-Alger : l'école pratique de commerce et d'industrie : EPCI
Carnet d'atelier
du lycée technique
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Guy SIMON-LABORDE CTA de 1951 à 1958 ( 5° à TM ) : « Voici un document de notre époque, il s’agit du CARNET D’ATELIER qui était remis à chaque élève de première Technique-Mathématiques pour l’année.

Il représente la progression de l’apprentissage de l’usinage et du tournage avec à la clef une épreuve de 8 heures au bac ( première partie )

Cette épreuve était commune avec les élèves de l’école de l’air, il en était de même des épreuves écrites.

La classe de TM comportait en plus des cours identiques à ceux de Math-élem, des épreuves pratiques de dessin industriel de technologie et d’atelier : 14 heures par semaine, ce qui représentait des semaines de 46h à tel point qu’il n’y avait plus de place pour faire du sport ! inimaginable de nos jours.

Je pense que cette formation a laissé à chacun l’envie de travailler, une belle expérience et des connaissances pour nos carrières futures.

Les professeurs et les élèves n’étaient pas traumatisés et l’ambiance était excellente.

Que de bons souvenirs, les anciens que je côtoie ne me contrediront pas.»

Transmis par Guy Simon-Laborde
mise sur site : déc. 2014

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Carnet d'atelier

Quelle bonne idée tu as eu là.
J'ai feuilleté ce carnet avec beaucoup de nostalgie et j'ai retrouvé tous les exercices que nous avons faits en atelier.
Je remarque que ce n'était pas si facile que çà, de réaliser tous ces exercices. Je me souviens de Verchère qui contrôlait les étapes de réalisation en mettant son crayon entre les dents ou coincé entre son nez et sa lèvre supérieure. Nous autorisait à passer à l'étape suivante ou nous rembarrait en manifestant son mécontentement.
Je me souviens également une énorme connerie que j'avais faite sur un tour ou nous devions surfacer la partie plane d'un cylindre. Et, pour éviter que le chariot ne bouge, Verchère nous avait appris à bloquer  le chariot avec la vis mère. L'étape suivante était le chariotage pour surfacer le cylindre. J'avais alors engagé la vis mère et le chariotage automatique. L'une tirait dans un sens, l'autre tirait dans le sens opposé. Résultat, l'ensemble du bloc de chariotage avait été bloqué "à mort". J'avais pris une sérieuse engueulade, et avait été  menacé d'être pénalisé financièrement du cout des réparations. Je n'en menais pas large en me demandant comment j'allais annoncer çà à mon père. Le tour avait été immobilisé pendant 2 jours de réparation.
Te souviens-tu du stage de forge ? Le prof, une montagne, nous avait montré comment faire griller une saucisse ou une soubressade en l'enveloppant dans du papier sulfurisé et en la plaçant dans les cendres à côté du foyer.
On se faisait de super casse-croûtes à 10h 00 le matin en écoutant la pluie tomber sur les tôles du toit. 
Je vais peut-être raisonner comme un vieux, mais je me demande quels souvenirs aussi puissants les jeunes d'aujourd'hui, auront de leur période scolaire. 
Chaque chose a et a eu son temps, c'est peut-être une consolation. 
Ça aussi, c'était un arrêt du tram "Place de la consolation"
Jean Félix B.


Je me souviens ! Queue d’aronde : pénible à évider la pièce femelle. La chape en exercice avec un gabarit en tôle préliminaire. La chape du bac : 8 heures difficiles pour une pièce compliquée avec grosse chaleur.
Ma pièce du bac a été conservée dans une vitrine sur la galerie qui menait au bureau de Boulaneu. Deuxième meilleure note d’Algérie, la première a un élève de l’école de l’air (15 et 15.5) C’est Boulaneu visité
quelque part en 61 ou 62 qui me l’a montrée. Ou est cette vitrine ?
Etrange que tu ne t’en souviennes pas, il faisait très chaud comme d’ailleurs quand on a passé la même épreuve mais pour la marine, sous une verrière, vers St Eugène.
Pourquoi je suis passé du tour à l’ajustage ?
Le prof de tour, Sodano, m’avez donné une pièce à tourner dans laquelle il y avait un trou axial de 22 mm à percer, récupération du foret, perçage et ... soudage du foret au fond du trou ! Grosse allumée ...
le CTA s’était appauvri d’un foret de 22 et moi j’étais muté à l’ajustage ...
Je copie la photo du carnet et je l’agrafe au bac... un peu c.. non ? Edouard A.

