LOVERDO
DANS QUELQUES JOURS PRÈS DE LOVERDO
L’étrange confrérie des « Aïssaoua » organisera ses jeux du fer,du sabre et du feu

DANS QUELQUES JOURS PRÈS DE LOVERDO
L’étrange confrérie des « Aïssaoua » organisera ses jeux du fer,du sabre et du feu

Dans quelques jours, la confrérie des « Aïssaoua » de la zaouïa des Ouzera, commune de Loverdo, organisera ses fêtes d’automne. A cette occasion, il nous a paru intéressant de rappeler à nos lecteurs ce qu’est cette confrérie et dans quelles conditions elle fut créée.

La confrérie des « Aïssaoua »

Les pratiques de cette confrérie sont constantes depuis plus de quatre cents années. Le chef des Aïssaoua d’Algérie est actuellement Cheikh Si Allal ben Allal.

Elle a été créée par Cheikh M’Hamed ben Aïssa (de la fraction des Ouled Sibâl, du groupe des Ouled Sfra Mokhtar) lequel est né vers 872 de l’hégire (1455) et mourut en rabia Elouelle de l’an 828 de l’ère du prophète (1523 de J. Christ).

Après avoir complété ses études théologiques à Meknès - Cheikh M'Hamed ben Aïssa se rendit en pays d’Orlent, puis aux Indes - acquérant, au cours de ces déplacements, des connaissances multiples.

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Extrait de l'Echo d'Alger du 16-9-1953- Transmis par Francis Rambert

mise sur site mars 2025

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DANS QUELQUES JOURS PRÈS DE LOVERDO

DANS QUELQUES JOURS PRÈS DE LOVERDO
L’étrange confrérie des « Aïssaoua » organisera ses jeux du fer,du sabre et du feu

Dans quelques jours, la confrérie des « Aïssaoua » de la zaouïa des Ouzera, commune de Loverdo, organisera ses fêtes d’automne. A cette occasion, il nous a paru intéressant de rappeler à nos lecteurs ce qu’est cette confrérie et dans quelles conditions elle fut créée.

La confrérie des « Aïssaoua »

Les pratiques de cette confrérie sont constantes depuis plus de quatre cents années. Le chef des Aïssaoua d’Algérie est actuellement Cheikh Si Allal ben Allal.

Elle a été créée par Cheikh M’Hamed ben Aïssa (de la fraction des Ouled Sibâl, du groupe des Ouled Sfra Mokhtar) lequel est né vers 872 de l’hégire (1455) et mourut en rabia Elouelle de l’an 828 de l’ère du prophète (1523 de J. Christ).
Après avoir complété ses études théologiques à Meknès - Cheikh M'Hamed ben Aïssa se rendit en pays d’Orlent, puis aux Indes - acquérant, au cours de ces déplacements, des connaissances multiples.

De. retour à Meknès, il mit ses connaissances au service de ses coreligionnaires, il leur enseigna comment il entendait professer en bon musulman l’amour de Dieu. Doté d’un pouvoir de suggestion incomparable, car il était un stoïcien accompli, il fit des adeptes et les disciplina.

Devant la popularité croissante du Cheikh M’Hamed ben Aïssa, le sultan de Meknès le chassa avec ses disciples. Ce fut alors la fuite précipitée à travers monts et vallées.
Sur toute sa route, il accomplissait des miracles et sa science était honorée.

L’histoire veut qu’au cours de cet exode, traversant des terres arides, tenaillés par la faim, sans vivres alors qu’ils ne leur restait que quelques jours de marche pour atteindre une zone plus riche, les Aïssaoua implorèrent le Tout-Puissant en demandant à Cheikh M’Hamed ben Aïssa de leur permettre de calmer leur faim.

Après des prières rituelles, Cheikh M’Hamed ben Aïssa les subjuguant, leur déclara : « Vous pouvez sans crainte manger ce que vous trouverez sous vos pieds ». Ils obéirent ; les scorpions, les serpents se transformèrent en une nourriture sans conséquences fâcheuses.

Mis au courant de la popularité toujours croissante de Cheikh M’Hamed, les admirateurs de celui-ci se transformant en disciples, le sultan de Meknès voulant ramener le calme fit rappeler le puissant Cheikh M’Hamed ben Aïssa dans sa ville natale et le combla de présents (dont une superbe peau de panthère), de faveurs et de privilèges qu’il étendit même à ses disciples. Le premier conseil suprême des « Aïssaoua »

De retour à Meknès, Cheikh M’Hamed ben Aïssa institua le premier conseil suprême de la confrérie des Aïssaoua dont il fixa le nombre à 40 et ce, de la façon suivante :

Devant une Imposante assemblée d’adeptes, il tira un long couteau, proclamant : « Le prophète (sur lui « la prière et la paix) m’est apparu « et m'a ordonné de sacrifier à Dieu ce que j’ai de plus cher - rien n’est plus cher que mes disciples - lequel d’entre vous, dit-il, m’aime assez pour se laisser immoler par moi ? ».

Un homme sortit de la foule entra chez le Cheikh qui ferma la porte. On entendit un grand cri et l’on vit un filét de sang couler sur le seuil.

Cheikh M’Hamed ben Aïssa reparut son coutelas ensanglanté, criant ; « à un autre » : un second fidèle s’avança et ainsi de suite, trouvant ainsi quarante hommes dévoués jusqu’à la mort.

Au quarante et unième, personne ne se présenta, les hommes restaient muets devant les marches rougies par le sang des victimes. C’est alors que l’apôtre fit apparaître en vie ses quarante fidèles, tandis qu’auprês d’eux gisaient 40 moutons égorgés.

Cheikh Ben Aïssa n’avait immolé que des moutons, mais avait recruté une élite. Telle est l’origine de la composition du « Medjlès » des * Aïssaoua ».