NOUVEL HOTEL DE VILLE. - Aménagement
d'une piscine dans le 2ème sous-sol. Règlement définitif
des travaux de maçonnerie (ler lot).
M. GILLET, Adjoint.
Mes chers Collègues,
Suivant marché du 25 janvier 1951, approuvé par M. le Préfet
d'Alger le 5 novembre 1951, et avenant du 6 juin 1952, également
approuvé le 22 septembre 1952, la Société Omnium
d'Entreprises était chargée de l'exécution des travaux
de maçonnerie d'une piscine couverte et chauffée dans la
hauteur du 2ème sous-sol du nouvel Hôtel de Ville.
Le montant de l'ensemble des travaux ainsi envisagés était
évalué à la somme de 33 millions de francs.
Pour le règlement de cette dépense, un crédit d'égale
importance avait été dégagé par le Conseil
municipal dans sa séance du 9 mai 1952.
Or. le montant définitif des travaux a été arrêté,
compte tenu, d'une part, de l'application de la formule de variation prévue
aux contrats précités et, d'autre part, des travaux exécutés
en régie, ainsi que de la réalisation de certains aménagements
supplémentaires, a la somme de 36.308.170 francs, à laquelle
il convient d'ajouter les honoraires des architectes s'élevant
à 1.452.326 francs, soit au total une dépense de l'ordre
de :
36.308.170 ± 1.452.326 37.760.496 francs (retenue de garantie de
1/10ème y comprise).
Sur le montant total de cette dépense, une somme de 32.693.440
francs ayant déjà été réglée,
il reste dû à l'entreprise :37.760.496 - 32.693.440 5.067.056
francs.
Afin de permettre le règlement de cette dépense, nous vous
demandons de décider le prélèvement de la somme de
5.067.056 francs comme suit :
- à concurrence de la somme de 306.560 francs, sur le crédit
inscrit au chapitre XXXV, article 286, du B.S. de 1953, sous la rubrique
: " Sports. Aménagement et création de terrains de
sports. Construction d'une piscine dans le 2ème sous-sol du nouvel
Hôtel de Ville ".
- le solde, soit 4.760.496 francs, serait prélevé sur les
disponibilités des crédits mentionnés ci- dessous,
crédits qui seraient désaffectés sur la demande du
service intéréssé qui a fait connaître qu'il
pouvait être sursis aux réalisations prévues aux dits
crédits, les aménagements actuellement achevés ayant
été jugés suffisants.
- B.S. 1953, chapitre XXXV, article 183, " Bibliothèque centrale.
Acquisition de mobilier et aménagements " : 2.360.496 francs.
- B.S. 1953, chapitre XXXV, article 223, " Bibliothèques.
Construction de bibliothèques publiques rue d'Alsace et square
Montpensier et réaménagements des autres installations :
2.400.000 francs.
Les crédits ainsi dégagés seront rattachés
à l'article 286 du B.S. de 1953 sus-indiqué.
Avis favorable des Commissions réunies des Travaux et des Finances.
M. Bouchakour, Adjoint.
- Je voudrais savoir à quelle date est remis l'aménagement
des bibliothèques dont vous employez les crédits et pourquoi
il n'a pas été réalisé.
M. Jacques Chevallier, Député- Maire.
- Cette affaire remonte à la précédente Municipalité...
Peut- être M. Giraudon pourra-t-il vous renseigner ?
M. Giraudon, Adjoint.
- Je crois me souvenir que l'architecte, maître de l'oeuvre, n'aurait
pas produit les plans assez tôt, ce qui aurait retardé l'exécution
de la bibliothèque centrale dans une certaine mesure.
J'ai demandé à notre collègue Jahan de bien vouloir
inscrire, suivant les indications que les Services Techniques m'avaient
fournies, les crédits nécessaires pour parfaire ceux destinés
à l'achèvement des travaux entrepris sous le Forum.
J'espère qu'avec le bienveillant concours de M. le Maire, la bibliothèque
centrale sera bientôt installée au centre de la ville, ce
qui nous permettra d'économiser le prix de la location qui est
assez élevé puisqu'il atteint un quart de million par an.
De plus, ce local est situé dans un quartier qui n'est pas très
central.
M. Bouchakour, Adjoint.
- Il a été question également des bibliothèques
des rues d'Alsace et Montpensier,
M. Jacques Chevallier, Député- Maire.
- Nous prélevons des crédits qui n'ont pas été
utilisés.
M. Bouchakour, Adjoint.
- Je m'étonne justement que les projets n'aient pas été
réalisés en temps opportun.