En effet cela me rappelle beaucoup de souvenirs en particulier l’exercice n° 1 ou il fallait passer des heures à limer, ce bloc d’acier pour enlever toutes ces stries, alors qu’il y avait beaucoup mieux à faire........on avait récupéré de la tôle que l’on découpait pour faire des pièces nous permettant de jouer au flipper les samedis après-midi. J’avais donc composé une équipe, chacun avait une tâche bien définie pour poncer, meuler, strier, ce matériau difficile à domestiquer.
Heureusement que dans notre  équipe, on avait une fille, la seule en TM, qui participait à nos efforts, car pendant que l’on faisait de fausses pièces, elle prenait nos blocs d’acier, qu’elle passait à la meule pour enlever le métal qu’on aurait dû enlever à la lime afin que nos notes d’atelier ne soient pas désastreuses........
C’est ainsi qu’elle a connu en remerciement de ses services les surprises parties des hauts quartiers d’Alger. Alain T.

Merci, super, quels souvenirs, je sens encore l’odeur de nos ateliers….
Richard D.

Mon cher Guy, merci pour l'envoi des documents des anciens du CTA; C'est avec émotion que j'ai retrouvé les noms de certains élèves qui étaient en 1ére I1 avec moi tels que Frégosi Marc, Ferrèro Richard, Touizi, et Ballester Jacques avec qui je corresponds. Paul C.


Merci pour cette mine de renseignements. Antoine C.

Grand merci pour cette revivance. Beaucoup de sérieux et de volonté de réussir.
Christian B.


Belles réminiscences
 Ça me ramène peut-être vers la 4ème ou la 3ème en 1950 quand on faisait des stages d'un mois et demi dans chaque spécialité.
Moi ! J’avais une peur bleue des machines-outils et je me sentais plus à l'aise à l'ajustage.
 Au tour j'avais peur de changer le mandrin à mors indépendants car je ne savais pas me servir du bonhomme et alors je mettais la calle à la volée et elle giclait en traversant l'atelier.
 Quand on faisait l'exercice avec les 2 couilles de chat il fallait se servir de la plane et du toc et immanquablement la plane passait entre et les couilles de chats traversaient l’atelier. Ça m'avait appris à faire les cylindres et les cônes.
 A l'étau limeur il fallait régler la longueur de la course d'aller et retour. Je ne m'y risquais pas et laissais comme c’était.
 Il n’y a qu'à la fraiseuse que j'avais compris qu'il fallait attaquer pour ne pas avaler.
 C'était des pièces un peu comme celles de l'essai manuel de la Marine Marchande
 Je n'avais pas fait ni la forge ni la chaudronnerie
 Mais je mélange un peu les années car j'avais aussi fait le bois et l'électricité.
 Ca fait une sacrée remontée dans le temps
Jean Claude N.

Je me souviens de monsieur SODANO notre prof de tour, il a depuis, écrit plusieurs livres sur la mécanique, il est devenu une référence dans son domaine ; Ensuite il y avait Laurent PLANELLS aux ateliers usinage, j’ai un très bon souvenir de cette période qui m’a fait découvrir l’industrie, j’avais la chance d’avoir commencé en 5° avec un passage obligé à l’atelier du bois, à la forge, à la fonderie, à la tôlerie et même à l’atelier du cuir. G S-L

Impeccable pour le carnet d’atelier...Finalement, j’aurais aimé apprendre cela..
Amicalement
Bernard Venis