Maison-Blanche - Alger
Hier, à l'aérodrome de Maison-Blanche
Deux avions entrent en collision en plein vol
Cinq morts, donf trois pilotes de réserve algérois, et un blessé grave

Hier, à l'aérodrome de Maison-Blanche
Deux avions entrent en collision en plein vol
Cinq morts, donf trois pilotes de réserve algérois, et un blessé grave

Les débris enchevêtrés des deux appareils morîs et un blessé très grave, tel est le tragique bilan de la collision aérienne qui a eu lieu hier à 11 h. 53 sur le terrain de Maison-Blanche, au moment de l'atterrissage de deux avions militaires d’entraînement.

Parmi les victimes se trouvent trois Algérois : le sous-lieutenant réserviste Joussen, qui pilotait un des appareils « Nord 1.002 », C.E.R.O. 305 de la base de Maison-Blanche ; le sous-lieutenant réserviste Henri Baconnier et le sergent de réserve Souciés. Le survivant est M. Meunier, le pilote du deuxième appareil, un « Nord 1.101 N.O.I. », de la base de Villacoublay, qui arrivait d’Oujda ;
ses deux compagnons de route : MM. Robert Morice et André Gandon, ont été tués sur le coup. Les circonstances de l'accident
Après un vol d’entraînement, l’appareil local, un « Nord 1.002 », immatriculé FTFHB, allait se poser, lorsque une fusée rouge, tirée de la tour de contrôle, indiquait au pilote que le terrain n’était pas libre.

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Echo d'Alger du 3-5-1953 - Transmis par Francis Rambert

juin 2024

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Hier, à l'aérodrome de Maison-Bianche

Hier, à l'aérodrome de Maison-Blanche
Deux avions entrent en collision en plein vol
Cinq morts, donf trois pilotes de réserve algérois, et un blessé grave

Les débris enchevêtrés des deux appareils morîs et un blessé très grave, tel est le tragique bilan de la collision aérienne qui a eu lieu hier à 11 h. 53 sur le terrain de Maison-Blanche, au moment de l'atterrissage de deux avions militaires d’entraînement.

Parmi les victimes se trouvent trois Algérois : le sous-lieutenant réserviste Joussen, qui pilotait un des appareils « Nord 1.002 », C.E.R.O. 305 de la base de Maison-Blanche ; le sous-lieutenant réserviste Henri Baconnier et le sergent de réserve Souciés. Le survivant est M. Meunier, le pilote du deuxième appareil, un « Nord 1.101 N.O.I. », de la base de Villacoublay, qui arrivait d’Oujda ;
ses deux compagnons de route : MM. Robert Morice et André Gandon, ont été tués sur le coup. Les circonstances de l'accident
Après un vol d’entraînement, l’appareil local, un « Nord 1.002 », immatriculé FTFHB, allait se poser, lorsque une fusée rouge, tirée de la tour de contrôle, indiquait au pilote que le terrain n’était pas libre.

Se conformant aux ordres, le sous-lieutenant Joussen, qui n’avait pas de radio à bord, reprenait donc de l’altitude et s’apprêtait à faire un tour de terrain supplémentaire.

Malheureusement, l’appareil d’entraînement de la base de Villacoublay, immatriculé FSTLG, qui n’avait également pas de radio, se disposait à se poser sur la même piste.

Tout porte à croire d’ailleurs que la fusée rouge n’ait été lancée qu’à l’intention de ce dernier appareil.

Toujours est-il que, dans sa remontée brusque, le « Nord 1.002 » heurta le « Nord 1.101 » et que ce
choc provoqua l’incendie à bord des deux appareils qui s’écrasèrent au sol l’un contre l’autre, au début même de la piste d’atterrissage.

Malgré l’intervention rapide d’un •camion-pompe de la base, qui déversa sur les débris une grande quantité de mousse carbonique, le médecin militaire auxiliaire de la station, aidé de soldats de l’armée de l’air, ne put retirer des décombres qu’un survivant, affreusement brûlé, qui fut immédiatement dirigé sur l’hôpital Maillot.

Les cinq autres victimes avaient cessé de vivre.

Peu après l’accident, le général Leroy, commandant l’air en Algérie ; M. Bernardot, juge de paix de Maison-Carrée ; le commandant Prunet, commandant la gendarmerie, et un détachement de la gendarmerie de l’air, se rendaient sur les lieux de l’accident pour procéder aux premières constations.

Aussitôt qu’il fut connu, ce tragique accident a jeté la consternation parmi les très nombreux Algérois qui connaissaient les victimes et leurs familles. Que celles-ci veuillent bien agréer l’expression de nos condoléances émues.