lycée de Jeunes Filles d'Alger Fromentin
la fête du Lycée

Dans les jardins de Mustapha, sous leur éclatant azur et les grands bras détendus des pins (quel lyrisme!), c'était, jeudi, la fête de la jeunesse, de la grâce et de la bonne humeur.

La grande réjouissance du mois de juin est, chaque année, attendue avec impatience. Réglée et organisée avec une admirable ingéniosité, elle représente. à la fois, la suprême récompense d'une année d'études, la célébration de la saison joyeuse et. les heureuses prémices des vacances.

Naturellement, la phalange de jeunes filles et d'enfants qui vient ce jour-là fêter les muses est assistée de ses bonnes fées ; et nous avons rencontré , jeudi, Mme Carde et Mme Tailliart, qui présidaient ; Mme Brunel, Mme Morard, auprès de Mme. Hatinguais, la distinguée directrice, de Mme Sans, ancienne et vénérée directrice du lycée, de Mme Perrin, présidente de l'Association des anciennes élèves.

De l'âge le plus tendre jusqu'à celui des jeunes filles en fleurs, tout le monde était, ce joyeux après-midi, danseuse, tragédienne, chanteuse ou récitante, en tout cas artiste de bonne volonté. La grâce innée des petits est toujours un ravissement. Les « dix filles à marier », de moins de 7 ans, n'avaient pas encore la science factice de l'artifice, ni la maladie de la timidité. Elles étaient toutes charmantes, depuis Claudine jusqu'à la Dumaine, et le ravissant fils du Roi (Charles Ro- ger) n'était pas à plaindre. ................


(suite dans l'article)


Extrait de l'Echo d'Alger du 19-6-1932 - Transmis par Francis Rambert

mise sur site : mars 2018

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Le lycée Fromentin
-----Montant par palier vers Belcourt, mais non sans décrire de nombreux tournants, le boulevard Bru offrait de très beaux points de vue sur la ville et sur la baie d'Alger. Il passait près des installations modernes du lycée Fromentin, annexe du lycée de jeunes les du centre ville.
-----Avant 1914, l'un des trois plus illustres hôtels d'hivernants étrangers de Mustapha, le Splendid, dut fermer. Acquis par l'Education Nationale, il devint, après avoir été le siège du Gouvernement provisoire de la France Libre, entre 1942 et 1944, le lycée de jeunes filles Fromentin, réputé le plus beau de France.
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