secousses sismiques sous la forme d’accélérations horizontale ou verticale. L’aérogare comprend les installations nécessaires à la réception des passagers de quatre « Constellation » ou de deux « Bréguet deux-ponts ».

En même temps qu’est menée à bien la construction de la piste, du bloc technique et de la première tranche de l’aérogare, une série d’installations annexes est mise en chantier : bloc sécurité-incendie, centrale de secours, hangars de fret, installation de l’électricité, de l’eau potable, du téléphone, d’un réseau d’égout et d’un réseau routier complet. La dépense totale atteindra trois milliards de francs. Un chantier « absolument- remarquable »

Hier à midi au « Saint-George » un banquet réunissait autour de M. Bonnenfant, les représentants de l’administration, des entreprises et de nombreux ingénieurs.

M. Lebelle, directeur de l’Institut technique du bâtiment et des travaux publics, évoqua la haute et noble figure du président Campenon et rendit hommage à tous « les bons ouvriers de cette belle réalisation ».

M. Bonnenfant dit en substance
« J’ai visité ce matin le chantier le plus remarquable que j’ai jamais vu. Ce chantier est remarquable pour son importance et son organisation.
Je l’ai dit au gouverneur général.
Je le dis maintenant aux responsables des entreprises Campenon-Bernard qui ont su combiner la hardiesse de la conception à la rapidité et la sûreté de l’exécution ».