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Les Pieds-Noirs, comme les dinosaures,
Formaient un peuple hétéroclite.
Bien qu'ils s'expriment haut et fort,
Ils savent être pacifiques.
Mais, sont voués sans rémission,
À une totale disparition.
Il y a bien quelques acharnés,
Qui tentent, en vain de ranimer,
La flamme éteinte depuis longtemps,
Certains pensent qu'ils perdent leur temps.
Ils chantent, ils racontent, ils écrivent,
Ils en ont besoin pour survivre.
Il y en a de très honnêtes,
Pas plus nuls que certaines vedettes.
Qui malgré leur acharnement,
Restent dans l'ombre et le néant.
Bien peu sont ceux qui ont percé,
Sans renier leur passé.
Car on fait bien peu d'auditeurs,
Lorsque l'on parle avec son coeur.
Y'en a qui trouvent que c'est bien tard,
Et n'avouent plus qu'ils sont PiedsNoirs.
Au fil du temps notre accent mue,
Bientôt on ne s'entendra plus.
Moi... j'aimerais modestement,
Que mes arrières-petits enfants,
Disent, un éclat dans le regard,
Je suis descendant de Pieds-Noirs.
Car bien trop tôt le jour viendra,
Où un enfant demandera,
En feuilletant un dictionnaire,
Avec innocence à sa mère
- dis maman ! que sont devenus les Pieds-Noirs ?
- ils dorment dans un coin de l'histoire,
- on n'en rencontre plus alors
-non, mon chéri, ils sont tous morts,
- ah ! comme les dinosaures ,
- oui ! comme les dinosaures.
JOSÉPHINE COLOMBE
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