M. Jacques Chevallier, Député- Maire.
- Cela se passait avant notre arrivée 'et il nous est difficile
de vous renseigner. M. Giraudon vous a dit, je crois, l'essentiel.
M. Giraudon, Adjoint.
- Rue Montpensier, on a renoncé à aménager une bibliothèque
dans le square, ainsi que cela avait été prévu, pour
réaliser une économie. Cette décision était
justifiée, il faut le reconnaître, car on pouvait disposer
d'un autre local que les Services Techniques s'emploient à mettre
en état, de façon à reloger la bibliothèque
du boulevard Gambetta qui vient d'être transformée en poste
de police.
En ce qui concerne la rue d'Alsace, le projet n'a pas été
réalisé, mais j'ai saisi M. le Maire d'un rapport sur l'ensemble
des bibliothèques. J'espère qu'en cours d'année,
il nous sera 'possible de faire quelque chose pour doter les quartiers
qui ne possèdent pas encore de bibliothèques annexes où
nos concitoyens peuvent parfaire leur éducation et accroître
leurs connaissances grâce aux livres qu'ils se procurent à
bon compte.
M. Bouchakour, Adjoint.
- Je retiens surtout le principe de la désaffectation de crédits.
Nous assistons à beaucoup de désaffectations d'un poste
à l'autre et nous voudrions que les décisions prises soient
respectées dans la mesure du possible.
M. Jacques Chevallier, Député- Maire. - Je comprends votre
souci et croyez qu'il est partagé par tous nos collègues,
mais si cette fois- ci nous sommes obligés de procéder à
certaines désaffectations de crédits, c'est que la Municipalité
ayant changé en cours d'année, la politique que nous suivons
a également changé.
Ce qui a pu paraître important à nos prédécesseurs
nous paraît secondaire et nous inversons certains des facteurs,
c'est la raison pour laquelle nous vous avons fait ces propositions.
Pour l'année prochaine, et en cela je suis d'accord avec vous,
il faudra que nous fassions des appréciations qui ne nous entraînent
pas à des virements en cours d'année.
M. Bouchakour, Adjoint.
- Indirectement, les crédits affectés au nouvel Hôtel
de Ville sont gonflés.
M. Jacques Chevalier, Député- Maire.
- C'est du passé. Ce sont des factures de 1950 que nous réglons.
Depuis le mois de mai, date de l'installation de ce Conseil municipal,
il n'a pas été fait de travaux nouveaux. Les choses ont
été laissées en état et nous réglons
le passif.
Au B.S., vous vous en souvenez, nous avons réglé les factures
non encore payées des travaux du nouvel Hôtel de Ville et
j'ai pris la précaution de vous avertir de l'insuffisance de ce
budget. Cette année, nous aurons encore près de 50 millions
à la traîne pour lesquels nous nous sommes arrangés
avec les fournisseurs.
Vu l'exiguité du dernier B.S. et le nombre de charges à
inclure, nous n'avons pu y inscrire ces sommes et j'ai pris la précaution
de vous en avertir pour qu'il n'y ait aucune équivoque au B.S.
1954 lorsque nous' vous les demanderons.
Les travaux du nouvel Hôtel de Ville sont arrêtés définitivement,
pour 6 ans peut-être. mais nous sommes obligés de solder
l'arriéré antérieur à notre installation.
Puisqu'il est question de la piscine, je répondrai au désir
exprimé par certains de nos collègues en Commission des
Travaux et Finances, à savoir ce que coûterait sa finition.
Nous avons fait établir une estimation par l'architecte de l'Hôtel
de Ville, M. Ferlié, de laquelle il ressort que la 2ème
tranche de la piscine, abstraction faite des 37 millions déjà
engagés, représenterait un total de 93 millions. Il resterait
encore une troisième tranche. c'est-à-dire les accès.
Compte tenu des 37 millions déjà engagés, la piscine
reviendrait à 160 millions.
Je vous donne ces renseignements à titre indicatif pour que vous
puissiez, éventuellement, répondre aux questions qui pourraient
vous être posées.
M. Zigliara, Adjoint.
- Il convient de préciser que ces travaux sont subventionnables
à 60 %
M. Jacques Chevalier, Député- Maire.
- Je ne sais pas s'ils le seront dans la totalité.
M. Boudjeroudi, Adjoint.
- C'est exactement ce que j'allais dire. Cependant, la piscine profitera
à toute la population.
M. Jacques Chevallier, Député- Maire.
- De toute façon, nous aurions encore une quarantaine de millions
à payer dans l'immédiat, sans compter les accès.
Il n'y a pas d'autre observation ?
Le rapport est adopté.
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