Alger
- l'Algérie
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A dix-neuf kilomètres sud-ouest
d'Alger, à proximité de la mer, les Turcs avaient édifié
sur un petit plateau de deux cents mètres d'altitude, un fortin,
où ils entretenaient une troupe de « zouaves »
kabyles, pour arrêter les incursions des voleurs de bestiaux
de la Mitidja, qui ne se gênaient pas pour venir commettre leurs
déprédations dans les troupeaux que les riches Algérois
entretenaient alors fort nombreux, dans les plantureux pâturages
qui s'étendaient tout le long de la côte entre Alger
et l'embouchure du Mazafran. A partir de 1836, un poste permanent de zouaves avaient été installé dans un petit camp, très fortifié, édifié sur un mamelon voisin du lieu où était le fort turc. Ce camp avait pour objet de commander la ligne de défense, dite de l'Oued El- Agar, où le 16 mars et le ler décembre 1835 de sanglants combats avaient été difficilement soutenus par nos troupes. (suite dans et à côté de l'article.) |
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Suivant l'usage des troupiers
de cette époque, qui mettaient un point d'honneur à marquer,
de preuves lapidaires, les traces de leur passage dans les pays nouvellement
conquis, les zouaves de 1836 avaient élevé au-dessus de la
fontaine de leur fortin une pyramide de pierre ornée d'un fier coq
gaulois, et portant une inscription commémorative. Par arrêté gubernatorial du 22 mars 1844, la création d'un village de colonisation, à. Mahelma, était décidée. Entièrement bâti en six mois, par des soldats disciplinés, Mahelma était aussitôt peuplé par des colons, militaires libérables. Mais dès le début, le peu d'initiative de ces soldats et le rt eu de ressources dont ils disposaient obligeaient -l'administration à leur adjoindre un certain nombre de colons civils mariés, qui réussirent très bien les diverses cultures qu'ils tentèrent. Pendant ce temps, les colons militaires de Mahelma étaient utilisés comme gardiens de l'immense troupeau de l'administration de l'armée, et se familiarisaient ainsi avec leur nouveau métier de cultivateurs algériens. Actuellement Mahelma (l'eau par excellence ou la mère de l'eau) est une commune de seize cents habitants environ, dont un millier d'indigènes. Les Français d'origine, les naturalisés et les étrangers qui forment le reste de la population y sont à peu près en portions égales. |